Gazoduc Nord Stream 2: pas besoin de négocier, réplique Gazprom à l’UE

Le géant russe Gazprom a opposé vendredi une fin de non-recevoir à la Commission européenne, qui souhaite négocier avec Moscou sur le gazoduc Nord Stream 2, assurant qu' »aucun régime particulier » n’était nécessaire pour ce projet qui divise les Européens.
Début juin, l’exécutif européen, défavorable à la construction de ce gazoduc via la mer Baltique, a formellement demandé au Conseil de l’UE, qui représente les Etats membres, de lui accorder un mandat pour discuter avec les autorités russes afin que ce projet « soit exploité de façon transparente et non discriminatoire ».
« Aucun régime particulier n’est nécessaire pour le projet Nord Stream 2 », a martelé le directeur général de Gazprom, Alexeï Miller, lors d’une conférence de presse suivant l’assemblée générale des actionnaires.
Ce projet vise à doubler d’ici fin 2019 les capacités de son grand frère Nord Stream 1, et permettre à plus de gaz russe d’arriver directement en Allemagne, via la mer Baltique, donc sans passer par l’Ukraine. Passant sous la mer, il échappe théoriquement à la juridiction de Bruxelles.
« D’un point de vue technique, Nord Stream 2 est identique à Nord Stream 1, il passe par le même tracé », a insisté M. Miller, se disant « convaincu qu’il serait construit dans les délais prévu ».
Défendu par Berlin, Nord Stream 2 est vivement critiqué par plusieurs pays de l’est de l’Europe, Pologne en tête, dans un contexte de tensions géopolitiques entre l’UE et Moscou depuis le conflit ukrainien commencé en 2014.
Le projet de 9,5 milliards d’euros a été retardé par l’opposition de pays européens comme la Pologne, qui ont contraint les sociétés intéressées à revoir leur montage financier.
Finalement, Gazprom sera le seul actionnaire, tandis que ses partenaires -le Français Engie, les Allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l’Autrichien OMV et l’Anglo-Néerlandais Shell- en financeront la moitié à parts égales sous la forme de crédits.
Recevant récemment le PDG de Shell Ben van Beurden, Vladimir Poutine a assuré qu’il fallait « expliquer calmement que ce projet n’était dirigé contre personne » et qu’il était « strictement commercial ».
Malgré la volonté de l’UE de réduire sa dépendance au gaz russe, les exportations de Gazprom en Europe ont atteint un record l’an dernier et s’affichent en hausse sur les six premiers mois de l’année.
Elles représentent plus de 33% de la consommation du continent européen, a estimé vendredi M. Miller.
gmo/tbm/LyS

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