Nord Stream 2 a passé le « point de non-retour », assure Gazprom

Le gazoduc controversé Nord Stream 2, devant approvisionner l’Europe en gaz russe via la Baltique, sera prêt à temps et a passé « un point de non-retour » malgré les obstacles légaux et la menace de sanctions américaines, a martelé vendredi le patron de Gazprom.

« Nous partons du principe que Nord Stream 2 sera mis en oeuvre strictement dans les délais » prévus, soit avant la fin de 2019 pour une mise en service début 2020, a déclaré Alexeï Miller à l’occasion de la réunion annuelle des actionnaires à Saint-Pétersbourg.

Le gazoduc doit permettre d’acheminer du gaz russe vers l’Allemagne et le reste de l’Europe, en contournant le principal point de passage jusqu’ici, l’Ukraine, dont les relations avec la Russie restent extrêmement conflictuelles. Il doit traverser au total cinq pays: Russie, Finlande, Suède, Danemark et Allemagne.

Le dernier obstacle à ce projet pharaonique, d’un coût de 11 milliards d’euros, est l’obtention de l’accord du Danemark pour que le gazoduc, d’une capacité de 55 milliards de m3 par an, traverse sa zone économique exclusive, bande située au delà de ses eaux territoriales.

« Le travail est en cours. Le point de non retour sur ce projet a été atteint depuis longtemps, il n’y a aucune possibilité légale d’arrêter le projet », a affirmé le patron de Gazprom.

« L’absence d’autorisation du Danemark n’est pas encore critique », a-t-il ajouté, affirmant que même en l’absence de cette autorisation le projet serait terminé dans les délais.

Repousser la mise en service pourrait créer des difficultés considérables.

Aujourd’hui, la plus grande partie du gaz russe à destination de l’Europe transite par l’Ukraine (plus de 80% en 2018 selon Gazprom). Or l’accord de transit entre la Russie et l’Ukraine s’achève fin 2019 et les deux pays, à couteaux tirés, n’arrivent pas à se mettre d’accord pour la suite.

« Les conditions sont simples: l’Ukraine ne sera pas en mesure de signer un nouveau contrat de transit respectant le droit de l’UE avant la fin de l’année. Ce train est déjà parti… Nous disons: nous sommes prêts à prolonger le contrat existant », a affirmé M. Miller.

A cela s’ajoute la possibilité de sanctions américaines dont le président américain Donald Trump menace le projet, qu’il accuse de rendre l’Europe trop dépendante de la Russie.
mak-apo/gmo/nas

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