EPR-Flamanville

L’EPR de Flamanville sera bien mis en service fin 2018

L’EPR de Flamanville sera le premier réacteur nucléaire de nouvelle génération déployé sur le territoire français. Son lancement, qui permettra d’alimenter en électricité propre plus de 1,5 million de foyers, approche à grand pas : EDF a en effet confirmé le respect du planning de rééchelonnement défini en septembre 2015 par son PDG, Jean-Bernard Lévy. Alors que l’ASN vient de donner son feu vert à la mise en service de la cuve du réacteur, le groupe EDF se prépare à deux nouvelles phases de tests importantes. Explications.

Feu vert pour l’EPR de Flamanville

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a publié le 11 octobre un communiqué de presse annonçant l’autorisation de la mise en service de la cuve du réacteur EPR de Flamanville. Le gendarme français du nucléaire confirme ainsi l’avis du groupe d’experts spécialisés dans le suivi des installations nucléaires sous pression, qui avait donné un feu vert pour le lancement de l’EPR cet été.

« L’anomalie de la composition en carbone de l’acier du fond et du couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville n’est pas de nature à remettre en cause la mise en service de celle-ci », estiment les agents de l’ASN dans une note d’information rendue publique sur leur site internet.

L’acier constituant le couvercle et le fond de la cuve du réacteur, conçus par Areva dans son usine du Creusot, était au cœur de certaines interrogations en raison d’une concentration en carbone supérieure aux normes imposées.

« Les caractéristiques mécaniques du matériau, bien qu’inférieures à celles prévues lors de la conception, sont suffisantes pour exclure le risque de rupture brutale », a ainsi conclut l’ASN dans son avis définitif. L’instruction relative à la résistance de la cuve de l’EPR valide ainsi la méthodologie d’Areva et les résultats des essais mécaniques (plus de 1.700 réalisés) et des analyses chimiques (1.500).

La mise en service de ce réacteur pressurisé européen est cependant conditionnée par la réalisation de contrôles spécifiques réguliers, à partir de la mise en service de l’équipement. L’électricien français EDF, qui exploitera l’EPR de Flamanville, a fait savoir qu’il se conformerait aux exigences de l’ASN et procèderait notamment au changement du couvercle d’ici l’horizon 2024.

Le calendrier du projet respecté

Quelques jours avant l’annonce de l’ASN, le groupe EDF a confirmé que le calendrier prévisionnel présenté en septembre 2015 serait entièrement respecté. Le chargement du combustible et la mise en service du réacteur interviendront d’ici « la fin du quatrième trimestre 2018 ». Le lancement du réacteur devrait être suivi par une phase de couplage au réseau électrique français courant 2019, pour finalement atteindre un fonctionnement à pleine puissance (1.650 MW) d’ici novembre 2019.

Les dirigeants de l’électricien se sont montrés « confiants » quant à la capacité de leurs équipes à passer avec succès les deux prochaines phases d’essais, prévues en décembre 2017 et en juillet 2018.

Les essais dits « à froid » débuteront lors de la deuxième quinzaine de décembre. Les équipes d’EDF procéderont à des phases de tests avec de l’eau à température ambiante afin d’éprouver l’étanchéité du circuit primaire lorsqu’il est soumis à une pression de plus de 240 bars (supérieure à la pression réelle du circuit en phase exploitation).

« On va faire circuler l’eau pour la première fois avec les pompes primaires dans l’ensemble de la chaudière nucléaire et donc on va tester et mesurer toutes les pressions, les débits et voir si tous les systèmes se comportent normalement », explique Laurent Thieffry, directeur du projet Flamanville 3.

Les essais dits « à chaud » se dérouleront en juillet prochain : il s’agira de procéder à des tests avec des températures et des pressions semblables aux conditions d’exploitation. « Là on va tester l’ensemble des systèmes, l’ensemble des fonctionnalités d’exploitation et de sûreté comme s’il y avait du combustible en cuve », précise M. Thieffry.

L’EPR de Flamanville, ressource énergétique décarbonée, est jugé par Jean-Bernard Lévy comme « un maillon clé de la transition énergétique« . L’ensemble des opérations qui mènent à son lancement mobilise plus de 1.000 ingénieurs et techniciens issus des équipes d’EDF et de ses partenaires industriels.

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