Compétitivité record pour les énergies renouvelables, selon un rapport

La compétitivité des énergies renouvelables s’est encore accélérée l’an dernier, renforcée par la crise des prix des combustibles fossiles et ce malgré l’inflation des coûts, indique l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).

Selon un rapport publié mardi, environ 86% (187 gigawatts) de la capacité renouvelable mise en service en 2022 avait un coût inférieur à celui de l’électricité produite à partir de combustibles fossiles (charbon, gaz).

L’an dernier, le secteur mondial de l’électricité a directement économisé avec les renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité, etc.) 520 milliards de dollars sur le coût des combustibles grâce aux sites de production installés dans le monde depuis 2000.

Outre ces économies directes, la réduction des émissions de CO2 et des polluants atmosphériques se traduit par de « substantiels avantages » économiques, ajoute le rapport.

Sans le déploiement réalisé au cours des deux dernières décennies, les répercussions économiques de la hausse du prix des combustibles fossiles en 2022 auraient été bien plus graves, « dépassant même la capacité de nombreux gouvernements à les atténuer », souligne le rapport.

Pour le directeur général de cette agence intergouvernementale chargée de soutenir la transition énergétique, Francesco La Camera, « l’année 2022 est un tournant dans le déploiement des énergies renouvelables. Leur compétitivité en termes de coûts n’a en effet jamais été aussi grande, malgré l’inflation persistante des coûts des produits de base et équipements ».

« Les régions les plus touchées par ce choc historique des prix ont fait preuve d’une résilience remarquable en grande partie grâce à l’augmentation massive de l’énergie solaire et éolienne au cours des dix dernières années », note-t-il.

Le coût moyen pondéré de l’électricité a baissé en 2022 de 3% pour le photovoltaïque, de 5% pour l’éolien terrestre, 13% pour la bioénergie et 22% pour la géothermie. Seuls ont augmenté les coûts de l’éolien offshore et de l’hydroélectricité, de 2% et 18%, en raison d’une moindre part de la Chine dans le déploiement de l’éolien offshore et de dépassements de coûts dans certains grands projets hydroélectriques.

Depuis 2010, le coût moyen pondéré mondial de l’électricité solaire photovoltaïque a chuté de 89% pour atteindre 0,049 USD/kWh, soit près d’un tiers de moins que le combustible fossile le moins cher à l’échelle internationale.

Pour l’éolien terrestre, la baisse a été de 69% à 0,033 USD/kWh en 2022, soit un peu moins de la moitié de la valeur de l’option la moins chère dans les combustibles fossiles.

Pour rester sous 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, le monde devra encore ajouter en moyenne 1.000 GW d’énergie renouvelable par an jusqu’en 2030, soit plus de trois fois plus que les niveaux de 2022, souligne l’Irena.

commentaires

COMMENTAIRES

  • En France, le principal frein est le mauvais message passé par les pouvoirs publiques qui pour protéger son choix nucléaire laisse perdurer les mensonges initiés par le lobby nucléaire dans les populations qui croyant jouer les chevaliers blancs s’opposent à tous les projets de renouvelables les retardant systématiquement de plusieurs années en raison des lenteurs de la justice.
    Nous allons assurément vers des heures sombres car je ne suis pas convaincu que notre ancien parc nucléaire sera en mesure de tenir les 20 à 25 ans qui viennent en attendant la relève des 6 EPR, le premier d’entre eux ne produira au mieux que dans 15 ans, si tout se passe bien.

