La France lance un fonds d’investissement dans les métaux critiques

La France va se doter d’un fonds d’investissement de 2 milliards d’euros pour faciliter l’accès aux métaux critiques nécessaires à la transition énergétique, a-t-on appris mercredi de source gouvernementale.

Ce fonds, auquel l’Etat apportera 500 millions d’euros dans une « logique d’alliance public-privé », est révélé avant l’exposition jeudi par le président Emmanuel Macron de sa stratégie pour accélérer la « réindustrialisation » du pays, suivie d’annonces sur une nouvelle implantation d’usines de batteries électriques à Dunkerque (Nord).

Cet instrument, espèrent ses promoteurs, permettra d’éloigner le spectre d’une dépendance vis-à-vis des pays producteurs de ces métaux, cruciaux pour l’électrification des transports, très émetteurs de CO2. Et ce alors que se profile une concurrence exacerbée avec d’autres gros consommateurs de ces matériaux comme les Etats-Unis et la Chine.

Parmi ces métaux, dont la demande pourrait quadrupler d’ici à 2040 sur fond de course mondiale à la décarbonation selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), figurent le cobalt, le nickel, le manganèse, le lithium ou encore le platine, outre les « terres rares ».

Le fonds métaux critiques « va permettre d’aller de manière ciblée et stratégique, prendre des participations en fonds propres », minoritaires, dans des mines, des unités de transformation et de recyclage, que ce soit « en France, en Europe » mais aussi dans le reste du monde, ont expliqué à l’AFP les ministères de la Transition énergétique et de l’Industrie, confirmant une information des Echos.

Après l’amorçage de ce fonds à hauteur d’un demi-milliard d’euros par la Caisse des Dépôts, l’objectif est de parvenir à un total de 2 milliards d’euros, selon la même source.

Les ministères n’ont pas souhaité donner de noms d’entreprises qui pourraient rejoindre ce dispositif, soit en tant qu’investisseurs soit en tant qu’acheteurs.

La France doit être au rendez-vous d’un XXIe siècle où la puissance sera déterminée par l’accès à ces métaux critiques, après « un XXe siècle qui était centré sur une question de possession d’hydrocarbures », selon eux, un aggiornamento « indispensable pour ne pas passer d’une dépendance à une autre ».

Le fonds sera géré par la société de capital-investissement Infravia, basée à Paris et qui se présente comme « spécialisée dans les investissements en infrastructures et dans les entreprises de la Tech en forte croissance ».

Infravia sera responsable des choix en matière d’investissement, mais les ministères ont évoqué l' »exigence de prendre des projets exemplaires sur le plan social et environnemental », quels que soient les pays concernés.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Nous verrons où cela nous mènera. Je pense que cette initiative a des intentions saines mais que les conditions voulues par l’Etat français à savoir
    « exigence de prendre des projets exemplaires sur le plan social et environnemental », quels que soient les pays concernés », sont des conditions qui devront être fortement minorées ou ce sera un projet d’envergure existentielle qui accouchera d’une souris, car si ces conditions restent un préalable, très peu, voire aucune opportunité de participation ne pourra être concrétisée sur le terrain.
    A moins bien entendu que ce dit préalable ne soit que de la poudre aux yeux pour tenter de cacher au mieux les conditions futures d’exploitations de ces mines, et unités de transformation et de recyclage.

    Je crois que le CO2 n’a pas fini de faire parler de lui. Je ne comprends pas l’omerta qui vaut en France sur le potentiel des carburants de synthèses qui ouvrent des portes bien plus sociales et performante que le tout électrique envisagé qui ne pourra mener qu’à la généralisation mondiale de conflits.

    Répondre
  • Je cite ds l’article :
    « responsable des choix en matière d’investissement, mais les ministères ont évoqué l’ « exigence de prendre des projets exemplaires sur le plan social et environnemental », quels que soient les pays concernés ».
    Quelque soit l’endroit ds le monde, une mine est une mine, l’extraction des minerais contenant des métaux ou terres rares se fera avec des machines fonctionnant via des énergies fossiles, le raffinage aussi… Ce dernier se fera en consommant de grandes quantités d’eau (si précieuse !) qui assécheront les régions et pollueront les nappes phréatiques .sans oublier la pollution de l’air que cela engendre ! Cette convergence des pollutions font que les populations de ses zones » cultivent » leur cancer. Voir ce qui se passe en Chine du côté de la Mongolie pour les terres rares !
    Pour masquer cette destruction organisée de la planète, notre bonne conscience sera achetée à l’aide de ces fonds !
    Tout cela pour que nos autos élec aient en apparence l’étiquette verte et que les moulins à vents et les panneaux réflecteurs produisent une énergie intermittente qui sera tenue à bout de bras par, entre autres, des centrales de type gaz pour passer les pics de conso élec en période d’hiver anticycloniques (sans vent et sans soleil).
    Tout ceci avec un taux de CO² très loin du zéro comme ns le vendent les écolos idéologues. Pour s’en rendre compte il suffit de regarder outre Rhin chez les teutons qui, malgré une armada de renouvelables pour un montant déjà atteint de 500 milliards d’€, ont une intensité carbone qui est en moyenne 6 à 10 fois supérieures à la notre !
    Nos « élites » ou ce qu’on appelle comme cela ds les médias inféodés, n’ont jamais appris à faire un bilan carbone ni bilan de pollution des produits importés.
    Les énergies fossiles, avec le CO² qu’elles induisent, engendrent le dérèglement climatique de la planète, mais le tout électrique avec la quête effrénée de ses métaux « nobles » finiront par détruire la planète aussi !
    Le remède est peut-être aussi pire que le mal.
    Ici ns n’avons pas parlé du nucléaire et de la 4G (réacteurs à neutrons rapides) permettant de régler à terme le problème des déchets en nous garantissant des siècles d’autonomie énergétique avec un taux de CO².faible.
    D’autre part une piste qui est délaissée pour des raisons idéologiques c’est la captation du CO² permettant de ne pas casser les économies en continuant à consommant du fossile sans augmenter le taux de CO².

    Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective