La simplification de l’étiquette énergétique

Le 13 Juin dernier, le Parlement européen a voté la simplification et l’uniformisation de l’étiquette énergie. Pour rappel, il s’agit des petits traits de couleurs allant du vert au rouge, chaque couleur ayant sa note (de A à G) que l’on trouve sur les appareils électroménagers en vente dans les grandes enseignes (Darty, Boulanger, etc. Cette décision, qui peut paraître anodine, est en vérité un grand pas en avant pour les ONG et associations de consommateurs. Explications.

Vers une lecture plus explicite des étiquettes énergies

Cet étiquetage européen, né en 1994, fournit des informations sur les performances énergétiques des appareils (petits ou gros consommateurs d’électricité) ainsi que sur certaines de leurs caractéristiques (la consommation d’eau, le niveau sonore…). Un système relativement simple à la base, qui permettait aux consommateurs d’être renseignés sur les performances énergétiques des différents appareils sur simple coup d’oeil, alors pourquoi ce changement ?

Un système devenu obsolète

Les innovations technologiques ont fait du chemin depuis les années 90, notamment dans le domaine de l’électroménager, à tel point que le systèm d’étiquetage a dû être revu et corrigé.

En 20 ans, la qualité globale des produits a progressé pour consommer moins d’énergie tout en étant plus efficace. La plupart des réfrigérateurs, lave-linges, fours et autres équipements domestiques ont atteint puis dépassé la classe A, qu’il a fallu décliner en plusieurs versions 2.0 : A+, A++ et A+++. Déjà, cette classification perdait de sa valeur et de son sens : quelle est la différence du point de vue économies entre un lave-vaisselle A ++ et A +++ ? Quel écart énergétique entre un produit A+ et A++ ?

Les étiquettes énergie : un problème de clarté

Parallèlement, les produits les plus énergivores ont été retirés de la vente. En juin 2012, un texte de loi passe qui interdit la vente d’appareils classés de A à G, alors que l’étiquette énergie affiche toujours une échelle de A+++ à D. Conséquence : un consommateur peut donc penser qu’en achetant un produit de la classe A+ il achète l’un des plus performants sur le marché, alors qu’en réalité d’une véritable épuisette énergétique.

Autre problème notable : le coût d’usage, critère décisif des consommateurs pour concilier écologie et économie, n’est mentionné nul part sur les étiquettes énergies. Pourtant, c’est précisément cette information qui fait prendre conscience que, même plus cher à l’achat, un équipement écologiquement vertueux peut s’avérer plus économique sur toute sa durée de vie. Sur dix ans d’utilisation d’un lave-linge, le prix d’achat ne représente en effet que 28 % à 35 % du coût global !

Ce changement n’est pas récent : la célèbre UFC-Que-Choisir réclamait depuis longtemps cette reclassification. Les différentes associations de consommateurs pointaient déjà du doigt l’obsolescence du système et ses conséquences contre-productives sur l’environnement. Une réclamation qui a finit par avoir gain de cause.

Vers un étiquetage plus fluide et adapté

Concrètement, que va changer la décision du parlement ? Les catégories « A+, A++, A+++ » vont disparaître, remplacées par une échelle plus simple allant de A à G. De même, la classification sera régulièrement mise à jour afin de tenir compte des avancées technologiques, et d’éviter que le schéma ne se répète.

L’idée étant d’aller vers un affichage plus fluide, afin d’augmenter les ventes de produits durables. Selon une étude menée par l’UFC-Que-Choisir, cette stratégie est gagnante : avec ces nouvelles étiquettes, les ventes des produits les mieux notés augmentent de 56% , même quand ils sont plus chers à l’achat.

Aucune décision n’a encore été prise quant à l’affichage du coût d’usage, c’est le prochain cheval de bataille des associations de consommateurs, menées par l’UFC-Que-Choisir, qui réclament aussi la mise en valeur de la durée de vie des produits.

 

 

 

 

 

 

 

 

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