BHP accuse une chute de son bénéfice et s’éloigne du charbon thermique
Le géant minier anglo-australien BHP a annoncé mardi une baisse de 4% de son bénéfice net sur l’ensemble de son exercice budgétaire clos en juin, et signalé sa volonté de s’éloigner du marché du charbon thermique très polluant.
Le groupe a enregistré un bénéfice net annuel d’un peu moins de 8 milliards de dollars, contre 8,3 milliards l’année d’avant.
Pour le directeur général, Mike Henry, qui a récemment pris ses fonctions, « l’année a été marquée par les défis » liés aux manifestations au Chili -le plus grand producteur de cuivre du monde- mais aussi à l’épidémie de coronavirus.
M. Henry a aussi prédit que la route serait ardue à l’avenir.
« Nous nous attendons à ce que la plupart des grandes économies se contractent fortement en 2020, à l’exception de la Chine », a-t-il averti.
Le groupe a également confirmé son intention formulée de longue date de s’éloigner du marché du charbon pour produire de l’électricité.
« Pour renforcer notre portefeuille en termes de valeur, de risque et de profit, nous avons l’intention de concentrer notre activité charbon sur des charbons à coke de meilleure qualité », a indiqué le groupe dans un communiqué.
BHP a dit être « à la recherche d’options pour sortir » de deux projets de charbon thermique en Australie et un en Colombie.
Le charbon à coke est principalement utilisé pour fabriquer de l’acier et n’a pas été la cible majeure des efforts visant à réduire la pollution et les effets du changement climatique.
Les émissions de gaz à effet de serre de BHP au cours de ses opérations ont à nouveau augmenté.
Les concurrents, Rio Tinto et Anglo-American, ont aussi procédé à cette transition loin du charbon thermique.
Mike Henry a été choisi le 1er janvier 2020 pour diriger le groupe après une longue carrière dans l’entreprise.
De nationalité canadienne, il a rejoint BHP en 2003 et a dirigé ses opérations minières en Australie à partir de 2006.
arb/hr/jah/vmt/roc
COMMENTAIRES
Moins de charbon = moins de CO2, moins de CO2 = moins de plantes, moins de plantes = moins d’animaux, moins de plantes et d’animaux = moins de nourriture pour les humains qui sont de plus en plus nombreux (+200.000 par jour, déjà + 50.000.000 depuis le début de 2020)… ça va « coincer » quelque part…