L’industrie pétrolière et gazière peine à passer le cap de la transformation digitale et pourtant, elle a tout à y gagner !
Une tribune signée Nicholas Child, Regional Vice President France chez M-Files.
Les méthodes traditionnelles de l’industrie pétrolière et gazière sont bousculées par l’arrivée de logiciels d’automatisation et de solutions basées sur les données qui vont transformer le secteur. Selon une étude de McKinsey, même si presque toutes les compagnies pétrolières et gazières ont essayé la dématérialisation à différents niveaux dans l’entreprise, 70 % d’entre elles n’ont pas dépassé la phase de test.
Lorsque ces entreprises mettront l’accent sur l’efficacité et la rentabilité plutôt que sur une croissance des volumes, elles verront tout le potentiel des nouvelles technologies non seulement sur le terrain, mais aussi pour rationaliser les opérations et les processus. De plus, la nouvelle génération de collaborateurs est née avec le numérique et aspire à utiliser des outils modernes dans les entreprises qu’ils rejoignent.
Mais alors, qu’est-ce qui empêche les compagnies pétrolières et gazières de franchir le pas ?
Les freins à l’automatisation des processus sont notamment :
- le manque de compétences : la pénurie de profils scientifiques affecte le secteur depuis de longues années ;
- la perception en interne concernant la suppression de postes : l’automatisation remplaçant les tâches administratives répétitives, elle peut être vue comme une menace pour l’emploi ;
- les coûts et la réticence au changement : les nouvelles technologies ont un coût et bouleversent l’organisation bien établie ;
- le besoin d’arbitrage humain : de nombreux processus de l’industrie pétrolière et gazière reposent sur l’appréciation humaine, difficile à reproduire avec la technologie.
Comme toujours, les entreprises doivent étudier le rapport bénéfice-risque. L’industrie pétrolière et gazière est très réglementée et traite de gros volumes de données, ce qui impose une gestion efficace des documents et leur disponibilité immédiate pour une maintenance performante.
Des nouvelles technologies au service de la performance
L’Intelligence Artificielle (IA) et le machine learning transcendent l’analyse et le traitement des données, apportant un angle prédictif permettant d’affiner les décisions concernant les processus d’exploitation, de production et de distribution. L’IA utilisée dans la gestion documentaire permet de classer et de retrouver les documents facilement, quelle que soit la langue, de les résumer et de les traduire, automatiquement. C’est utile pour les plans, les instructions, la maintenance.
L’internet des Objets dans le monde industriel (IIoT) s’est développé, et permet une surveillance en temps réel plus efficace du matériel de forage et des installations, pour un fonctionnement optimal, avec détection des risques de pannes avant qu’elles ne surviennent et réparation avant que les problèmes ne s’aggravent. L’efficacité opérationnelle est ainsi renforcée grâce à une maintenance préventive.
La technologie blockchain, avec son caractère inviolable permettant de suivre et de vérifier la véracité des transactions, apporte de la transparence et aide à lutter contre la fraude. Elle favorise un écosystème de supply chain plus organisé et plus fiable.
Pour finir, l’utilisation de drones est un moyen rentable et efficace d’inspecter des installations pétrolières et gazières vastes et éloignées. Elle diminue le nombre d’inspections sur le terrain et améliore la sécurité.
Ces technologies augmentent le nombre de données sous différentes formes dans l’entreprise, et impliquent une bonne gestion de ces informations pour les rendre utiles et consultables.
Les apports de l’automatisation
De l’identification des sources jusqu’au raffinage du pétrole, l’automatisation améliore :
- la rationalisation des opérations.
- l’allégement des efforts humains.
- l’optimisation des workflows.
L’IA permet un forage autonome plus précis et plus rapide, qui augmente la productivité. Par exemple, des algorithmes de machine learning identifient en temps réel les types de roches et les défaillances potentielles lors du forage. Ainsi, il est possible d’économiser jusqu’à 20 % du temps et jusqu’à 15 % des coûts de construction des puits.
L’automatisation intervient également dans le transport du pétrole et du gaz, pour améliorer sa fiabilité et la sécurité, grâce à des systèmes de contrôle automatisés assurant un suivi minutieux permettant de réduire les accidents. L’automatisation améliore l’efficacité et la sécurité, l’humain étant toujours utile pour apporter son expertise spécifique.
