Après les fonds souverains, de grands fonds privés intègrent le critère climat

Suivant l’exemple de six fonds souverains, huit des plus grands fonds privés mondiaux, pesant ensemble 15.000 milliards de dollars, devraient annoncer mercredi la prise en compte du climat dans leurs investissements, a annoncé l’Elysée, à l’origine de cette initiative.

Comme l’an dernier, Emmanuel Macron réunit mardi les représentants de six fonds souverains (Norvège, Nouvelle-Zélande, Qatar, Arabie saoudite, Koweit, Emirats arabes unis), pesant ensemble 3.000 milliards de dollars, qui ont adopté l’an dernier une charte encourageant les entreprises dans lesquelles ils investissent à intégrer le risque climat.

Depuis, ils ont incité de grands gestionnaires d’actifs à les imiter pour un « effet d’entraînement » dans le monde de la finance, a précisé Lawrence Yanovitch, coordinateur du groupe de travail fonds souverains du One Planet Summit.

Huit des plus grands fonds privés mondiaux (Blackrock, Goldman Sachs, BNP Paribas, HSBC, Natixis, Amundi, State Street et Northern Trust), qui gèrent en tout 15.000 milliards de dollars, ont décidé de s’aligner sur ces objectifs en se constituant en « coalition One Planet ». Leur initiative sera également présentée au sommet des Nations Unies pour le climat le 23 septembre à New York.

Les fonds souverains, qui tirent leurs ressources de l’exploitation d’hydrocarbures, « comprennent qu’en intégrant le risque du changement climatique dans leurs investissements, ils peuvent être plus rentables », fait valoir M. Yanovitch.

Il ne s’agit pas pour eux de consacrer un pourcentage de leurs investissements à l’économie verte mais « d’aller vers la transition énergétique étape par étape » et de « réorienter tous leurs investissements » en intégrant ce critère, souligne-t-il.

Autre volet pour les fonds souverains, l’élaboration d’un outil de mesure standardisé de l’empreinte carbone des entreprises, qui devrait être achevé pour le sommet de l’ONU.

Cette stratégie s’inscrit dans la volonté d’Emmanuel Macron de mobiliser des fonds pour le climat, y compris ceux de groupes pétroliers, au nom du pragmatisme.

Dans le même esprit, le chef de l’Etat avait ainsi regretté dimanche le désengagement de Total pour financer les JO de Paris 2024 alors que le groupe pétrolier pourrait « aider à financer des jeux verts ».

« Total doit s’engager dans une politique de transition énergétique » et « si Total peut mettre de l’argent pour aider à financer des Jeux verts et mettre de l’argent pour aider à financer la transition, c’est une bonne chose », a-t-il argué, en critiquant des « leçons de morale ».
leb/cs/spe

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