Hydrolien : la France lance ses premières fermes pilotes

L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Energies marines renouvelables-Fermes pilotes hydroliennes » lancé par l’Ademe au mois d’octobre 2013 est arrivé à échéance ce vendredi 16 mai. Destiné à exploiter les sites au large de la Manche et du Finistère, l’Ademe souhaite par ce biais accélérer le développement de la filière hydrolienne française. Sept consortiums ont répondu à l’appel.

En effet, basée sur des courants marins puissants, réguliers et prévisibles, la filière hydrolienne permet d’envisager une production d’électricité stable, durable et sécurisée. Alors que la France dispose de ressources importantes en la matière (deuxième rang européen), le rendement des zones évoquées étant estimé entre 3 et 5 gigawatts (GW), plusieurs grands industriels et producteurs de secteur de l’énergie ont répondu présent à l’AMI de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Plus concrètement, celle-ci concernait la mise en place de fermes hydroliennes expérimentales dans deux zones, le raz Blanchard, à l’ouest de la pointe du Cotentin (Manche), et le passage du Fromveur, près de l’île d’Ouessant (Finistère). Toutefois, si le potentiel de production de ces zones laisse présager d’un avenir prometteur à la filière hydrolienne française, il ne s’agit pour le moment que d’entrer en phase d’expérimentation. Cette première étape devrait durer près de deux ans durant lesquels, les turbines des différents candidats seront mises à l’épreuve dans des conditions réelles d’exploitation.

Mis en œuvre dans le cadre du programme des Investissements d’avenir, un financement de 120 millions d’euros a été débloqué pour subventionner l’ensemble des projets proposés alors que six fermes expérimentales devraient être installées, quatre au Raz Blanchard et deux au Fromveur. Le texte de l’AMI  stipule également que  le raccordement au réseau électrique et la mise en service des fermes pilotes devront être effectif pour la fin de l’année 2016.

Parmi les candidats, dont les projets devaient «comprendre entre 4 et 10 machines de productible brut minimum de 2500 MWh/an/machine», on retrouve notamment quatre grands consortiums : Alstom et GDF Suez, DCNS et EDF Energies Nouvelles, Siemens et UNITe, Voith Hydro et GDF Suez enfin.

D’autres de taille plus retreintes ont également tenté leur chance comme la société quimpéroise Sabella associée à GDF Suez ou le consortium composé de CMN (Constructions Mécaniques de Normandie), du fabriquant d’hydroliennes isérois HydroQuest, de l’énergéticien girondin VALOREM et de l’Université de Caen. Enfin, un projet d’hydroliennes flottantes a lui aussi été déposé, associant les sociétés JP Energie environnement, Tidalys et Strukton.

Crédits photo : DCNS

Thomas Livingston

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