Fessenheim: rassemblement de centaines de salariés pour dire « non » à la fermeture

Plusieurs centaines de salariés d’EDF étaient rassemblés jeudi à Paris devant le siège de l’électricien pour dire « non » à la fermeture de Fessenheim, la doyenne des centrales nucléaires françaises, dont le sort est au coeur d’une réunion du conseil d’administration.
Près de 250 salariés sont venus de Fessenheim pour réclamer, à coup de sifflets et fumigènes, que la centrale alsacienne ne ferme pas.
Parmi eux, Damien Nimetz, 29 ans, opérateur dans cette centrale depuis 9 ans et militant CGT, venu « défendre » son outil de travail et protester contre une « décision uniquement politique »: la fermeture de Fessenheim. Cette dernière figure dans « le trio de tête des centrales nucléaires pour la sureté », a-t-il fait valoir.
Des agents d’autres centrales nucléaires, dont celles de Cruas, Civaux, Nogent-sur-Seine, Chooz ou Cattenom, sont venus soutenir leurs collègues de Fessenheim mais aussi « pour défendre la filière nucléaire ».
Hasard du calendrier ou non, le conseil d’administration d’EDF, à l’issue encore incertaine, se tient 40 ans jour pour jour après le raccordement au réseau du premier réacteur de Fessenheim. Un anniversaire au goût amer pour les agents de la centrale pour qui « il ne s’agit pas d’une simple coïncidence de dates mais d’une preuve de mépris inacceptable ».
Dans un courrier adressé aux membres du conseil d’administration d’EDF, consulté par l’AFP, l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT, FO et CGT de la centrale de Fessenheim les appelle à « résister à la prise en otage de (leur) outil de travail à des fins électoralistes ».
« Au vu du marché de l’électricité et du contexte économique de notre entreprise, il est aberrant de vouloir se passer de moyens de production amortis, rentables », écrivent-ils, en protestant contre « l’ignominie » d’une telle décision, promesse phare de François Hollande en 2012.
En jeu, quelque 2.000 emplois directs et indirects, rappellent tous les syndicats.
Hostiles à la fermeture, les six administrateurs salariés voteront contre la demande d’abrogation d’autorisation d’exploiter la centrale. L’issue du vote, s’il a lieu, est donc dans les mains des six administrateurs indépendants, parmi lesquels le Pdg d’EDF, Jean-Bernard Lévy, dont la voix est prépondérante en cas d’égalité.

commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective