Les EnR génèrent des emplois dans le monde, mais pas en France

L’industrie des énergies renouvelables employait plus de 7,7 millions de personnes dans le monde en 2014, 9,2 millions en incluant les grandes centrales hydroélectriques, selon une étude publiée par l’agence internationale des énergies renouvelables l’IRENA (International Renewable Energy Agency). Les emplois dans ce secteur ont augmenté de 18 % par rapport à 2013.

C’est ce que l’on peut appeler une tendance lourde, le bilan mondial est positif avec 1,2 million d’emplois créés, la filière se porte donc bien malgré la crise économique. Elle profite de coûts technologiques et d’installation en baisse. C’est très encourageant pour les années à venir, car on peut facilement imaginer que la  courbe ne va pas s’arrêter de monter. Selon Adnan Z. Amin, le Directeur Général de l’IRENA, « les énergies renouvelables continuent à s’affirmer comme un générateur d’emplois très important dans le monde, secteur générant de forts bénéfices sociaux et économiques ».

Sans grande surprise, l’énergie solaire photovoltaïque est le premier vecteur d’emplois, avec près de 2,5 millions de salariés. Derrière, les biocarburants (notamment le biodiesel) et l’énergie éolienne complètent le podium, avec respectivement plus d’1,7 et 1 million d’employés.

Une analyse plus détaillée de cette étude fait apparaître cependant que de plus en plus d’emplois sont localisés en Asie, région du monde où l’on retrouve cinq des 10 pays enregistrant le plus grand nombre d’emplois dans le renouvelable (Chine, Inde, Indonésie Japon et Bangladesh). Cette progression de l’Asie fait que l’Union européenne et les États-Unis ne représentent dès lors plus que 25 % des emplois dans le secteur en 2014, contre encore 31 % en 2012.

En Europe, l’Allemagne reste leader avec plus de 370 000 salariés. Après dix ans d’essor, le secteur des énergies renouvelables a subi un recul de l’emploi outre-Rhin, mais l’Allemagne conserve son statut de leader européen, car la France n’échappe pas à la baisse elle aussi.  L’emploi dans les renouvelables y a même reculé de 4 %, de 184 000 à 176 000, conséquence d’une baisse des investissements et d’un retournement des politiques gouvernementales incitatives. C’est la filière photovoltaïque qui est la plus touchée. La France mise surtout sur les biomasses, énergies dans lesquelles elle est leader en Europe, devant l’Allemagne.

Concernant l’avenir, l’IRENA estime que si l’on double la part des énergies vertes dans la production énergétique mondiale pour 2030, on pourrait atteindre un total de 16 millions d’emplois dans le secteur.
Crédit photo : Tétard Olivier
commentaires

COMMENTAIRES

  • « le bilan mondial est positif avec 1,2 million d’emplois créés,  »

    Et combien d’emplois détruits?

    Combien de morts parce que les gens n’arrivent plus à se chauffer?

    Répondre
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