Si la fermeture de la centrale de Fessenheim devrait être enclenchée cette année selon les dernières déclarations du gouvernement, elle aura sans conteste des conséquences considérables sur l’économie locale et entraînera le licenciement ou le déplacement de plusieurs milliers de salariés. Pour y remédier, la ministre de l’Environnement s’est lancée à la recherche d’un possible repreneur pour le site et souhaiterait inciter le fabricant américain de voitures électriques Tesla à s’installer dans la région alsacienne.

Prévu en 2016, l’arrêt de la centrale de Fessenheim est destiné à respecter le plafonnement de la capacité de production nucléaire française établi à 63,2 GW dans le projet de loi de transition énergétique. Une décision qui devrait peser lourd sur le développement économique et social de la région (plus de 2.000 salariés sont concernés) et qui impose au gouvernement de réfléchir dès aujourd’hui à d’éventuelles options de reconversion.

Ségolène Royal, ministre de l’Environnement et de l’Énergie, a donc invité publiquement cette semaine le groupe Tesla à envisager cette possibilité. « Le principal problème, c’est la mutation du site, les gens s’y attendent maintenant, mais il faut quand même proposer quelque chose […] , il faut donner un espoir au territoire. Mon idée c’est de faire venir une usine Tesla« , a déclaré Ségolène Royal.

La ministre aurait déjà défendu son projet auprès du patron du groupe Tesla, Elon Musk. Ce dernier, sans n’avoir rien confirmé, évoquait en début d’année son ambition d’installer une nouvelle usine en Europe pour accompagner le succès de sa nouvelle berline grand public Model 3. A l’époque, Elon Musk était même allait jusqu’à cibler la région alsacienne qu’il considère comme un carrefour logistique européen stratégique.