Cuve de l’EPR de Flamanville : avis de l’ASN début juillet

L’Autorité de sûreté de nucléaire (ASN) a annoncé mardi qu’elle se prononcerait « début juillet » sur la cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), une pièce clé sur laquelle des anomalies ont été détectées.
C’est ce qu’a indiqué Eric Zelnio, responsable « réacteurs » de l’antenne normande de l’ASN lors d’une réunion de la commission locale d’information (CLI) qui rassemble élus locaux, EDF, association de défenses de l’environnement, scientifiques et syndicats.
EDF de son côté « est confiant dans le fait que la cuve », qui mesure 11 mètres de haut et pèse 425 tonnes, « sera déclarée bonne pour le service », a assuré Bertrand Michaud directeur du chantier, rappelant que 1.600 tests avaient été effectués depuis l’annonce des anomalies en avril 2015 par l’ASN. La cuve est à Flamanville depuis 2013.
Le fabricant de la cuve, Areva, a dû effectuer ces tests car l’acier de cette pièce majeur, deuxième barrière contre la radioactivité après la gaine du combustible, présente une concentration excessive en carbone susceptible d’amoindrir sa résistance.
Selon M. Michaud, EDF mise toujours sur un « démarrage du réacteur au dernier trimestre 2018 ».
Un avis négatif de l’ASN sur la cuve aurait des conséquences majeures. « Le couvercle de la cuve est interchangeable, mais le fond de la cuve ne l’est pas », a indiqué Jean-Paul Martin ex directeur adjoint de l’usine d’Areva de la Hague et membre de l’association des écologistes pour le nucléaire, pendant la réunion.
« Le fond de la cuve est soudé. Si on veut le changer, c’est beaucoup plus compliqué. Ce seraient des travaux très importants », a précisé M. Martin, interrogé par l’AFP. Plusieurs gros composants comme les générateurs de vapeurs sont soudés autour.
Et la validation par l’ASN de la cuve est l’une des conditions posées par Bruxelles à son feu vert au rachat par EDF de l’activité réacteurs de son compatriote en grande difficulté financière, l’ex fleuron Areva.
M. Zelnio a souligné que la validation de la cuve n’était qu’une étape dans celle de l’EPR.
Près de 4.700 personnes travaillent chaque jour sur le chantier de l’EPR de Flamanville, a précisé M. Michaud. Le chantier emploie 900 salariés EDF et 4.400 employés de sous-traitants, selon la même source.
Depuis son lancement en 2007, ce chantier, qui devait au départ être une vitrine pour vendre des EPR à l’étranger, a connu de nombreux déboires. Son coût a plus que triplé à 10,5 milliards d’euros. Il devait au départ démarrer en 2012.
clc/dom/nas

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