    Répondre
    • Sieur Rochain nous sert toujours les mêmes raccourcis sans nuances et diffamatoires de plus : les mensonges du lobby nucléaire ! Et bien sûr la lenteur de la justice vous déplait mais quand les innombrables recours devant la justice pour arrêter tout projet lié au nucléaire , par exemple l’extension de la Hague ou le stockage au Bugey, vous n’y voyez aucun problème et vous soutenez les recours…
      Vous pensez sérieusement que l’IRENA est d’une sainteté immaculée ? Pour ne prendre qu’un point , Francesco La Camera prétend que l’électricité photovoltaïque est de 49€ le Mwh , il ne le compare pas au nucléaire qui est à 42€ le Mwh ( le prix de l’Arenh !) mais au combustible fossile (?) en prétendant qu’il est le 1/3 de son coût , admettons. Mais il ne dit pas quel coût il faut ajouter au kwh photovoltaïque non pilotable pour lui subvenir quand il n’y en a pas .
      Rappel : je ne suis pas contre les « renouvelables » s’ils sont intégrés raisonnablement dans un mix électrique avec du pilotable.

      Répondre
  • Sans débattre des arguments du rapport, et il aurait beaucoup à contredire , je m’amuse de voir cette agence ne pas être accusée de lobby du « renouvelable » comme le fond systématiquement les nucléophobes contre tout défenseur du nucléaire comme l’ AIEA , l’équivalent de cette agence IRENA .
    Défendre le « renouvelable » c’est bien, défendre le nucléaire civil c’est caca ! Et bien sûr ce sont des menteurs !

    Répondre
  • Cela montre que les subventions massives accordées aux renouvelables l’ont été a bon escient, ce qui est loin d’être toujours le cas dans l’industrie.
    vous pouvez chipoter sur les couts kWh, ce qui compte c’est la tendance et elle est indiscutable

    Répondre
  • Il est malhonnête de parler de compétitivité alors que ce type de production n’entre pas en compétition avec les autres sources d’énergie sur la marché de l’électricité mais est prioritaire sur le réseau.L’auteur oublie en plus les nombreuses périodes où il y a surproduction à cause du renouvelable intermittent qui n’est pas pilotables et où les prix sont nuls ou négatifs sans pénaliser ces derniers car leur dispositif de soutien leur garantie la rémunération minimale sur laquelle ils ont été sélectionnés dans le cadre de l’appel d’offre (appelée la coût moyen pondéré). A noter que ce coût moyen pondéré, pour les éoliennes, après être descendu à 59,7 €/MWh en novembre 2020 est remonté aujourd’hui à 83,9 €/MWh en mai 2023. On ne peut pas vraiment parler d’amélioration de la compétitivité des éoliennes.
    Cependant, effectivement, lorsque l’éolien ou le solaire produit, dans un pays où la production est réalisée à base de fossile, les économies réalisés par le producteur sont importantes puisque le producteur économise à la fois sur le coût du combustible et sur la taxe carbone appliquée à ce type de production. Mais l’économie réalisée est minimisée par le fait que, d’une part, il faut conserver des moyens pilotables en service pour compenser les fluctuations de la production renouvelable intermittente et, d’autre part, l’amortissement de ces moyens pilotables est réduit car ce mode de fonctionnement réduit la production des moyens pilotable.
    En revanche, si la production est réalisée à base de nucléaire, le gain est très faible, aux alentours de 5 €/MWh qui est le coût du combustible nucléaire et ce fonctionnement désoptimise le cycle du combustible, réduit le rendement de la production et fatigue le matériel.

    Répondre
  • Les intermittents sont comme les coucous, ils s’installent sur le réseau et disent : « regarder comme nous sommes bon marché, comme nous sommes les meilleurs. Et ils conspuent les pilotables de tout poil qui font marcher le bastringue (quand ils sont absents plus souvent qu’à leur tour) par ces mots : »ces mauvaises énergies sont chères et polluantes »
    Les coucous sont des profiteurs qui à défaut de savoir faire, comme tout bon escrologiste ne nous montrent que leur belle face en occultant leur face cachée encore plus polluante, il existe des documentaires sur ce thème !

