remplacement eoliennes defi sous-estime transition energetique mondiale - Le Monde de l'Energie

Le remplacement des éoliennes, défi sous-estimé de la transition énergétique mondiale

Une tribune sur les éoliennes signée Peter Wilson, ingénieur et expert sectoriel de l’énergie au sein d’Hexagon.

 

Pour augmenter la production d’énergies renouvelables, on pense souvent au défi de construire davantage d’éoliennes ou de panneaux solaires. Mais la question de l’entretien ou du remplacement des installations existantes est, elle aussi, une dimension-clé – et elle révèle la fragilité actuelle du secteur.

Si le secteur de l’énergie renouvelable est jeune, certaines éoliennes accuse déjà un sérieux coup de vieux.

Aujourd’hui, environ un cinquième des 90 000 éoliennes terrestres européennes ont 15 ans ou plus.1  Dans les pays qui ont été les premiers à adopter largement l’éolien dans les années 1990, comme l’Espagne, le Danemark ou l’Allemagne, la proportion dépasse 50 %.

Ce chiffre représente un véritable casse-tête pour les opérateurs, car la durée de vie moyenne de ces éoliennes se situe entre 20 et 25 ans. En Europe, 50 000 éoliennes atteindront ainsi leur fin de vie d’ici 2030.2 Dans la décennie à venir, le renouvellement des éoliennes constituera donc un besoin d’investissement significatif pour les exploitants, au moment même où les gouvernements souhaiteraient les voir investir massivement dans de nouveaux projets.

Trois options possibles : réparation, démantèlement ou remplacement

Décider que faire de ces éoliennes vieillissantes est plus complexe qu’il n’y paraît.

Première possibilité : prolonger leur durée de vie de quelques années par des réparations successives. S’il s’agit du choix le plus économique, il présente plusieurs inconvénients : premièrement, les pièces de rechange ne sont plus toujours fabriquées. Et, lorsque la réparation est envisageable, les éoliennes les plus anciennes connaissent par la suite un taux de panne plus élevé, donc des indisponibilités et coûts récurrents pour un rendement plus faible.

Or, les éoliennes les plus anciennes ont généralement été construites dans les meilleurs terrains, ceux qui offre un vent régulier et intense. Leur inactivité est donc particulièrement pénalisante. En Espagne par exemple, les éoliennes “première génération” alimentent 3 à 6 millions de foyers.3 L’offshore permet de trouver de nouveaux sites offrant de bonnes conditions, mais il est aussi nettement plus coûteux.

Une autre solution existe, le repowering – remplacer ces éoliennes par de nouveaux modèles plus puissants. Simple sur le papier, cette solution comporte néanmoins ses propres risques et difficultés.

Un impact fort, au prix d’importants investissements

Grâce aux progrès de conception et de fabrication, les nouvelles éoliennes sont plus grandes, avec un diamètre qui peut dépasser les 200 mètres. Elles sont aussi (beaucoup) plus puissantes : À titre d’exemple, un parc éolien en Galice a pu passer de 69 éoliennes anciennes à 7 nouvelles tout en doublant sa production.4

Mais les défis ne manquent pas. Les communautés locales sont parfois hostiles à la mise en place de ces géants et de pylônes pour les relier, et portent souvent leurs arguments dans la rue ou devant les tribunaux. Favoriser l’acceptation locale est donc essentiel, que ce soit en partageant les bénéfices économiques, en développant les compétences et les emplois locaux autour du recyclage, ou en alimentant les communautés éloignées – y compris en réutilisant les anciennes éoliennes.

La question du devenir des composants des éoliennes remplacées est également épineuse. Les aubes de turbine, par exemple, sont fabriquées à partir d’une large gamme de matériaux difficiles à extraire ou à recycler. Des pays comme l’Irlande ont tenté de montrer la voie en organisant des concours pour donner une nouvelle vie aux lames, par exemple en les transformant en passerelles piétonnes.5 Mais le grand nombre d’éoliennes qui pourraient partir à la casse impose des solutions systématiques plutôt qu’artisanales.

Enfin, le timing pour investir dans des remplacements à grande échelle est particulièrement mauvais : plusieurs acteurs du secteur, comme le géant danois Ørsted, ont connu des difficultés financières majeures ces deux dernières années.

Des décisions complexes pour une industrie fragile

Pour ajouter à la complexité, les opérateurs manquent souvent d’outils et de données pour comparer les risques et impacts financiers d’une réparation ou d’un remplacement.

