Comment financer la lutte en faveur du climat ?

A quelques mois de l’ouverture à Paris de la COP21, on assiste à une véritable émulation autour de la question du climat. La semaine dernière, un rapport remis au Président de la République est venu proposer des solutions concrètes pour financer les mesures qui devront être prises par les Etats en décembre pour limiter à 2 degrés le réchauffement de la planète. Des propositions qui conduisent le secteur privé à participer, notamment par le biais de taxations ou d’une hausse du prix de la tonne de carbone.

En février dernier, l’économiste Alain Grandjean et l’ancien Ministre écologiste délégué chargé du développement Pascal Canfin ont été missionnés par François Hollande pour rédiger un rapport sur le financement des mesures de lutte contre le réchauffement climatique. Ce rapport constitue un préalable indispensable à la tenue des discussions dans le cadre de la COP21, et doit permettre de prendre des décisions concrètes.

Devaient notamment être étudiées des solutions innovantes mais aussi des solutions qui ont déjà fait preuve de leur efficacité et qui ne seraient pas trop pesantes pour les comptes des Etats. C’est chose faite, puisque c’est principalement sur le secteur privé que s’appuient les quatre leviers de financement proposés par les rédacteurs de cette « feuille de route 2°C ».

Parmi ces quatre leviers figure le signal prix carbone qui consiste à augmenter progressivement le prix de la tonne de carbone pour qu’elle atteigne 15 à 20 dollars en 2020 puis 60 à 80 dollars en 2030. Le 18 juin dernier, les sénateurs français (dans le cadre de l’examen du projet de loi de transition énergétique) sont même allés plus loin en votant un objectif de 100 euros la tonne de carbone d’ici à 2030. Aujourd’hui, les prix sont très variables entre les pays (1 dollar la tonne de carbone en Pologne contre 130 dollars en Suède par exemple).

Les autres solutions de financement proposées par les rédacteurs du rapport sont les incitations en faveur de la construction d’infrastructures bas carbone et de l’efficacité énergétique, mais aussi la mobilisation des banques de développement pour accompagner les pays du Sud victimes du changement climatique, ainsi que la réglementation financière et la mobilisation des acteurs privés (qui consisterait notamment à taxer les transactions financières).

Le climat est décidément à tous les ordres du jour. En effet, la remise de ce rapport au Président de la République est intervenue juste après la publication de la première encyclique du Pape François sur l’environnement, dans laquelle le souverain pontife appelle notamment à une transformation des comportements de consommation.

Crédit photo : France Diplomatie

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