    Répondre
  • Coucou
    Le petit coucou c’est plutôt l’atome, qui ne supporte pas la présence des autres dans le nid, voulant tout manger seul.
    Un petit coucou avec un caractère un peu corbeau, ne voulant pas lâcher son fromage…
    Hélas, à chaque fois qu’il l’ ouvre, il en perd un peu.
    C’est triste

    Répondre
    • Pour répondre à Airsol
      En complément du post précédent et en relisant le lien de Cochelin je transmets un petit couplet de morceaux choisis sur les retombées des ENR intermittents sur les réseaux électriques :
      L’expansion des réseaux électriques progresse lentement : dans le cadre de la transition énergétique, 12 000 km de nouvelles lignes électriques sont nécessaires. Environ 9 000 km, soit les trois quarts, ne sont même pas encore homologués et encore moins en construction. Les réseaux manquants entraînent des arrêts coûteux, en particulier des éoliennes, et des interventions visant à STABILISER LE RESEAU, ce qui augmente encore les redevances de réseau déjà élevées. Cela met en danger l’approvisionnement en énergie et le rend nettement plus coûteux pour les entreprises. Selon les prévisions actuelles, des investissements d’environ 250 MILLIARDS D’€ seront nécessaires pour un réseau électrique durable d’ici 2045 (j’ajouterai sans garantie de résultat !). Ces coûts seront répercutés sur les entreprises et les consommateurs par le biais de nouvelles augmentations des frais de réseau. . Aujourd’hui, ils représentent déjà jusqu’à 20 % du prix de l’électricité.
      Quand, sur d’autres posts, certains escrologistes se gargarisent avec le faible coûts de l’élec produite par leurs intermittents, ils oublient volontairement les coûts induits au niveau des réseaux… De plus ils occultent le besoin de pilotables en back-up de 80 à 90GW installés en gaz et charbon lignite pour éviter les black-out en particulier. Ce qui engendre une intensité carbone pour leur élec 5 à 10 fois supérieure à la France qui a la chance d’avoir encore du nucléaire tant décrier par les Verts d’outre Rhin qui l’on flingué !

      Répondre
  • L’Allemagne, malgré son immense parc de renouvelables déjà en place, repart pour le charbon. pourquoi l’IRENA n’en parle-t-ell pas ? https://www.europe1.fr/emissions/chronique-en-absurdie/transition-energetique-lallemagne-remet-du-charbon-dans-la-machine-4201122 Le coût magrinal d’une source d’énergie n’est pas suffisant pour parler du prix de l’électricité. L’IRENA est un lobby qui cache les véritables coûts pour les usagers et les compensations fossiles nécessaires.

    Répondre
  • Dans une méta-étude publiée en août 23, des chercheurs du Bureau européen de l’environnement (EEB), de la Stockholm School of Economics (SSE) et de l’Institut de recherche sur l’impact climatique (PIK) de Potsdam ont remis en question le développement prévu de nouvelles capacités nucléaires dans les stratégies énergétiques des États-Unis et de certains pays européens.

    Leurs modélisations confirment, comme d’autres universités comme Stanford l’ont amplement démontré auparavant, que « les investissements dans de nouvelles centrales nucléaires sont néfastes pour le climat en raison des coûts élevés et des longs délais de construction. Compte tenu de l’urgence de l’atténuation du changement climatique, qui nécessite de réduire les émissions du réseau électrique de l’UE à presque zéro dans les années 2030 (Pietzcker et al) la préférence devrait être donnée à la technologie la moins chère qui puisse être déployée le plus rapidement. Tant en termes de coûts que de rapidité, les sources d’énergie renouvelables battent le nucléaire. Chaque euro investi dans de nouvelles centrales nucléaires retarde ainsi la décarbonation par rapport aux investissements dans les énergies renouvelables. Dans un monde en voie de décarbonation, les retards augmentent les émissions de CO2 »

    Compte tenu des derniers projets EPR et des tendances d’investissement, les coûts du nucléaire auront tendance à augmenter dans les prochaines années.

    « Aujourd’hui, la concurrence pour la rentabilité du nucléaire ne vient pas du charbon ou du gaz, mais des énergies renouvelables » rappellent les scientifiques.

    La disponibilité du nucléaire est également remise en question au vu des sécheresses de plus en plus fréquentes attendues dans les années à venir, provoquant notamment de faibles débits de rivières et donc des problèmes associés de refroidissement des centrales nucléaires concernées.

