Nouvel objectif : une baisse de 20 % de la consommation d’énergie d’ici 2030

En pleine discussion sur le projet de loi de transition énergétique par une croissance verte porté par la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, les députés ont fait le choix ce mardi 7 octobre de fixer un objectif intermédiaire plus contraignant en matière de réduction de la consommation énergétique des français. Celui-ci est désormais établi à une baisse d’au moins 20 % à l’horizon 2030.

Si de nombreux points du projet de loi de Ségolène Royal font actuellement débat à l’Assemblée nationale, il en est un qui aura semble-t-il obtenu l’aval de la majorité des députés en ce début de semaine. L’objectif de réduction de la consommation d’énergie fixé dans le texte original à 50 % d’ici 2050 s’est vu compléter sur proposition de la ministre par une étape intermédiaire établie à 20 % d’ici 2030. Un signe fort pour les écologistes qui voit dans ce nouvel objectif une confirmation des ambitions du gouvernement.

Un avis qui n’est toutefois pas partagé par tout le monde sur les bancs de l’assemblée. Les députés UMP ont en effet fustigé l’inutilité et l’irréalisme d’une telle disposition alors que la consommation énergétique sera amenée selon eux à augmenter irrémédiablement dans les décennies à venir. Seul un objectif en terme de réduction des gaz à effet de serre serait valable selon Julien Aubert, porte-parole du groupe UMP dans ce débat.

Les députés de l’UMP n’en sont d’ailleurs par restés là, profitant du débat pour critiquer sévèrement l’article 1 du projet de loi, et plus particulièrement l’objectif de diminution de la part du nucléaire dans le mix électrique français. Le texte de loi prévoit de réduire de 75 à 50 % d’ici 2025 le poids de l’énergie nucléaire en France, et de plafonner la puissance nucléaire à son niveau actuel, soit 63,2 gigawatts, « un non-sens économique et stratégique » pour l’opposition et « qui affaiblira notablement notre indépendance énergétique et la compétitivité de nos centrales à l’exportation« .

Car si l’objectif du gouvernement est considéré comme utopiste pour certains au regard du nombre de réacteurs qu’il faudrait fermer d’ici 2025, de nombreux élus s’inquiètent surtout des répercussions en terme d’emplois sachant que les centrales nucléaires regroupent bien souvent plusieurs centaines de salariés.

Ségolène Royal s’est de son côté employée à défendre la position du gouvernement, arguant « qu’aucun pays du monde » n’était à ce jour dépendant d’une source d’énergie comme peut l’être la France avec le nucléaire et qu’une diversification du mix énergétique français était indispensable.

Crédits photo : Richard Ying et Tangui Morlier

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