Les stocks de pétrole brut ont baissé dans des proportions largement supérieures aux attentes la semaine dernière aux Etats-Unis, selon un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publié vendredi.

Lors de la semaine achevée le 20 décembre, les réserves commerciales de brut ont chuté de 5,5 millions de barils pour s’établir à 441,4 millions, selon ce rapport diffusé deux jours plus tard qu’habituellement en raison de Noël. Les analystes interrogés par l’agence Bloomberg avaient anticipé une baisse de 1,5 million de barils.

Les stocks d’essence ont, eux, progressé de 2 millions de barils, proche des anticipations des analystes, qui avaient tablé sur une augmentation de 1,6 million de barils.

Ceux de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont reculé de 200.000 barils, là où les analystes avaient prédit une hausse de 600.000 barils.

« La baisse des stocks de brut est en grande partie liée à la forte accélération de l’activité des raffineries à l’approche de la fin de l’année », note Matt Smith, de ClipperData.

Ces dernières ont en effet opéré à 93,3% de leurs capacités, en hausse de 2,7% par rapport à la semaine précédente.

Les importations se sont établies à 6,81 millions de barils par jour (mbj), en hausse de 230.000 barils, tandis que les exportations ont reculé, passant de 3,63 mbj à 3,40 mbj.

« Les exportations sont certes en baisse par rapport à la semaine précédente mais elles restent largement au-dessus de leur niveau de l’année dernière à la même période », rappelle M. Smith.
La production de brut a, elle, retrouvé son niveau record, les Etats-Unis extrayant en moyenne 12,9 mbj.

En léger repli avant la publication du rapport, le cours du baril de WTI coté à New York est remonté après la diffusion du document de l’EIA. Il prenait 14 cents à 61,82 dollars, vers 16H40 GMT.

Cette hausse des prix restait toutefois modeste, en raison du recul plus conséquent des stocks de brut anticipé jeudi par la fédération professionnelle du secteur (API), qui publie ses propres estimations: elle avait annoncé une baisse de 8 millions de baril.

« Le rapport de l’API a tendance à voler la vedette à celui de l’EIA. Les acteurs du marché avaient donc déjà anticipé une baisse importante », indique M. Smith.

Les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont reculé de 2,4 millions de barils, à 37,8 millions de barils.

La demande en énergie est, elle, restée stable par rapport à la semaine précédente: au cours des quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,6 mbj. Cela représente une baisse de 3,0% sur un an.