D’un côté, la réparation d’une éolienne fait partie des dépenses d’exploitation, ou OpEx. Il s’agit d’une décision maîtrisée qui peut s’appuyer sur un large historique de données stockées dans un logiciel de maintenance comme un EAM (Enterprise Asset Management).

Le repowering, de l’autre côté, comporte une plus forte part d’inconnu. C’est un nouveau projet, généralement réalisé avec l’aide d’un développeur, qui comporte d’importantes dépenses en capital, ou CapEx. CapEx et OpEx diffèrent en matière d’effets sur la fiscalité, la trésorerie, mais aussi sur les potentielles subventions et crédits d’impôt dont bénéficie l’exploitant.

Les risques sont également très différents : obtention des financements, risques d’approvisionnement, dépassements de budget… Sans oublier le fait qu’une plus grande éolienne affecte le fonctionnement de celles qui l’entourent

Comparer les décisions peut donc donner l’impression de comparer des choux et des carottes ou, plus précisément, le familier et l’incertain. Si l’intégration entre la maintenance et les outils de performance de projet (Enterprise Project Performance) peut permettre de modéliser les différents scénarios et niveaux de risques, cela reste une capacité rare pour les opérateurs.

Le rôle des gouvernements

Le défi pourra-t-il être résolu sans le soutien des gouvernements ? Les récents échecs des enchères au Royaume-Uni6 et aux États-Unis font craindre que ceux-ci ne veuillent pas faire évoluer les mécanismes de soutien des prix et de stabilisation des revenus malgré le contexte économique difficile, ce qui fragilise les projets de repowering.

Au-delà des incitations financières, la question des délais et incertitudes liés aux permis peut également dissuader les opérateurs de procéder au remplacement de leurs installations. Or il s’agira d’une dimension essentielle pour atteindre les engagements de réduction des émissions – notamment celui, pris à la COP28, d’un triplement des énergies renouvelables.

 

1Jopson, B. (2024, 22 février). The problem with Europe’s ageing wind farms. Financial Times. https://www.ft.com/content/7f742d23-673b-47d3-9ce9-64fa5d322abe

2 Cordiano, B. (2023, 21 décembre). Wind turbines are ageing, what’s next ? https://www.energy-observer.org/resources/wind-turbines-are-ageing

3 Jopson, B., op. cit.

4 Tang, A. (2022, 23 mars). Repowered wind farms show huge potential of replacing old turbines. WindEurope. https://windeurope.org/newsroom/news/repowered-wind-farms-show-huge-potential-of-replacing-old-turbines/

5 Stone, M. (2022, 11 février). These are the world’s first wind turbine blade bridges. The Verge. https://www.theverge.com/2022/2/11/22929059/recycled-wind-turbine-blade-bridges-world-first

6 Albert, E. (2023, 17 novembre). Eoliennes en mer : le gouvernement britannique augmente de 66 % le prix garanti à cette technologie. Le Monde.fr. https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/17/eoliennes-en-mer-le-gouvernement-britannique-augmente-de-66-le-prix-garanti-a-cette-technologie_6200719_3234.html

commentaires

COMMENTAIRES

  • Il semble que cet expert ignore ce que dans tous les domaines on fait depuis toujours : Assurer l’entretien des dispositifs donr l’utilisation est prévu pour une durée déterminée, ce qui n’e laisse pas de place à l’ imprévu.
    Le même supposé expert reprend les hypothèses historiques de durée de vie des éoliennes estimées faute de recul à moins d’un quart de siècle. Or l’expérience, d’abord danoise (lesquels possède l’éolienne de la plus longue longévité de près de 50 ans aujourd’hui), puis la nôtre en propre avec en particulier le cas du plus ancien parc français à Port la Nouvelle, dans l’Aude qui a été démonté après 30 années de service bien que toujours en état de fonctionner, en raison de l’atteinte du terme du bail de location du terrain ! Depuis d’autres cas sont venu conforter la démonstration prouvant que les éoliennes ont une durée de vie bien supérieure à trente ans, et probablement même de quarante ans.
    La maintenance est toujours prévu lors de la signature des contrats de fournitures et la vétusté d’un produit bénéficiant d’un service de maintenance est quasi nulle. D’ailleurs la grande majorité des éoliennes réformées « prématurément » le sont toujours pour être remplacées par des turbines plus moderne exploitant mieux les possibilités locales.
    Serge Rochain, ancien directeur générale d’une société de maintenance informatique internationale.

