Rapport RTE: le gouvernement salue « la rigueur, la qualité et l’ambition »

Le gouvernement a salué lundi la « qualité » du rapport publié par le gestionnaire du réseau électrique français RTE sur l’avenir du système électrique, qui souligne l’essor indispensable des renouvelables mais aussi l’avantage économique à construire de nouveaux réacteurs nucléaires.

« Le gouvernement salue la rigueur, la qualité et l’ambition du travail mené depuis deux ans par RTE », a indiqué l’entourage de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, en charge de l’énergie.

Ce rapport « définit de la manière la plus approfondie possible les chemins réalistes pour que notre système électrique nous permette d’atteindre la neutralité carbone en 2050 », souligne-t-on.

RTE a présenté lundi ses principales conclusions sur l’avenir du système à l’horizon 2050. « Atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables », soulignent notamment les auteurs. Du point de vue économique – le traitement de cet aspect constitue une nouveauté du rapport -, « construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent », concluent-ils également.

Le président Emmanuel Macron, favorable au nucléaire, réserve pour l’instant sa décision sur le lancement de six nouveaux EPR, des réacteurs de nouvelle génération.

Mme Pompili, critique de longue date du nucléaire, a pour sa part infléchi sa position.

« Toutes les options sont sur la table, y compris la construction de nouveaux réacteurs, parce que pour répondre au défi climatique et fournir aux Français une énergie décarbonée, nous devons tout regarder », a-t-elle fait valoir dans un entretien récent à l’Express.

« Je n’ai jamais changé d’avis sur le nucléaire et ses inconvénients (son coût, les déchets, la sûreté) mais la donne a changé depuis le début du quinquennat », a-t-elle souligné, évoquant la hausse des besoins en électricité pour tenir les objectifs climatiques.

« Ma priorité, c’est d’appliquer l’accord de Paris et de tout faire pour sortir au plus vite des énergies fossiles », a-t-elle dit.
jmi/ak/oaa

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COMMENTAIRES

  • «  »Nucléaire: EDF vise un chantier de petit réacteur vers 2030 en France » »
    Les réacteurs embarqués à bord des navires de la marine Nationale ne sont-ils pas des « petits » réacteurs, prêts à l’emploi au prix de quelqu’adaptation ?
    Ou, me trompe-je d’un ordre de grandeur ?
    Veuillez éclairer ma lanterne.

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    • Non vous êtes dans le vrai. Mais déjà dans les années 60 cette solution avait été écartée pour l’électronnucleaire civil pour des raisons de coûts. Pour la guerre rien n’est trop cher mais dans le civil on a d’autres impératifs.

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  • J’apprécie l’avantage économique de payer 3 fois plus cher ce que l’on peut avoir pour trois fois moins cher….. Chacun a ses propres valeurs.

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  • Mme Pompili est une disciple de feu Edgard Faure : » elle ne change pas d’avis comme une girouette, c’est le vent qui tourne. »
    De plus elle n’ a toujours rien compris à la supercherie éolienne .

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  • Moulin Pierre: Naval groupe collabore au projet SMR français et l’expérience des sous marins et du porte avions sera utile bien entendu. C’est pour ça qu’on reste sur réacteur à eau pressurisée classique pour aller vite. Celui qui sera construit en France sera un démonstrateur, les SMR français sont destinés à l’export. Pour un petit réacteur français il aurait été pertinent de faire un prototype de 4 ème génération, surgénérateur de préférence en capitalisant sur l’expérience de Superphénix et pour résorber le problème des déchets. Mais Macron a arrêté le projet Astrid sans donner de justification claire.

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  • Le projet Astrid comme ses petits copains ne visait pas à résorber le problème des déchets mais a réduire la durée de demi-vie de certains actinides de quelques milliers d’années à quelques centaines d’années.

    Tout en produisant autant de plutonium, sinon plus pour les surgénérateurs.
    Plutonium 239 dont la demi-vie est de 24.100 ans. Après 24 millénaires, il reste encore la moitié de sa radioactivité.

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    • Ne vous y trompez pas Conado malgré les bêtises qui circulent en boucle sur ces forums, il n’y a aucune grande quantité d’uranium sur notre sol et nous serons toujours contraint d’importer 100% de l’uranium que nous mettons dans nos réacteurs nucléaires. Cet uranium tous isotopes confondus se trouve être la matière la plus rare de la planète et la première ressource qui nous manquera, enfin qui manquera à ceux qui ont cru que le sol de la planète était inépuisable.
      Quant aux chimères de la transformation du fertile en fissible ça ne fonctionne pas depuis plus de 50 ans et ça ne va pas se mettre à fonctionner dans les 15 ans qui viennent uniquement parce que certains rêveurs épris de fiction l’on intégré dans leur irréalité. Les problèmes à résoudre sont autrement plus ardus que ceux que posent les renouvelables qui l’emporteront inéluctablement tant les problèmes qu’ils posent sont simples comparés à ceux de la surgénération.
      Croyez qui vous voulez, c’est de votre libre arbitre, mais surtout ne vous contentez pas d’allégations allez au fond des choses… ce n’est pas de tout repos mais cela vaut la peine pour ne pas être simplement transformé en perroquet.

      Répondre
  • Nobody is perfect Conado avec vos 24100 ans,
    mais le projet ASTRID répond à 3 enjeux majeurs pour l’avenir notre avenir :
     l’indépendance énergétique, en donnant à la France la capacité d’utiliser la quasi-totalité du contenu énergétique de l’uranium naturel et des matières nucléaires disponibles sur son sol en grande quantité ;
     une meilleure gestion des déchets radioactifs les plus dangereux, au travers de la transmutation, prévue par la loi Bataille de 1991 et par la loi du 28 juin 2006 sur la
    gestion durable des déchets radioactifs ;
     la préservation des acquis de la recherche, ASTRID prenant le relais de 60 ans de recherches sur les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium.
    Les Chinois, les Russes et les Américains ne s’y sont pas trompés et se sont lancés sur des projets similaires alors que macron l’avait arrêté en 2019 pour des raisons électorales du moment et il est en train de changer de butée gyroscopique car le vent tourne !

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