    « La flexibilité plutôt que la production de base est nécessaire pour équilibrer un système électrique basé sur les énergies renouvelables » souligne les scientifiques. « Cependant, la montée en puissance d’une centrale nucléaire est lente et la composition du coût de l’énergie nucléaire ne correspond pas au rôle d’une technologie de secours pour les systèmes électriques à forte part d’énergie éolienne et solaire »

    À grande échelle les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire auront des prix de l’électricité faibles pendant une grande partie de l’année, mais des prix très élevés pendant des centaines d’heures, ce qui entraînera des revenus incertains et très variables.

    Selon les chercheurs, la technologie de secours dans un mix énergétique durable devrait être une technologie de production d’électricité à faible coût en capital et à coût variable élevé, à l’opposé d’une centrale nucléaire, dont les coûts initiaux sont très élevés. Ils suggèrent plutôt l’intégration du stockage sous forme LDES (Long Duration Energy Storage)

    Les retards et dépassements de coûts du nucléaire sont systématiques

    Les dépassements de coûts sur les récents projets nucléaires sont dramatiques. Dans une évaluation comparative internationale des dépassements de coûts de construction des infrastructures électriques, Sovacool et al. constatent que les réacteurs nucléaires sont le type d’investissement présentant les dépassements de coûts les plus fréquents et les plus importants aux côtés des barrages hydroélectriques. 97 % des 180 projets d’investissement dans des réacteurs nucléaires ont subi des dépassements de coûts avec une augmentation moyenne des coûts de 117 % par projet. Plus récemment, l’estimation actuelle des coûts de construction du projet français de Flamanville s’élève à 13,2 milliards d’euros contre 3,3 milliards d’euros initialement (chiffres qui n’incluent même pas les coûts de financement, que la Cour des Comptes française estimait à 4,2 milliards d’euros contre 1,2 milliard d’euros initialement), et ceux du finlandais d’Olkiluoto récemment inauguré à 11 milliards d’euros au lieu de 3 milliards d’euros.

    « Les coûts de construction sont suffisamment élevés pour qu’il devienne difficile de présenter un argument économique en faveur du nucléaire » soulignent les chercheurs.

    De même ils concluent qu’« investir dans une centrale nucléaire de génération III/III+ générerait très probablement des pertes importantes »

    Pourquoi le nucléaire coûte-t-il si cher ?

    Les coûts de construction dépendent de la sécurité. Les accidents nucléaires restent possibles et les dégâts pourraient être mondiaux. Rangel et Lévêque notent que des dommages énormes survenant avec une « probabilité faible et incertaine » rendent difficile la détermination de la rentabilité des investissements en matière de sécurité.

    Les centrales nucléaires construites relativement rapidement au cours des décennies précédentes avaient des exigences de sécurité moindres. Les préférences des décideurs politiques en matière de sécurité sont logiques étant donné que la couverture d’assurance privée des exploitants de centrales nucléaires est généralement très limitée.

    Au-delà des coûts de construction, le coût du capital est un paramètre critique pour évaluer la viabilité de l’énergie nucléaire. Premièrement, les délais de construction très longs génèrent des coûts de financement particulièrement importants pour un taux d’intérêt donné. Portugal-Pereira et al. font état d’une escalade des coûts d’investissement à l’échelle mondiale en raison des retards croissants dans la construction de la dernière génération de réacteurs nucléaires construits depuis les années 2010.

    Les petits réacteurs modulaires (SMR) ne font peut-être pas exception : leurs avantages en termes de moindre complexité peuvent ne pas se traduire par une rentabilité économique compte tenu d’une production d’énergie moindre. Glaser et al. notent que même les estimations les plus optimistes nécessitent la construction de plusieurs centaines de réacteurs avant que l’électricité produite ne soit compétitive en termes de coûts par rapport aux modèles de réacteurs plus grands. Le potentiel de la modularité pour réduire les coûts semble en pratique limité.