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    • Rochain encore dans le déni. Pour reprendre une récente discussion dont vous êtes, une fois encore, sorti glorieusement par l’insulte, une É ne dure pas 50 ans. Les professionnels, ceux qui les exploitent estiment leur durée de vie « entre 20 et 25 ans » (Engie et bien d’autres). Ceux qui investissent leur argent dans des parcs É indiquent qu’ils devront renouveler le matériel au bout de cette période. Ah oui, bien sûr, l’É au fond du jardin de Rochain tourne encore après 40 ans, sans compter les Danois qui en ont une qui a 50 ans. Ça ne change pas la durée de vie économique, celle qui fait que la durée optimale ne dépasse guère 20 ans.

      Répondre
      • et DenIs Margot faute de connaitre les bases du sujet nous ânonne encore et toujours les vieux fakes qu’il a gobe alors que les contrats d’achat de la production des éoliennes sont de 25 ans .. minimum .. posez vous enfin les bonnes questions et vérifiez le réel du terrain afin de vous sortir de la vielle désinformation pour gogos …

        Répondre
        • Vous confondez la durée de vie économique (voire physique) et la durée des contrats de rachats de l’électricité produite par les éoliennes, qui au passage ont permis aux constructeurs d’éoliennes de se gaver au détriments des consommateurs au travers de la taxe CSPE.
          Il est évident que ces constructeurs, qui ont déjà arnaqué les fonctionnaires (écolos) qui signaient ces contrats (les prix de rachat étant plusieurs fois supérieurs au prix du marché !), ont poussé l’avantage en exigeant des durée d’application avec des marges confortables, d’où les 25 ans.

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          • georges studer et non justement ce n’est pas moi qui confonds la durée des contrats d’achat avec la durée de vie d’un éolienne .. qui continuera de produire bien après la fin du contrat . vérifiez enfin que les ENR sont moins chères que notre merde polluantes de nucléaire et rapportent de l’argent à l’état pour combler une partie du gouffre financier du nucléaire en produisant enfin proprement, sans dangers et sans déchets ..

  • Le prétendu « expert en énergie » n’est qu’un vendeur de logiciels industriels dont les principaux clients sont l’industrie pétrolière et gazière (exploration, raffinage) et l’industrie chimique.

    Fin 2008, il y a 15 ans, la capacité éolienne installée en Europe EU-27 était de 65,2 GW pour 161 GW dans le monde entier. Fin 2023, c’était 218 GW en EU-27.

    Chaque année, de nouvelles éoliennes sont installées et d’autres, trop anciennes et de faible capacité, sont supprimées. Par exemple, en 2023, nous avons eu 15,65 GW de capacité ajoutée et 0,85 GW de capacité retirée.

    En Allemagne, un des pionniers en la matière, 0,55 GW ont été retirés en 2023 pour 3,84 GW installés. C’est 0,85 GW retirés et 15,65 GW installés pour EU-27.

    Lorsque l’on voit la progression de la capacité éolienne installée totale (en GW) et celle installée chaque année, il n’y a aucune préoccupation particulière.

    Pas plus qu’il n’y en a pour remplacer les lignes électriques vétustes ou à refaire les routes et les ponts (bien qu’un retard certain et problématique existe dans ces deux derniers cas).

    Répondre
  • Pourquoi les remplacer ?
    Tant qu’elles fonctionnent, ça ne risque rien.
    Tout remplacement consomme des matériaux et génère des déchets (certes, pas dangereux).
    Je ne sais pas où en est la question du recyclage des éoliennes (notamment des pales), mais c’est une question centrale pour ce secteur. Le mât en acier doit pouvoir être recyclé facilement. Quant à la nacelle, j’imagine qu’elle doit aussi pouvoir être recyclée, notamment en ce qui concerne lesdites « terres rares ».

    Répondre
    • Marc en effet vérifiez que dans les ENR il n’y a que des matériaux courants que nous avons depuis très très longtemps tout autour de nous dans la vie de tous les jours en d’énormes quantités et que tout se recycle / revalorise facilement , localement et sans cout pour la collectivité . dites nous en plus sur les terres rares ???

