La production d'hydrogène à grande échelle possible grâce au maïs?

Selon un article publié lundi 6 avril dans la revue scientifique « les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences », une équipe de chercheurs américains aurait mis au point un procédé expérimental pour produire rapidement et de manière peu coûteuse de l’hydrogène en grande quantité. Une méthode qui permettrait d’accélérer le déploiement des véhicules fonctionnant à l’hydrogène.

Actuellement, le coût élevé de la production d’hydrogène reste un véritable obstacle à sa production à grande échelle. Et, de fait, à la popularisation des véhicules équipés de piles à combustible hydrogène, qui n’émettent pas de gaz à effet de serre en roulant. Mais une récente avancée scientifique pourrait permettre de passer outre cet obstacle.

En effet, une équipe de chercheurs de l’Institut de Technologie de Virginie, aux États-Unis, a développé un processus biologique qui permet de produire rapidement, et avec de hauts rendements, de l’hydrogène. Ce processus utilise des enzymes spécifiques dont la particularité est d’accélérer les réactions chimiques du métabolisme.

Concrètement, ces chercheurs américains ont réussi à identifier, grâce à un modèle informatique, des enzymes qui permettent de tripler le taux de production d’hydrogène par rapport aux méthodes standards. Il s’agit du glucose et de la xylose, des sucres qui entrent dans la composition du maïs. Ces déchets issus de la biomasse permettent également de réduire les coûts de production de l’hydrogène tout en valorisant des matières largement disponibles (à savoir tiges et cosses, et non les épis pour ne pas concurrencer le marché de l’alimentation) plutôt que de recourir au gaz comme c’est le cas actuellement.

« Nous avons fait la démonstration de l’étape la plus importante vers une économie fondée sur l’hydrogène à savoir produire et distribuer de l’hydrogène vert pas cher provenant de la biomasse locale », estime notamment Percival Zhang, un professeur rattaché au département ingénierie des systèmes biologiques de l’Université de Virginie.

« Bien qu’il soit difficile à ce stade de prédire le coût de production à grande échelle, cette nouvelle technique représente une approche révolutionnaire qui offre de nombreux avantages », surenchérit Lonnie Ingram, directeur du centre des carburants renouvelables à l’Université de Floride, à propos des travaux de ses homologues.

Ces recherches ont été financées en partie par la Fondation Nationale américaine des Sciences ainsi que la société pétrolière Shell dans le cadre de son programme « GameChanger ».

Crédit photo : Y-Blue

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