    L’énergie nucléaire n’est pas compétitive par rapport aux énergies renouvelables

    Peu de publications ont anticipé les baisses de coût des énergies renouvelables et le débat public repose souvent sur des hypothèses de coûts dépassées.

    Les coûts de stockage de la production d’électricité renouvelable variable sont gérables, avec des coûts de stockage inférieurs à 15 % des coûts totaux associés à un réseau électrique entièrement renouvelable pour la France.

    Shirizadeh et Quirion estiment qu’un système 100 % renouvelable est très rentable pour la France.

    Krall et al.soutiennent que les SMRs pourraient exacerber les défis de la gestion des déchets nucléaires.

    Différents aspects négatifs et risques du nucléaire ne sont pas pris en compte et il ne répond pas à l’urgence climatique comme les compilations du Giec ou l’IEA entre multiples autres l’on souligné lui attribuant un intérêt très modeste jusqu’en 2050 et plus.

    L’extraction de l’uranium provoque une pollution et une exposition radioactive. Comme le note un rapport du Comité scientifique de l’UE sur la santé, l’environnement et les risques émergents, « près de 100 % des impacts totaux en matière d’écotoxicité et de toxicité humaine sur l’ensemble du cycle de vie nucléaire sont liés à l’exploitation minière et au broyage. Alors que l’exploitation minière et le broyage est réglementé au sein de l’UE, 90 % de ce dont l’UE a besoin dans le monde provient de 7 pays (aucun en Europe). Au Niger, par exemple, la négligence systématique des procédures de santé et de sécurité dans les pays produisant de l’uranium destiné à la consommation de l’UE persiste malgré les preuves de graves impacts environnementaux et de défaillances institutionnelles généralisées

    Le développement continu de l’énergie nucléaire pourrait contribuer au risque de prolifération des armes nucléaires, ainsi qu’au risque que les centrales nucléaires soient la cible d’un conflit armé, un risque permanent en Ukraine aujourd’hui.

    Même l’Agence internationale de l’énergie atomique et l’Agence pour l’énergie nucléaire – des organisations promouvant pourtant l’utilisation de l’énergie nucléaire – supposent des délais de construction d’environ une décennie, alors que les énergies renouvelables peuvent être mises en service en une fraction de ce temps.

    Compte tenu des retards dans la planification et l’approbation réglementaire, toute nouvelle centrale nucléaire serait mise en service trop tard pour contribuer à décarboner nos économies à temps.

    Cependant, même ce calendrier semble optimiste : toutes les nouvelles constructions nucléaires récentes dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont été sérieusement retardées : Olkiluoto a pris 16 ans au lieu de cinq, Flamanville a plus de 11 ans de retard.

    Les 5e et 6e centrales EPR offrent un tableau tout aussi sombre : les projets de construction d’Hinkley Point C ont été annoncés pour la première fois en 2008, avec pour objectif une mise en service au début des années 2020. Le raccordement au réseau est désormais prévu pour 2026. Pour Sizewell C, la consultation communautaire a débuté en 2012, la demande de planification a été soumise en 2020 et le réacteur devrait devenir opérationnel en 2032.

    Compte tenu de ces horizons temporels, des retards et des dépassements de coûts associés, les investissements dans l’énergie nucléaire semblent être des paris clairement risqués au vu de la nécessité de réduire rapidement les émissions du secteur électrique de l’UE d’ici 2030 et de les rapprocher de zéro avant 2040, conformément aux objectifs climatiques.

    Conclusion : Pour résoudre la crise climatique, le nouveau nucléaire est une distraction coûteuse et dangereuse

    S’appuyer sur de nouvelles constructions nucléaires pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE est pratiquement impossible : même dans des hypothèses très optimistes, le nouveau nucléaire en France ne commencera à fournir de l’électricité à faibles émissions qu’en 2035 – trop tard pour les réductions beaucoup plus rapides des émissions du secteur électrique requises par les objectifs climatiques de l’UE.

