GE Hydro: les syndicats en appellent au « pouvoir d’influence » de l’État

L’intersyndicale du site grenoblois de General Electric Hydro a appelé vendredi l’État à mobiliser son « pouvoir d’influence » pour tenter de convaincre la direction de l’entreprise de revoir le plan social qui toucherait environ 40% des effectifs.
« Et en particulier M. le Président de la République, premier informé de ce projet de restructuration, et M. le Ministre de l’Economie, qui a suivi le dossier depuis Bercy, afin d’amener General Electric à de meilleures considérations », a martelé devant la presse Nadine Boux, déléguée CFE-CGC.
Soutenus par plusieurs élus locaux, les responsables syndicaux ont par ailleurs réclamé la suspension du plan social et l’organisation d’une table ronde avec l’ensemble des protagonistes du dossier.
Les négociations entre la direction et le Comité central d’entreprise (CCE) se sont achevées mardi sans aboutir à un accord. Les représentants des salariés ont notamment dénoncé des « carences graves » dans l’information fournie aux instances du personnel et à l’expert.
Vendredi, les syndicats ont également souligné « l’absence d’analyse » de la charge de travail ou des risques professionnels, de « nombreuses incohérences » dans les catégories professionnelles et des « intitulés de postes imprécis ou en anglais ».
Pour Frédéric Strapazzon, délégué CGT, « le personnel féminin est particulièrement impacté par ce plan ».
L’intersyndicale, qui conteste depuis le départ les motivations économiques du PSE, avait proposé mi-novembre un plan alternatif de pérennisation du site, impliquant seulement 100 à 150 départs.
« La viabilité de l’entreprise ne peut se maintenir en dessous de 650 ou 700 postes », estime Claude Villani, délégué CGT, dénonçant « un chantage scandaleux » après que les salariés du site ont reçu le 8 décembre un courriel de la direction leur indiquant qu’un « PSE plus favorable leur serait proposé en cas d’accord ».
L’intersyndicale estime enfin que la direction n’a « toujours pas pu justifier concrètement comment elle était arrivée au chiffre de 345 suppressions de postes », ajoute Nadine Boux pour qui « tout démontre que GE ne respectera donc pas ses engagements de maintien de l’emploi ».
Le gouvernement a toutefois jugé le 15 décembre que le groupe américain avait jusqu’à présent tenu ses promesses après le rachat du pôle énergie d’Alstom, notamment en termes de créations d’emplois en France.
La direction de GE Hydro soumettra « le plan de transformation » le 26 décembre à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), qui devra alors se prononcer sous 15 jours à trois semaines.
bp/nd/la

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