Hydrolienne fluviale : des tests dans la Garonne avant l'Afrique

Après Orléans et la Loire, c’est au tour de Bordeaux et de la Garonne de se mettre à l’hydrolien fluvial. Le prototype H3 a fait son baptême de l’eau sous le pont d’Aquitaine dans la Garonne, jeudi dernier.  Elle va être testée durant plusieurs mois en Gironde, mais l’avenir de cette hydrolienne va  aussi se jouer en Afrique.

Depuis trois mois, on pouvait voir un flotteur de 4 tonnes dans la Garonne. Il a été complété par un générateur muni d’une hélice de 3,50 m de diamètre pour en faire une hydrolienne flottante. L’ensemble constitue maintenant un engin de 10 mètres de long pour 4,50 m de large, et pèse environ 5 tonnes. L’installation a été mise au point par la PME girondine Hydrotube Energie. Cette turbine hydraulique pourrait atteindre une puissance comprise entre 5 et 20 kW grâce au débit de ce fleuve assez tumultueux. Après quelques mois d’essais, l’entreprise va pouvoir vérifier ses estimations kilowatts générées/vitesse de la turbine.

Ensuite, l’hydrolienne sera transférée sur le SEENEOH (site expérimental estuarien national pour l’essai et l’optimisation hydrolienne) pour être branchée directement au réseau électrique de la ville. Dans le cas de notre hydrolienne, ce serait par exemple l’équivalent de 12 foyers qui seraient alimentés. Le projet SEENEOH quant à lui, s’adresse aux entreprises qui veulent installer leurs hydroliennes et bénéficier d’un suivi environnemental et mécanique de leur technologie pour les aider à les améliorer.

L’aventure de notre hydrolienne ne va pas s’arrêter là, car sa destination se trouve en Afrique où l’offre ne satisfait pas la demande en approvisionnement électrique. L’installation profiterait des fleuves africains plus puissants comme le Congo pour donner sa pleine mesure (60 kW), et pour  approvisionner non pas 12 personnes comme en Gironde, mais 2000. Ce sont particulièrement les pays d’Afrique de l’Ouest qui suivent avec intérêt l’évolution de l’hydrolien fluvial, car il offre une facilité de maintenance et une production continue dans des endroits où les incessantes coupures d’électricité ralentissent le développement économique.

L’entreprise Hydrotube Energie a été créée en 2008, elle est hébergée par le chantier naval CNB (filiale de Bénéteau), et propose son hydrolienne autour de 80 000 à 100 000 euros. L’industrialisation pourrait ramener ce coût autour de 50 à 60 000 euros. La France est le deuxième pays du monde pour le nombre des brevets déposés dans le domaine de l’hydrolien, elle espère devenir le leader du marché des énergies maritimes renouvelables. D’ici 2020, ce secteur toutes énergies confondues (hydrolien, houlomoteur, énergie des marées, ETM…) pourrait générer 40 000 emplois.

Crédit photo : Aurélien Benjamin

 

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