Biocarburant : Marseille inaugure un nouveau projet de valorisation des fumées industrielles

Le Grand port maritime de Marseille a lancé la semaine dernière, avec 11 partenaires, une expérimentation de valorisation des fumées de type industriel en biocarburant. Baptisé Vasco2, ce projet de recherche repose sur le recyclage du CO2 et la culture de micro-algues destinées à la production à grande échelle d’un biocarburant de troisième génération.

Les différentes études réalisées jusqu’à présent ont permis d’expérimenter et de mettre au jour de nouvelles souches micro-algales très prometteuses, faciles à cultiver et suffisamment robustes pour une production en grande quantité. Leur productivité élevée par hectare, leur capacité à accumuler des quantités importantes de lipides et à fixer du CO2 par photosynthèse, font en effet de ces organismes une bio-ressource végétale prometteuse en vue d’une production industrielle et durable de biocarburant.

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Les 12 partenaires de la zone portuaire de Fos (industriels, centres de recherche, start-up, institutionnels) se proposent dans ce cadre de tester une solution inédite de production de biomasse basée sur le recyclage biologique du CO2 industriel, afin de contribuer eux aussi à la transition énergétique. « Il s’agit de recycler les fumées industrielles pour valoriser leur CO2 et faire grandir des algues« , a expliqué à l’AFP Magali Devèze, chef du département Environnement et Aménagement du port.

Les algues sont alimentées en CO2 provenant des fumées industrielles rejetées par les entreprises partenaires dans de grands bassins de culture construits dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Le premier, d’une taille de 160 m2, vient d’être installé sur le site du chimiste Kem One. Deux autres le seront en 2017 sur les sites du sidérurgiste Arcelormittal et du spécialiste du traitement de déchets Solamat-Merex. Les micro-algues seront ensuite récoltées et envoyées au CEA de Grenoble pour être transformées, par liquéfaction hydrothermale, en carburant de type pétrole appelé aussi biobrut. Partenaire de ce projet prévu sur une durée de 40 mois, Total récupèrera le biobrut, qui sera raffiné pour obtenir du biocarburant.

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Ce projet s’inscrit dans le cadre des projets Bioressources, Industries et Performance de l’Ademe, et est porté en partie par l’Ifremer. Il est coordonné par le Grand Port Maritime de Marseille et regroupe plusieurs groupes et institutions comme Arcelormittal, Kem One, Inovertis, Helio Pur Technologies ou la Métropole Aix Marseille Provence.

Crédits photo : Helio Pure

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