Iran: la décision de Trump sans conséquences immédiates pour Boeing et GE

Les gros contrats signés en Iran par Boeing et General Electric (GE) ne sont pas menacés dans l’immédiat par la décision de Donald Trump de « décertifier » l’accord sur le nucléaire iranien qui crée cependant une incertitude pour ces sociétés, selon des sources proches du dossier.
Pour remettre en cause ces commandes, la décision de M. Trump doit être suivie par l’introduction, dans les 60 jours, d’un projet de loi au Congrès réimposant les sanctions, ont dit ces sources sous couvert d’anonymat.
Si les parlementaires ne faisaient rien, ce serait le statu quo et les compagnies américaines habilitées continueraient à faire les affaires dans le périmètre arrêté par la licence spéciale obtenue auprès de l’Office pour le contrôle des avoirs étrangers (OFAC), qui dépend du Trésor.
M. Trump peut cependant décider lui-même de réimposer des sanctions.
La décision annoncée vendredi crée toutefois de l’incertitude pour ces entreprises. « Nous allons être dans une situation de +wait and see+ », dit à l’AFP un responsable d’une des sociétés américaines concernées.
« Nous continuons à suivre le cap fixé par le gouvernement américain dans tous nos accords avec les compagnies aériennes et resterons en contact avec les régulateurs pour toute directive supplémentaire », a déclaré à l’AFP Tim Neale, un porte-parole de Boeing.
Son de cloche identique chez GE: « GE et ses filiales étrangères vont continuer à chercher des opportunités commerciales en Iran en phase avec les règles et les politiques du gouvernement américain », a dit par courriel une porte-parole.
Boeing et Iran Air, la compagnie nationale, avaient signé en décembre 2016 leur plus gros contrat depuis près de 40 ans, portant sur l’achat de 80 appareils d’une valeur de 16,6 milliards de dollars.
Quelques mois plus tard, l’avionneur américain a finalisé un autre contrat d’une valeur de 3 milliards de dollars pour livrer 30 appareils 737 MAX à la compagnie aérienne iranienne Aseman. La livraison est prévue entre 2022 et 2024.
De son côté, GE a indiqué en juillet dans un document boursier que des filiales non américaines de sa division fournissant des équipements et des technologies au secteur énergétique avaient conclu différents contrats en Iran au deuxième trimestre pour un montant total avoisinant les 20 millions de dollars.
Tous ces contrats avaient été rendus possibles par la conclusion en 2015 de l’accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis, qui a permis la levée d’une partie des sanctions internationales imposées à l’Iran.
Washington continue toutefois d’imposer un embargo interdisant aux Américains et à toute entité utilisant le système financier américain d’effectuer tout investissement lié à l’Iran.
lo/jld/pb

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