    Et que se passerait-il en cas de nouveau retard, comme cela a été le cas pour toutes les constructions nucléaires récentes dans les pays de l’OCDE ? Dans un monde en voie de décarbonisation, les retards dans les constructions nucléaires se traduisent par une augmentation des émissions. Si les gouvernements et les acteurs économiques croient que l’énergie nucléaire sera mise en service à une certaine date, ils ne feront pas de plans alternatifs, et sans plans alternatifs, le système électrique actuel à forte intensité de carbone restera en place, rendant les objectifs climatiques irréalisables.

    Etude scientifique publiée dans Joule 08.23 : « Why investing in new nuclear plants is bad for the climate »

    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2542435123002817

    .

    Répondre
  • @ Energie-
    je cite ds le texte d’Energie-:
    » ils ne feront pas de plans alternatifs, et sans plans alternatifs, le système électrique actuel à forte intensité de carbone restera en place, rendant les objectifs climatiques irréalisables ».
    C’est ce qui se passe en Allemagne avec ses 135 à 140 GW de renouvelable installés et une intensité carbone 10 fois supérieures à la notre (notre nucléaire y est pour qq chose!) De par ces résultats patents, l’arrêt par idéologie du nucléaire chez les teutons montre et démontre ce qu’il ne faut pas faire !
    Pour le reste ce n’est pas un document fleuve long comme un drap de lit jonché d’arguties tronquées et sorties de leur contexte qui y changera qq chose. Tout ceci représente bien ce que sont ces Pieds Nickelés escrologues !

    Répondre
  • Article prenant une comparaison très relative avec l’augmentation du prix des énergies Fossiles… Mais de Facto avec ces arguments, le Nouveau Nucléaire décrié comme cher il y a peu devient lui aussi « Bon Marché » !!!

    Cet article oublie de dire que le prix des ENRi a augmenté en 2022 et 2023 en Europe et que les prix sont maintenant 20 à 30 % plus chers pour certaines ENRi qu’avant le COVID (et si on ajoute le Back-up fossile, cela devient très cher d’où les prix de l’électricité en Europe)…

    Les Couts réseaux, souvent « cachés » et oubliés sont parfois colossaux (sauf pour du PV individuel sous les Tropiques ! mais pas au Nord du 45 ème parallèle !) suivant les lieux, mais là « Silence Radio », mais par contre cela est bien présent sur les factures de tout un chacun…

    Les ENRi Oui, mais à une bonne dose suivant les lieux… Et mieux vaut une bonne dose de Fissiles qu’un Gros Back-up Fossile !!!

    Répondre
  • Rappel:
    Heureusement, les ENR ont permit de soulager la facture d’électricité en 2022
    extrait du rapport de la Commission de Régulation de l’Energie:
    https://www.cre.fr/content/download/27414/file/CRE-RA2022.pdf

    « En effet les recettes prévisionnelles uniquement liées aux énergies renouvelables électriques
    s’élèveraient, au titre de 2022 et 2023, à 8,6 Md€ cumulé pour le budget de l’État, mettant ainsi en lumière l’apport
    des énergies renouvelables aux finances publiques dans un contexte de crise énergétique »

    Répondre
    • Le coût du soutien est habituellement d’environ 7 md€ par an car jusqu’à la crise sur les prix, les prix de marché étaient inférieurs au prix moyen pondéré sur lequel les promoteurs se sont engagés dans le cadre des appels d’offre (83,9 €/MWh sur l’appel d’offre de mai 2023) et, dans ce cas, l’état, en se finançant par la CSPE, doit compenser le différentiel entre ce prix moyen pondéré, revenu qui est garanti au producteur éolien, et le prix du marché. Pour la première fois, les prix de marché ont largement dépassé ce niveau de prix moyen pondéré et ce sont les producteurs qui ont dû rembourser cet écart tant qu’ils n’avaient pas dépassés le total des gains réalisés avant la crise sur les prix. La présentation de la CRE est donc pour le moins tendancieuse car la compétitivité des éoliennes est plutôt en forte baisse si l’on se fie aux résultats des appels d’offre (quelques exemples prix sur le site de la CRE: 59,7 €/MWh en 11/2020, 64,5 €/MWh en 11/2020, 78,8 en 0//2022 et 83,9 €/MWh en 05/2023).
      A noter que ces recettes ont permis au gouvernement de baisser fortement la CSPE de 22,5 % à 0,5 % dans le cadre du bouclier tarifaire sans grever son budget.
      J’espère que M. AIRSOL n’est pas trop décu de découvrir que ses éoliennes ne font pas des miracles sauf dans la communication tendancieuse (je suis plutôt sympa, j’aurais pu dire « malhonnête ») de leurs promoteurs, de la CRE et du gouvernement.

