Certification d’un nouveau procédé pour fabriquer des carburants d’aviation durables

La start-up française Global Bioenergies a annoncé mardi avoir obtenu la certification internationale pour son procédé de fabrication de carburant d’aviation durable (SAF), essentiel pour réduire les émissions de CO2 du transport aérien.

Neuf processus de conversion de SAF, à partir d’huiles de cuisson usagées, de résidus de de bois, d’algues ou d’oléagineux, étaient jusqu’ici reconnus par l’ASTM International, un organisme international chargé d’établir les standards pour les matériaux ou procédés de fabrication.

Le procédé de Global Bioenergies « devient l’une des très rares technologies de carburant d’aviation durable au monde certifiées par l’ASTM International », se félicite l’entreprise dans un communiqué.

Avec cette certification, le SAF que produira l’entreprise « pourra être incorporé jusqu’à 50% dans les avions de ligne existants en mélange avec du kérosène fossile », explique-t-elle.

Son procédé repose sur une « molécule magique », l’isobutène, un hydrocarbure très utilisé dans la pétrochimie. Global Bioenergies a développé un moyen de synthétiser cette molécule à partir de sucres provenant de résidus de betteraves, de copeaux de bois ou de céréales déclassées.

En attachant ces molécules d’isobutène trois par trois, on obtient de l’isododécane qui entre dans la composition du kérosène d’aviation.

Pour atteindre la taille critique et avoir les moyens de financer à l’horizon 2028 un site d’une capacité de 30.000 tonnes par an dédié aux carburants d’aviation durables, Global Bioenergies produit actuellement de l’isododécane vendu à l’industrie cosmétique.

« Cela fait cinq ans qu’on a démarré le processus de certification », expliquait en mars Marc Delcourt, PDG de la société. « Cela va faciliter la promotion de cette voie et attirer les investisseurs », espérait-il.

Le secteur aérien, responsable de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2, est mis sous pression pour réduire son empreinte carbone. Les SAF sont considérés comme le principal levier de décarbonation pour les décennies à venir, mais la ressource est rare et chère.

commentaires

COMMENTAIRES

  • C’est fou ce que les obligations légales qui menacent l’aeronautique débloquent comme génies qui se mettent à faire bien en utilisant des molécules qui ont toujours existées et que rien n’empéchait d’être utilisés précédement pour combatre ce qui est nuisible ! Ce n’est pas la technologie qui fait avancer le monde, c’est la loi !

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    • La Nouvelle « Loi de Rochain » sur l’évolution des Techniques !!! Quelle jolie farce et attrape nigauds…

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    • @Rochain … toujours aussi borné celui-là . Les biocarburants sont bien plus chers que le kérosène fossile. Il est normal que l’aréonautique l’ait privilégié jusqu’alors et s’adapte pour protéger le climat.

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  • Je doute qu’il y ait des millions de tonnes d’oléagineux inutilisés, de betteraves délaissées, de résidus de bois pour synthétiser des hydrocarbures coûteux. L’aéronautique fait une communication effrénée pour nous faire croire à de nouveaux agro carburants miracle afin de convaincre que l’on peut continuer à voler comme d’hab, ce qui est faux. Il n’y a pas de solution pour voler autant en polluant significativement moins.

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    • @Jean-Pierre Moulard,

      Et si on ajoute les importations de produits agricoles divers et variés (notamment en provenance d’Amérique du Sud pour l’alimentation animale) et le fait que globalement la France est de moins en moins autonome en terme alimentaire, on peut se poser des questions sur ces « nouvelles » filières…
      Si on diminue Engrais et Pesticides, les rendements baisseraient et nécessiteraient donc in fine plus de surfaces agricoles ! (Avis Perso, il serait souhaitable de baisser les intrants vu les dégats occasionnés ! Donc BioGaz et Biofuel sont donc nécessairement très limité en volume sauf à continuer de massivement pollués nos nappes phréatiques et nos campagnes avec des produits de plus en plus sournois sur le vivant !!!)

      Sans compter qu’un jour, si le chanvre et le Lin redeviennent significatif dans le textile, où fera t’on pousser ces plantes (Rochain dira surement sur la Lune ou sur Mars…). Sinon on continuera de se vêtir de « pétrole » transformé et de coton OGM ou autres très destructeur d’espaces naturels (mais pas chez nous certes…).

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