      Répondre
    • Marc, lorsque les premières éoliennes ont étés installées, on a évidemment choisis les meilleurs emplacements qu’elles exploitaient au mieux de leur possibilités technologiques, c’est-à-dire d’une technologie débutantes. Le résultat est qu’en regard de l’évolution technologique des éoliennes que l’expérience des premiers parcs a apportée, tous ces sites sont mal à très mal utilisés, bien que ce soient les meilleurs. Les opérations de « repowering » puisque c’est le terme ne consiste qu’à remplacer des machines inadaptées aux ressources offertes par ces sites sous-exploités. Les éoliennes notamment les pales, même les plus anciennes, se recyclent aujourd’hui. Ce qui manquait c’était les techniques adaptées, de plus un certain « laisser aller » notamment aux USA choisissait le moins contraignant, c’est-à-dire les enterrer purement et simplement, ce qui a toujours été interdit en Europe. Cette interdiction a obligé les industriels à se creuser la tête pour régler un problème qu’ils savaient devenir de plus en plus importants. En attendant l’arrivée des moyens efficaces permettant de valoriser ce recyclage afin d’en payer l’opération, des pis-aller ont étés trouvé, comme la fabrication de mobilier urbain, ou plus généralement l’incinération dans les fours de cimenteries. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas et la plupart des pales même parmi les plus anciennes sont constituées de fibre de verre ou de carbone et de résines dont les séparateurs chimiques sont au point et les deux composants principaux sont récupérés séparément et valorisés dans les filières qui les traitaient depuis d’autres provenances. Exemple du plus ancien parc français à port la Nouvelle :
      https://www.engie-green.fr/wp-content/uploads/2018/04/22-chantier-de-demontage-et-de-recyclage-exemplaire-pour-le-plus-ancien-parc-eolien-de-france-a-port-la-nouvelle-aude.pdf
      Quant aux terres rares, leur emploi n’est jamais une obligation mais leur emploi a un gros avantage. Il permet de diminuer substantiellement la masse des alternateurs contenus dans les nacelles. Le rendement d’un alternateur dépend du flux magnétique entre l’inducteur et l’induit (rotor/stator de l’alternateur) qui sont des masses d’autant plus importantes que l’alternateur est puissant pour des noyaux d’une métallurgie d’une saturation magnétique donnée. On utilise le fer quand la masse n’est pas un problème mais on peut améliorer son niveau de saturation magnétique avec certains métaux qui ont des atomes crochus avec le fer 26 dans un alliage dont je ne connais pas la proportion (je ne suis pas fabricant de moteur et d’alternateurs). Mais avec une certaine dose de néodyme 60 ou de dysprosium 66 dans l’alliage avec le fer 26, on atteint le même niveau de saturation magnétique pour une masse totale nettement inférieure à ce que nécessiterait une masse de fer26 seule. C’est donc utiliser surtout pour les éoliennes en mer afin d’améliorer la stabilité de la tour et ce sera probablement utilisé systématiquement pour le flottant.
      Pour donner une idée de l’abondance de ces terres dites rares, en relatif on a le fer26-41000, le néodyme60-38, le dysprosium66-6, l’argent47-0,07 et l’or79-0,0011…. Et en fin de course l’uranium92-<0,0001 en fait en dehors de la plage de mesure qui s’arrête à l’osmium76-0,0001

      Répondre
      • @Rochain
        1) Avez-vous des sources sur les « séparateurs chimiques » qui dissocient les résines des pales ? Dissocier des thermodurcissables est très compliqué, surtout les époxy, qui résistent à peu près à tout.
        2) Abondance de l’U : d’après mes vérifications, toutes les abondances que vous citez sont correctes… sauf l’U (on se demande bien pourquoi). Plusieurs sources convergent vers 2,7 mg/kg dans la croûte terrestre, ce qui n’en fait pas une ressource abondante, mais pas particulièrement rare non plus, bien moins rare que l’argent (cf. cet excellent site https://www.elementschimiques.fr/?fr/proprietes/abondances/abondance-dans-la-croute-terrestre ).

        Répondre
    • Les pales (fibre de verre) posent un problème difficile, qui conduit certains pays à accepter qu’on les enfouisse (à faible profondeur, d’où perte énorme de foncier).
      Mais le vrai souci, c’est le massif en béton armé. La législation imposerait de les détruire en totalité (coût de plusieurs centaines de milliers d’ €) , mais la plupart des constructeur ne le font pas et quand ils ont disparu de la circulation, c’est le propriétaire du terrain qui récupère le bébé.

