Areva écarté de l’appel d’offres du finlandais Fennovoima
Fennovoima, groupe nucléaire finlandais, a annoncé lundi 25 février que l’industriel japonais Toshiba avait été préféré à Areva dans le cadre de l’appel d’offres concernant l’installation d’un réacteur de forte puissance à Pyhajoki, troisième centrale nucléaire de Finlande.
Fragilisé suite au retrait de son principal investisseur, l’allemand E.ON, le consortium nucléaire Fennovoima a déclaré que le projet de réacteur nucléaire dans le nord du pays pouvait encore évoluer, mais que le japonais Toshiba avait été retenu (au dépend d’Areva) pour le contrat de 4 à 6 milliards d’euros portant sur la construction d’une centrale de type « Réacteur Pressurisé Européen » (EPR).
Le groupe finlandais a indiqué que les négociations directes avec Toshiba seraient engagées si le groupe japonais était toujours décidé à mener à bien son projet initial (un réacteur de 1600 MW). Fennovoima n’a toutefois pas écarté la possibilité de solliciter Areva ou le russe Rosatom pour la construction d’un réacteur de taille intermédiaire.
Fort de son expérience acquise grâce à la construction de quatre EPR en Finlande, en France et en Chine, le retard accumulé par Areva sur le chantier d’Olkiluoto a pu lui être préjudiciable. En pleine construction d’un réacteur EPR pour l’électricien TVO sur la côte Ouest du pays, le consortium Areva / Siemens et le futur exploitant du site s’accusent mutuellement d’être responsables du retard de sa mise en service.
Juha Nurmi, PDG de Fennovoima, a toutefois affirmé que la décision de son groupe était « fondée sur les offres des constructeurs et nos analyses des dossiers« .