Voici quelques exemples d’entreprises tirant profit de l’IA :
- BP utilise l’IA pour le forage et la modélisation des réservoirs. Un programme informatique intelligent examine les données sismiques et géologiques pour déterminer les lieux de forage. L’IA alerte également lorsqu’un équipement a besoin d’entretien, ce qui réduit les temps d’arrêt et améliore la sécurité.
- Chevron fluidifie ses opérations et réduit sa consommation d’énergie avec l’IA. Grâce à l’automatisation des processus, l’entreprise a une idée des performances futures de ses raffineries et trouve des solutions pour optimiser sa dépense énergétique. L’IA est également utilisée pour améliorer le forage et le rendre plus sûr.
- ADNOC rationalise ses opérations avec l’IA, grâce à un examen des données de forage en temps réel pour plus de précision et un meilleur workflow.
- Shell exploite l’IA pour améliorer la recherche et le raffinage du pétrole en anticipant les pannes, et également pour optimiser sa supply chain et augmenter ses ventes.
L’IA, l’automatisation, l’analyse des données et la maintenance prédictive permettent de réduire les coûts et d’augmenter l’efficacité, ce qui donne un avantage concurrentiel indéniable pour les entreprises qui franchissent le pas.
Les infrastructures pétrolières et gazières sont plus sécurisées, les transactions également, grâce à la blockchain. La transparence est partout. Dans ce domaine si réglementé, l’automatisation, appliquée à la gestion documentaire, permet également le respect des normes.
COMMENTAIRES
Tout cela n’est pas propre aux industries de la molécule de méthane, mais se retrouve dans toutes les industries lourdes où le. Suivi virtuel de ce qui ce passe physiquement sur le terrain est volumineux en informations. Cela repose sur des circuits qui fonctionnent par inertie depuis des décennies, plus personne ne comprend comment l’ensemble tient debout, mais ça marche puisque chacun applique les directives correspondant à sa fonction. Et on n’ose pas y toucher car ceux qui ont mis en place ces processus ne sont plus dans l’entreprise, à la retraite pour ceux qui ne sont pas décédés. Ce n’étaient pas forcément des génies mais ils avaient le bénéfice du temps, ces procédures se sont mises en place progressivement, en améliorant ce qui ne convenait pas dans la version précédente en vigueur. C’est ainsi que s’est construit petit à petit ce monstre de complexité qu’il faut maintenant remplacer en une fois puisque tout est imbriqué, tout se tient, et sortir une allumette de la construction risque de la faire effondrer.
Elle est là la réticence, personne n’ose prendre le risque de voir la machine s’écouler en n’enlèvent qu’un écrou quelque part.
McKinsey essaie de vendre du vent comme d’habitude, ses conseillers ne sont compétents en rien mais ont haut niveau d’études et un baratin commercial éprouvé. L’industrie pétrolière et gazière est depuis longtemps une des plus modernes du monde et très mondialisée. Elle repose entièrement sur la technologie la plus pointue, utilise peu de main d’œuvre et énormément de capital et d’équipements.. Évidemment c’est un marché commercial énorme pour le genre de pipeau qui a écrit cet article! Je vois que Rochain continue à nous amuser en disant n’importe quoi sur des sujets qu’il connait mal ou pas du tout.
on s’en fout car il faut s’en sortir de toute urgence grâce aux ENR ..on voit que certains continuent de palabrer stérilement sur des sujets qui ne devraient pas exister ..
On s’en fout de ce que peut écrire Isambert avec ses perpétuelles incantations. Le secteur électrique en France est déjà parmi les moins carbonés au monde : https://analysesetdonnees.rte-france.com/bilan-electrique-2023/electrification#Introduction
🤣😂🤣on s’en fout de ce que peut dire Cochelin qui n’a même pas vu qu’il est complétement hors sujet …car on parle fossile et que ce sont bien les ENR qui nous sortent aussi du fossile / charbon / petrole / gaz .. 🤣😂🤣 et toujours pas compris que le probleme c’est l’énergie et que l’electricité ce n’est que 20% de l’énergie . malgré toutes les infos publiques qu’on lui donne depuis des mois il n’a jamais vérifié que le probleme c’était les GES et la pollution car il n’arrive même pas à comprendre les bases du sujet et s’enfonce toujours plus dans le ridicule avec les vieux chiffres tronques et obsolètes sur le Co² alors qu’en plus il a lui même prouvé à tout le monde que la France était le 2 eme plus gros pollueur d’Europe ..que l’on est les champions du réchauffement climatique et de la production de déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures avec la vraie facture .. et qu’en plus on dépends de l’Afrique et de la Russie rien que pour notre électricité ..