Manche : la première station-service d'hydrogène de France

Le Conseil Général de la Manche a inauguré, lundi 26 janvier dans la commune de Saint-Lô, la première station de distribution d’hydrogène de France. Cette collectivité, dont la flotte automobile s’enrichit également de 5 voitures à pile à combustible hydrogène, se veut ainsi un véritable démonstrateur territorial de l’économie de l’hydrogène, une technologie dont les vertus environnementales sont particulièrement adaptées aux enjeux de la transition énergétique.

S’il existe 5 stations à hydrogène aujourd’hui en France, elles ne sont utilisées que comme dispositifs démonstrateurs par leurs propriétaires respectifs (Air Liquide, Solvay, La Poste). Le département de la Manche vient donc d’inaugurer la première station-service d’hydrogène tricolore appartenant à une collectivité. Le Conseil Général de la Manche, en l’occurrence, qui s’équipe par la même occasion de 5 Renault Kangoo Z.E. dotées d’un prolongateur d’autonomie à pile à combustible.

À la différence des véhicules 100% hydrogène (comme la Mirai du japonais Toyota), ces Renault Kangoo disposent d’un moteur électrique ainsi que d’une pile à combustible hydrogène. Une motorisation qui affiche des avantages environnementaux indéniables. Cette technologie permet en effet de produire de l’énergie grâce à la combinaison de l’hydrogène (à l’état gazeux) et de l’oxygène de l’air. Un procédé qui ne rejette que de l’eau.

En devenant un véritable démonstrateur à échelle départementale, la Manche ambitionne d’entreprendre une « troisième révolution industrielle ». Le département a annoncé qu’il comptait ainsi s’équiper, d’ici 2016, d’un total de 40 véhicules à hydrogène ainsi que de 5 bus à hydrogène destinés à la communauté urbaine de Cherbourg-Octeville.

D’ici à 2015, la Manche devrait même s’équiper d’un bateau de pêche à hydrogène ainsi que de 3 autres stations-service. L’hydrogène qui y sera distribué sera produit à partir de sources respectueuses de l’environnement. Le Cotentin se caractérise en effet par un parc de production d’électricité décarboné, grâce ses 4,3 GW d’énergie nucléaire, sans parler du potentiel de développement des énergies marines renouvelables.

Crédit photo : couscouschocolat

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  • Voilà un exemple de la naïveté (ou de la fourberie suivant comme on se place) de nos dirigeants PS/Verts : le discours ci-dessus met en avant le caractère écologique de l’hydrogène, qui brûle en ne produisant que de l’eau, et qui est produit, évidemment avec des sources électriques respectueuses de l’environnement (donc des éoliennes ou du solaire).
    Et c’est vrai ! Mais ce discours cache des inconvénients beaucoup plus redoutables :
    – l’électricité éolienne ou solaire qui sert à la production d’hydrogène par électrolyse, est largement subventionnée, et se finance par une taxe dite CSPE qui majore aujourd’hui de +15% nos factures EDF : car EDF répercute le surcoût de ces énergies (par rapport à l’hydraulique et au nucléaire) sur les consommateurs.
    – le coût de l’hydrogène est donc celui de l’électricité produite dans ces conditions, auquel il faut ajouter celui d’une pile à combustible : même en espérant des gains d’industrialisation, la voiture ainsi motorisée n’est pas prêt de détrôner les véhicules d’aujourd’hui
    – l’hydrogène n’est utilisé, dans le processus d’électrolyse/pile à combustible/moteur électrique qu’avec un rendement de 30% max : autant utiliser une batterie pour stocker l’électricité (rendement supérieur à 80% !)
    On voit bien que ce qui est théoriquement possible est loin d’être industriellement rentable : déjà que la voiture électrique à batterie est boudée par nos concitoyens (même largement subventionnée !) en raison de son coût et de sa faible autonomie, celle à hydrogène le sera encore plus si elle est commercialisée.
    Cela n’empêche pas de poursuivre la Recherche, mais en mentant ainsi par omission, ceci pour faire accepter les subventions aux énergies solaires et éoliennes et demain aux véhicules à hydrogène (qui ne sont que des impôts déguisés, car il faut bien financer ces subventions), le gouvernement appauvrit de plus en plus notre pays.
    La seule politique réaliste consiste, dans l’état actuel des connaissances scientifiques et technologiques, à continuer la recherche sur l’hydrogène en évitant les faux scoops comme celui-ci, et dans l’attente, de pousser le développement d’un moteur à essence ne consommant que 2l/100 km, qui est à notre portée. Ses performances seront bien entendu limitées (100 km/h max) mais au moins on fera de l’écologie en améliorant l’économie, ce qui n’est pas le cas de ce qui précède.

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