      Répondre
      • 🤣😂😂 georges studer et si vous appreniez enfin les bases du sujet au lieu d’ânonner stupidement tous les vieux fakes périmés pour gogos . 🤣😂😂 même les socles en béton sont recycles comme ça se fait tous les jours dans le bâtiment et sans cout pour la collectivité .. les pales sont faites dans le même matériaux que les voitures , les bateaux , les avions qui représentent des volumes beaucoup plus important que l’éolien depuis des dizaines d’année et le temps que les nouvelles générations de pales recyclables soit à recycler elles peuvent servir de combustible dans les hauts fourneaux à la place du fossile ou de liants dans certains matériaux de la vie de tous les jours .. lisez l’étude de l’Ademe qui a explique pour les gogos de votre espèce qu’il y a très très peu de terres rares dans les ENR : que des matériaux courants que nous avons depuis très longtemps tout autour de nous dans la vie de tous les jours en d’énormes quantités et que tout se recycle / revalorise faciment , localement et sans cout pour al collectivité .quand vous aurez vérifier enfin les bases du sujet vous pourrez comparer avec le nucléaire ou rien n’est possible .. ensuite vous regarderez comment les ENR nous sortent aussi du fossile / charbon / petrole / gaz .. car on parle bien d’énergie . l’électricité ne représentant que 20% de l’énergie ..

        Répondre
  • Le prétendu « expert » ne connaît pas grand chose aux éoliennes, puisqu’il ignore qu’il existe plusieurs classes d’éoliennes, adaptées aux différentes conditions de vents.

    Depuis longtemps déjà on a placé des éoliennes dans des zones moins ventées, mais toujours aussi efficaces puisqu’elles sont plus « toilées » dans le langage technique du secteur.

    Contrairement à la ligne THT (400 kV) Cotentin-Maine construite en 2012 sur 163 km (avec ses 414 pylônes de 45 à 65 m de hauteur) pour l’EPR de Flamanville, le raccordement des éoliennes au poste source le plus proche ne nécessite aucun pylône puisque ce raccordement se fait en souterrain.

    Notons que ce raccordement se fait aux frais du parc éolien (de même pour un parc solaire) et que le renforcement du réseau régional est lui aussi payé par les producteurs d’énergies renouvelables, par une quote-part au niveau du schéma régional S3REnR.

    Répondre
  • Le remplacement devient nécessaire lorsque les éoliennes sont beaucoup trop anciennes (souvent de bien faible puissance) et, même si elles fonctionnent encore, ont des revenus trop faibles (vente sur le marché ou contrat PPA) par rapport aux coûts totaux (maintenance, loyers, taxes, …).

    Les éoliennes sont recyclées pratiquement en totalité, excepté (pour le moment) les pales qui, pour l’essentiel, sont utilisées à la fois comme combustible et comme matière première dans les cimenteries.

    Les terres dites « rares », ne sont utilisées que dans les éoliennes en mer (pas toutes) et une faible partie des éoliennes terrestres. Elles sont 240 fois plus abondantes que l’argent et seize fois plus que l’uranium. En 2022, il s’en est produit douze fois plus que l’argent et six fois plus que l’uranium.

    De nouvelles générations de pales sont conçues pour que les matériaux puissent être récupérés en fin de vie.

    Le béton des socles est lui aussi recyclé. Une fois concassé, il remplace une partie des granulats habituels, ce qui est aussi le cas pour le béton de démolition des bâtiments.

    Le prélèvement de sable et gravier dans les fleuves et en mer est la principale cause de l’érosion des côtes. D’une part, ce qui est prélevé dans les rivières et fleuves n’arrive plus à la mer pour se déplacer avec les courants côtiers. D’autre part les bancs de sable détruits en mer ne peuvent plus réduire la force des vagues, lesquelles frappent alors avec plus de force les rivages.

    Répondre
  • L’épaisseur de la croûte terrestre est très variable : de 6 à 10 km pour les fonds océaniques et de 30 à 70 km pour la partie continentale.

    L’uranium n’est pas rare dans la croûte terrestre avec 2,7 mg/kg (2,7 ppm). Ses réserves identifiées à un prix inférieur à 260 $/kg sont de l’ordre de huit millions de tonnes.
    On a extrait de 48.000 à 63.000 tonnes d’uranium par an au cours des dix dernières années et malgré cela, les réserves augmentent.

    Avec ses 2,7 ppm dans la croûte terrestre, l’uranium est plus abondant que l’étain (2,3 ppm) – 36 fois plus abondant que l’argent (0,075 ppm), 540 fois plus que le platine (0,005 ppm) et 680 fois plus que l’or (0,004 ppm).

