Pékin va ouvrir le secteur de l’énergie à l’investissement privé
La Chine a indiqué qu’elle allait ouvrir davantage le secteur pétrolier et gazier aux investissements privés dans le but de remanier une industrie toujours dominée par une poignée d’entreprises d’Etat.
Ce projet intervient alors que la Chine, plus gros consommateur d’énergie, cherche à augmenter sa production intérieure de pétrole et de gaz pour satisfaire la hausse de ses besoins.
Le pays est très dépendant des importations d’énergie, la production locale n’arrivant pas à répondre aux besoins d’une demande croissante — un problème exacerbé par le fait que les compagnies pétrolières chinoises ont réduit leur niveau de production après la chute des cours du brut.
Le plan du gouvernement vise à permettre aux entreprises d’Etat de « diversifier leur base d’actionnariat et d’introduire un partenariat mixte », ce qui permet à des compagnies privées de participer aux activités d’exploration », Selon un communiqué publié dimanche par le Conseil d’Etat (gouvernement).
Les groupes privés pourront aussi posséder et opérer des installations de stockage de pétrole et de gaz.
Les entreprises d’Etat dans le secteur du pétrole et du gaz doivent tout faire rester « en bonne forme », en « adoptant une série de mesures destinées à régler les problèmes hérités du passé », poursuit le communiqué.
L’annonce ne donne pas de calendrier pour ces réformes. Auparavant, des mesures limitées ont été prises pour ouvrir le secteur à l’investissement privé.
Le secteur pétrolier et gazier est dominé par China National Petroleum Corp (CNPC), China Petrochemical Corp (Sinopec) et China National Offshore Oil Corp, des sociétés critiquées pour avoir été inefficaces et gonflées par leur masse salariale.
« Le marché devrait jouer un rôle décisif dans l’allocation de ressources et le gouvernement devrait plus se concentrer sur la mission d’assurer la sécurité énergétique, renforcer la productivité et répondre aux besoins de la population », ajoute le communiqué.
La production de la Chine a atteint 199,7 millions de tonnes de brut en 2016, en baisse de 6,9% sur un an. Ses importations pétrolières ont augmenté de 13,6% à 381 millions de tonnes.
