Au Congo, une centrale hydraulique en bois change la vie de villageois

C’est dans le petit village de Kaseghee en République Démocratique du Congo que Paluku Kavatsawaa, un artisan du village a mis au point une centrale hydroélectrique en bois afin d’alimenter son village trop isolé pour être raccordé au réseau national de distribution d’électricité. Une initiative qui permet aujourd’hui à une cinquantaine de villageois d’être autosuffisant en électricité à moindres frais.

Dans ce petit village africain, situé dans les régions montagneuses du nord-est du Congo, les femmes cultivent et pilent le manioc quotidiennement. Un travail harassant qu’il faut souvent réalisé manuellement au regard de la distance et de la dangerosité du chemin qui sépare Kaseghee du moulin le plus proche.

Mais c’était toutefois sans compter sur l’ingéniosité d’un artisan local qui décida il y a plusieurs années d’entreprendre la construction d’une centrale composée à 96 % de bois pour alimenter un petit moulin, dans le but d’améliorer le quotidien des villageoises.

Cette centrale, construite en aval de la rivière profite du courant pour faire tourner une roue qui elle-même actionne une turbine fabriquée en bois. Cette turbine fait main est reliée à des poulies qui assurent le fonctionnement du moulin. Cet ensemble actionne un système électrique qui produit du courant relié directement au domicile des habitants, et permet en plus de broyer le manioc plus facilement.

Le système étant envisagé selon un mode de gestion participatif, chaque usager est amené à payer un droit d’adhésion valable à vie de 7500 francs CFA, soit environ 11 euros. Un tarif largement inférieur aux coûts des autres sources d’énergie dans la région tel que les groupes électrogènes qui s’achètent environ 60 000 francs CFA (90 euros) et nécessitent 15 euros d’essence par bidon, ou les panneaux solaires dont les tarifs sont fixés autour d’une cinquantaine d’euros et qui restent par ailleurs encore très difficile à trouver dans ces régions.

En plus de cette participation financière, chacun doit s’engager à participer aux taches d’entretien et de maintenance de la machine. Une gestion collective qui permet d’alimenter gratuitement en électricité les sites où se déroulent les événements de la collectivité ou encore l’école du village.

L’invention de Paluku Kavatsawa rencontre un tel succès à Kaseghe que l’artisan peine désormais à satisfaire les demandes des nombreux habitants de la zone. Il recherche actuellement des financements pour construire de nouvelles centrales dans d’autres endroits de la localité.

Crédits photo : GERES

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