Avoir froid chez soi: une journée de mobilisation contre la « précarité énergétique »

« Il est indigne d’avoir froid chez soi »: à travers la première « journée de la précarité énergétique », organisée mercredi partout en France, un collectif associatif veut alerter sur les conséquences d’un « fléau » à la fois social et environnemental, et proposer des solutions.

Quelque 12 millions de personnes en France sont concernées par ce problème, soit 5,6 millions de ménages qui vivent dans des « passoires thermiques » et/ou n’ont pas les moyens se chauffer correctement, a détaillé le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, lors d’une conférence de presse.

Cette journée de conférences, tables rondes ou visites de chantiers de rénovation, est également soutenue par des associations écologistes, comme Greenpeace ou le Réseau Action Climat, qui insistent sur la nécessité de rénover les logements pour limiter la consommation d’énergie.

L’événement « prend évidemment une couleur particulière avec la récente hausse des prix de l’énergie » qui vient « pénaliser encore davantage les ménages les plus fragiles », a observé M. Robert pour qui le « chèque énergie » du gouvernement devrait être porté à environ 700 euros, au lieu de 100.

Pendant l’hiver 2019, 14% des Français ont déclaré avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures, selon le Médiateur de l’énergie. « Nos 200 euros de gaz mensuels s’engouffraient dans les fuites du toit, les murs étaient tout humides et, l’hiver dernier, la température est tombée à neuf degrés un jour de neige », témoigne ainsi une habitante de la région de Dunkerque, citée par les organisateurs.

Une situation qui peut avoir des conséquences pour la santé physique – avec une hausse des maladies respiratoires chroniques -, ou le bien-être psychologique – les personnes ont honte de recevoir des visiteurs chez elles et s’isolent.

Pour y remédier, les associations membres du collectif demandent une refonte des aides financières à la rénovation thermique des logements.

D’une part pour inciter à mener en une seule fois des travaux d’envergure, seule solution pour réduire drastiquement les factures de gaz ou d’électricité: changer la chaudière, les portes et des fenêtres, et isoler les murs et de la toiture.

D’autre part pour mieux cibler les publics les plus précaires en leur accordant un « zéro reste à charge »: « si les travaux sont chiffrés à 70.000 euros, même avec 80% de subventions, les ménages pauvres n’auront pas les 20% restants, donc ils ne se lanceront pas », souligne Jean-Pierre Goulard, du CLER – Réseau pour la transition énergétique.

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