      Répondre
      • @ B Comte
        Merci d’avoir remis les pendules à l’heure en démontrant « que ses éoliennes ne font pas des miracles sauf dans la communication » que je qualifie de dégueulasse pour celui que vs visez, ainsi que pour la présidente de la CRE (la recalée incompétente recasée par macron qui est aussi une antinuc notoire) et  » du gouvernement » comme vs le dites si bien..

        Répondre
    • La CRE (https://www.ecologie.gouv.fr/remise-du-rapport-commission-regulation-lenergie-cre-au-gouvernement-sur-couts-du-parc) vient de sortir une estimation du coût complet de production du nucléaire français à 60,7 €/MWh. Par ailleurs, comme je l’ai déjà dit, le dernier appel d’offre en France a débouché sur un coût moyen pondéré de 83,9 €/MWh. Qui est aveugle?
      De toute façon, si l’éolien est compétitif, pourquoi doit-on continuer à le soutenir. M. Airsol quittez vos oripeaux de vendeur de renouvelable intermittent ou allez le vendre ailleurs qu’en France!

      Répondre
      • à Bernard Comte
        Vous confondez visiblement le cout du nucleaire historique, (le nouveau n’est pas au meme prix) et le photovoltaique actuel:
        Vous etes un bon commercial

        Répondre
        • à AIRSOL
          Quand on est en concurrence, on ne choisit pas son concurrent, il s’impose tout simplement parce qu’il est plus compétitif. Dans l’immédiat et pour encore au moins 20 ans mais probablement plus, c’est le nucléaire historique qui s’impose sans conteste et sans confusion possible si le coût moyen pondéré de ses concurrents continue à croître, d’autant que comparer du pilotable avec de l’intermittent frise la malhonnêteté. Pour l’EPR, on verra plus tard, en 2035 en principe et en attendant, ne spéculons pas.

          Répondre
  • Les APR 2 n’entreront en service qu’en 2035 au mieux et personne ne sait aujourd’hui précisément quel sera le coût du kwh qu’ils produiront car leur mode de financement, qui a une influence forte sur leur coût de production du fait de l’importance des intérêts intercalaires suite à la durée du chantier, n’est pas encore déterminé. Sans inclure Flamanville 3 qui n’est pas encore en service et est un prototype, je parle évidemment du nucléaire actuel qui va encore produire pendant au moins 20 ans, et je compare ses performances avec celles de l’éolien et du solaire actuel à travers les coûts de production qui ressortent des appels d’offre. Je ne voie pas où il y a une confusion à part peut-être dans vos propos, M. AIRSOL. Enfin, contrairement à vous, semble-t-il, je n’ai rien à vendre.