    Avec les huit millions de tonnes précitées, les réserves minières connues d’uranium sont deux fois plus abondantes que celles de l’étain – quatorze fois plus que celles de l’argent – 110 fois plus que celles du platine et du palladium réunis – 140 fois plus que celles de l’or.

    Ce n’est pas le manque d’uranium qui causera la perte du nucléaire. Malgré l’abondance de silex, l’âge de pierre a pris fin, remplacé par d’autres technologies.

    Répondre
  • Ce n’est pas le manque d’uranium qui causera la perte du nucléaire. Malgré l’abondance de silex, l’âge de pierre a pris fin, remplacé par d’autres technologies.
    Avec le silex etc , c’est le comble du sophisme pour justifier la fin du nucléaire malgré pléthore d’uranium c’est du niveau :
    les vache ont du lait, les tôles ondulées donc les vaches sont des tôles

    Répondre
    • Michel Dubus le fissible et le fossile sont déjà condamnés économiquement …faut il encore vous détailler tout le reste ? le nucléaire ne représente que 4% de l’énergie dans le monde et baisse inexorablement . un jour ou l’autre il faudra bien vous y faire que l’on se dirige enfin vers un Avenir propre sans dangers et sans déchets avec les ENR ..

      Répondre
  • La bêtise est infinie.. et un de mes oncles, chaudronnier de son état, (qui ne manquait pas d’humour lui) disait d’un imbécile qui se reconnaitra : il « raisonne » comme une plaque de tôle !

    Répondre
    • Michel Dubus plutôt que de parler de vous et de ce que disait votre oncle à propos de vous .. vous ne voulez toujours pas vérifier les faits postés au lieu de vous vautrer lamentablement en public : ça ne changera jamais la réalité du terrain que tout le monde peut très facilement vérifier .. le monde entier se sort du fissible et du fossile grâce aux ENR . et le nucléaire ne représente que 4% de l’énergie dans le monde et il baisse inexorablement ..que vous le vouliez ou pas c’est vérifiable par tous ..

      Répondre
  • J’oubliais
    Les ENR intermittents démontées ont bien sûr toutes les « vertus » comme se plaisent à le dire nos inconditionnels ci-dessus notamment au niveau
    du traitement des socles béton des moulins à vent mis au rancart,
    du recyclage des pales
    de la récup des métaux rares
    etc etc
    ce qui ne m’empêche pas d’en douter en réalité !
    Par contre si cela se fait, ce sera avec du fossile (en veux tu, en voilà) ne vs déplaise !

    Répondre
    • et Michel Dubus qui confirme donc ce que disait son oncle à son propos .. .et à part tous les vieux fakes pour gogos le sujet vous intéresse vraiment ? alors vérifiez une fois pour toutes que ce sont bien toutes les ENR qui nous sortent aussi du fossile / charbon / pétrole / gaz ..comme le prouve la crise actuelle qui accélère enfin leur développement . vous ne vous posez même pas la question de tous les pays de plus en plus nombreux qui accélèrent le développement des Enr et qui ont déjà dépassé les 60 voire 75% d’ENR dans leur mix .. à pros des vieux fakes sur l’éolien . même les socles en béton sont recycler comme ça se fait tous les jours dans le bâtiment et sans cout pour la collectivité .. les pales sont faites dans le même matériaux que les voitures , les bateaux , les avions qui représentent des volumes beaucoup plus important que l’éolien depuis des dizaines d’année et le temps que les nouvelles générations de pales recyclables soit à recycler elles peuvent servir de combustible dans les hauts fourneaux à la place du fossile ou de liants dans certains matériaux de la vie de tous les jours .. lisez l’étude de l’Ademe qui a explique pour les gogos de votre espèce qu’il y a très très peu de terres rares dans les ENR : que des matériaux courants que nous avons depuis très longtemps tout autour de nous dans la vie de tous les jours en d’énormes quantités et que tout se recycle / revalorise faciment , localement et sans cout pour al collectivité .quand vous aurez vérifier enfin les bases du sujet vous pourrez comparer avec le nucléaire ou rien n’est possible .. ensuite vous regarderez comment les ENR nous sortent aussi du fossile / charbon / petrole / gaz .. car on parle bien d’énergie . l’électricité ne représentant que 20% de l’énergie ..et ça va se faire avec de moins en moins de fossile ne vous en déplaise grâce aux ENR ..

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