Iberdrola relève sa prévision annuelle après un bon deuxième trimestre
Le géant espagnol de l’énergie Iberdrola a relevé mercredi son objectif annuel de résultat après une forte hausse du bénéfice net au deuxième trimestre, grâce à l’Amérique latine qui compense une situation mitigée en Europe.
Le résultat net a grimpé de près de 19% au deuxième trimestre, à plus de 680 millions d’euros. Pour l’ensemble du premier semestre, la hausse est de 16,6% à 1,6 milliard d’euros, en ligne avec les prévisions des analystes recensées par le fournisseur d’informations financières Factset.
Le plan stratégique d’Iberdrola s’exécute « à un rythme plus rapide qu’attendu », permettant de relever la prévision de hausse du bénéfice net pour 2019 « à plus de 10% » contre 9% annoncés précédemment, explique le PDG Ignacio Galan, cité dans le communiqué. Le titre d’Iberdrola était en légère hausse à la Bourse de Madrid vers 07H50 GMT (+0,61%) dans un marché en hausse de 0,10%.
L’entreprise explique avoir profité de hausses de tarifs au Brésil, d’une augmentation de la capacité installée au Mexique et au Brésil et de la contribution du parc d’éoliennes en mer de Wikinger (Allemagne), inauguré en octobre 2018 après un investissement de 1,4 milliard d’euros.
En revanche, Iberdrola a pâti du recul de la production hydroélectrique en Espagne (-45%), touchée par la sécheresse, avec comme conséquence une chute de près de 23% du bénéfice opérationnel de la branche Renouvelables sur le trimestre.
Alors que le groupe se targue d’être champion des énergies vertes, la production d’énergies non-renouvelables a en revanche bondi en Espagne: +12% pour le nucléaire, +153% pour les centrales à « cycle combiné » (gaz-vapeur).
Iberdrola souligne également les mauvais résultats au Royaume-Uni, où une révision de certains tarifs énergétiques est en cours.
En outre, Iberdrola est « l’une des compagnies les plus affectées » par la décision de l’autorité espagnole de la concurrence de revoir à la baisse la rémunération de l’utilisation des réseaux des compagnies électriques et gazières du pays, explique Aitor Mendez, analyste chez IG Markets, estimant que cette décision est un « coup dur pour l’entreprise ».
Au deuxième trimestre, Iberdrola a par ailleurs introduit à la Bourse de Sao Paulo sa filiale brésilienne Neonergia.
