Gaz vert: la France avance mais reste derrière ses voisins européens

La production de gaz vert continue d’augmenter en France, grâce notamment à des mécanismes de soutien public, mais le pays reste en retard par rapport à ses voisins européens, selon les résultats d’une étude publiée lundi.
La France compte actuellement 36 unités de production de biométhane, du gaz issu de la méthanisation de déchets verts (résidus de cultures, d’épuration des eaux usées, etc.) et purifié pour pouvoir être injecté dans les réseaux, contre 20 unités l’année précédente, selon l’étude réalisée par le cabinet Sia Partners pour le think tank France Biométhane.
Fin 2016, les 29 unités qui étaient en fonctionnement (7 ont été installées cette année) ont permis d’injecter dans le réseau 215 gigawattheures (GWh), ce qui place la France loin derrière l’Allemagne (9.400 GWh), les Pays-Bas (900 GWh) ou le Royaume-Uni.
« À titre de comparaison, l’Angleterre qui, comme la France, a instauré un tarif d’obligation d’achat du biométhane en 2011 compte aujourd’hui 81 unités qui produisent 3,6 TWh par an », relève Cédric de Saint Jouan, président de France Biométhane, cité dans un communiqué.
Cet écart entre la France et ses voisins européens s’explique par les différences de fonctionnement de la filière. Ces pays ont fait le choix d’installer des unités de production de grandes tailles permettant de produire plus de biogaz et certains, comme l’Allemagne, consacrent une partie de leur agriculture à la production de cultures dédiées à la méthanisation.
Pour Cédric de Saint Jouan, « le mouvement vers le biométhane est une tendance européenne » avec une croissance de 13% du nombre d’unités de production l’an dernier et désormais un peu plus de 480 unités produisant du biométhane dans les neuf pays concernés par l’étude (France, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Danemark, Suède, Suisse, Autriche, Finlande).
La France s’est fixée comme objectif d’atteindre 10% de la consommation française totale de gaz à l’horizon 2030, soit 30.000 GWh/an.
Pour France Biométhane, il faudrait en France, par exemple, prolonger le contrat d’achat de l’énergie de 15 à 20 ans pour donner une « réelle visibilité sur les revenus » et permettre de mieux financer les projets qui continuent de rebuter les banques « échaudées par quelques déconvenues » passées.
« Si la montée en puissance du secteur montre que la technique est relativement maîtrisée, les acteurs de la filière sont encore fragiles », insiste France Biométhane.

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