A seulement deux semaines du sommet des Nations Unies sur le changement climatique, qui s’ouvrira à New York le 23 septembre prochain, le cabinet PwC, auteur d’un rapport sur le bilan par pays des réductions des émissions de CO2 en 2013, accable les grandes puissances mondiales. Celles-ci seraient en effet encore très loin des objectifs désormais fixés à 6,2 % de réduction annuelle jusqu’en 2100.

Selon le rapport annuel du cabinet PwC intitulé « Low Carbon Economy Index«  qui détaille les efforts réalisés par chaque Etat dans la réduction des émission de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique, la majorité des pays engagés serait encore en 2014 bien loin des objectifs fixés.

PwC pointe notamment ici les progrès réalisés en terme d’intensité carbone, à savoir, les émissions par unité de produit intérieur brut. Une échelle qui permet de comparer plus aisément l’ensemble des pays développés et des pays émergents, tous engagés à réduire leurs émissions de CO2 et ainsi éviter l’augmentation des températures de deux degrés à l’horizon 2100.

En effet, 200 nations ont décidé lors des dernières négociations climatiques, sous l’égide des Nations unies, de limiter la hausse des températures mondiales à moins de deux degrés Celsius par rapport à leur niveau de l’époque préindustrielle, dans le but de limiter les phénomènes météorologiques extrêmes (vagues de chaleur, inondations, tempêtes) et la hausse du niveau des mers liés au changement climatique.

Toutefois, selon cette étude, les températures sont déjà montées de 0,85 degré Celsius environ et comme le souligne Jonathan Grant de PwC, « les engagements actuels nous font partir pour trois degrés […] et le fossé entre ce que nous réalisons et ce que nous devons faire s’élargit d’année en année« . Pour parvenir à l’objectif de deux degrés, les émissions de CO2 devront donc désormais être réduites de 6,2% par an. Un rythme qui paraît utopiste lorsque l’on sait que le rythme annuel entre 2012 et 2013 n’était que de 1,2%.

Et cela ne s’est guerre amélioré pour certains entre 2013 et 2014. La France (+0,3%), ainsi que les États-Unis (+0,6 %) et l’Allemagne (+2,9 %) ont tous vu leur intensité carbone augmenter l’année dernière en raison d’un recours accru au charbon (dont les prix ont chuté). Mais d’autres comme l’Australie, le Royaume-Unis ou l’Italie se rapproche progressivement des impératifs établis avec des taux de décarbonisation compris entre 4 et 5%.

Autres motifs de satisfaction cependant, ce rapport fait état pour finir des bons résultats affichés par certains pays émergents comme la Chine ou le Mexique qui pour la première fois depuis six ans ont réduit leurs émissions de carbone à un rythme plus rapide que les pays industrialisés tels que les États-Unis, le Japon, ou les pays de l’Union européenne.

Crédits photo : Ansgar Walk