    Répondre
  • @Bernard Comte
    EPR1: on est rendu a combien de prototypes? la cour des comptes a estimé que le nouveau nucléaire était au double de l’ancien en cout kWh
    Pour le renouvelable le dernier grand appel d’offre en éolien de cet été était a 44.9 euros MWh
    https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/edf-remporte-lappel-doffre-du-plus-grand-parc-eolien-en-mer-de-france/
    Il ne sert a rien de nier les tendances, le nucléaire augmente ses couts et les renouvelables baissent.
    Incontestablement

    Répondre
    • Dans les 44,9 €/MWh, il n’y a pas les coûts de raccordement au réseau qui, dans le cas de l’offshore que vous citez sans le préciser, M. Macron a décidé de les faire supporter par RTE (donc les consommateurs qui voient leur facture augmenter chaque année au mois d’août pour cette raison) pour réduire artificiellement les coûts de production qu’il jugeait beaucoup trop élevés, alors qu’ils sont normalement à la charge du promoteur. Dans le cas de Dunkerque qui est un cas favorable car construit sur un plateau continental peu profond, ils ont été estimés à 20 €/MWh par EDF. En ajoutant ce montant (qui est un minimum) au coût de production sorti de l’appel d’offre de Normandie, on arrive à un coût supérieur à l’estimation de la CRE pour le nucléaire historique qui est de 60,7 €/MWh. A noter aussi que les concurrents d’EDF accuse ce dernier de dumping et ont annoncé un recours.

      Répondre
    • Désolé mais, dans la note du gouvernement, je lis, dans le cas de l’appel d’offre « Centre Manche 1 »: « le raccordement pourrait représenter entre 1,3 et 1,7 milliard d’euros, avec un coût complet compris entre 19 €/MWh et 24 €/MWh en considérant une durée de vie de 30 ans et un facteur de charge de l’ordre de 50 %. C’est optimiste car je ne suis pas certain qu’un facteur de charge de 50 % soit atteint le long des côtes françaises.
      Par ailleurs, le gouvernement a intérêt à minorer ce coût dans sa communication car la décision de faire supporter cette charge par RTE (et donc les consommateurs) a été prise par le Président Macron pour faire baisser artificiellement le prix moyen pondéré obtenu dans les appels d’offre et justifier ainsi la construction d’éoliennes offshore. Dans les premiers appels d’offre, qui avaient tous débouché sur des prix moyens pondérés très élevés (plus de 100 €/MWh), le raccordement était à la charge du pétitionnaire conformément à la règle puisqu’il ne raccorde qu’une seule installation privée et ne relèvent pas du réseau publique.
      Enfin, on peut douter du sérieux des estimations de cette note quand on constate, dans les courbes de la page 5, que l’éolien terrestre serait à moins de 50 €/MWh alors que dernier appel d’offre, de mai 2023, comme je l’ai déjà indiqué, a débouché sur un prix moyen pondéré de (Délibération de la CRE n°2023-164 du 12 juin 2023). A noter que le prix le plus bas constaté est de 59,7 €/MWh en novembre 2020 et ce prix n’a cessé de croitre depuis cette date.
      Ainsi les Français sont doublement ponctionnés sur leur facture d’électricité, par l’intermédiaire de la CSPE qui finance le soutien des ENRI et qui est la cause l’augmentation du prix de l’électricité de février 2024, et du TURPE qui finance les raccordement et est à l’origine de celle du mois d’août de chaque année. Ils n’en sont pas conscients aujourd’hui mais c’est en train d’évoluer, notamment avec la décision d’augmenter le TRVE, malgré la baisse du prix de l’énergie et à cause de rétablissement à son niveau initial de la CSPE.

      Répondre
  • Je mets en clair un extrait du lien que je vous ai fourni qui date de septembre 2023:

    Le raccordement du projet de Dunkerque (600 MW – AO3), situé à 10 km des côtes, représente un coût
    prévisionnel d’investissement de 450 millions d’euros, soit 12 €/MWh en considérant une durée de vie de 30
    ans et un facteur de charge de l’ordre de 50 % (pour rappel, le tarif du parc éolien en mer est de 44 €/MWh)

    Vous parlez de 20 euros pour Dunkerque (A03) qui est le plus près des cotes , puis ensuite de « centre manche 1 » (A04) qui effectivement est donné pour l’instant (c’est dans le même document) entre 19 €/MWh et 24 €/MWh car il est plus loin.

    Faudrait savoir de quoi vous parlez
    l’éolien en mer est une technologie émergente qui continue a réduire ses couts

    Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective