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Le développement du renouvelable accuse du retard dans certains secteurs

Si la croissance des énergies renouvelables est particulièrement rapide dans le secteur de la production d’électricité, elle se révèle malheureusement trop lente dans les secteurs du transport et de la production thermique.

C’est en tout cas ce qu’estiment les experts du réseau Renewable Energy Policy Network for the 21st Century (REN21) dans leur dernier rapport.

Et c’est la raison pour laquelle ce réseau plaide pour le passage d’une transition électrique à une transition énergétique. Explications.

L’électricité renouvelable continue de se développer

Le REN21 est un réseau politique créée en juin 2005 afin de favoriser le déploiement des énergies renouvelables (notamment dans les pays en voie de développement) grâce au partage de connaissances et au réseautage.

Ses membres ont profité du congrès Smart Énergies 2018, qui s’est déroulé les 5 et 6 juin à Paris, pour présenter la dernière édition du rapport « Global Statuts Report » centré autour du développement des énergies renouvelables au niveau mondial en 2017.

Les chiffres de ce rapport permettent de dresser un bilan plutôt positif du développement des technologies renouvelables au niveau mondial.

Les auteurs expliquent en effet que 2017 a été une année particulièrement faste pour la croissance des énergies vertes : la puissance cumulée du parc renouvelable mondial a en effet progressé de 178 GW au cours des 12 mois de l’année dernière.

Le solaire tire majoritairement cette croissance vers le haut (avec 98 GW de nouvelles capacités en 2017) suivi par l’éolien (dont la puissance du parc de production a progressé de 52 GW).

Le REN21 souligne également un autre chiffre encourageant pour la lutte contre le réchauffement climatique : les investissements dans les technologies renouvelables ont augmenté de 2,2% en 2017, pour s’établir à un total de 279,8 milliards de dollars.

Chine, Europe et États-Unis représentent quasiment 75% de ces dépenses mais plusieurs pays « émergents » se distinguent lorsque le classement est établi par unité de PIB.

De la difficulté à se passer des produits pétroliers dans le secteur du transport

Malheureusement, la situation n’est pas aussi encourageante pour l’ensemble des secteurs de notre société. Le REN21 estime en effet que les énergies vertes ne sont pas suffisamment présentes dans des pans entiers de la consommation énergétique mondiale : leur rythme de croissance est en effet jugé insuffisant dans le secteur du transport et celui de la production d’énergie thermique (chaleur et froid).

Les technologies renouvelables ne sont en effet à l’origine que de 10% de la production de chaleur et de froid alors qu’il existe pourtant des solutions renouvelables fiables (comme la géothermie ou la valorisation de la chaleur fatale issue des process industriels français).

Le résultat est encore plus catastrophique dans le secteur du transport : 96% des moyens de transports humains fonctionnent encore aux énergies fossiles polluantes. Même si des solutions ont démontré leurs efficacités (le REN21 évoque des essais réussis avec des biocarburants), les technologies renouvelables ont pour l’instant du mal à rivaliser (compétitivité) avec les énergies thermiques.

La volonté politique est-elle suffisante ?

« Si le monde veut atteindre l’objectif fixé dans l’accord de Paris, le chauffage, le refroidissement et les transports devront suivre le même chemin que le secteur de l’électricité », expliquent les auteurs du rapport.

En d’autres termes, le déploiement des énergies renouvelables doit être globalisé rapidement.

Pour ce faire, le REN21 plaide pour une volonté politique plus forte et un renforcement des mesures d’intégration du renouvelable.

Le réseau pro-renouvelable estime en effet qu’il faut réduire le soutien aux énergies fossiles (qui reçoivent entre 3 et 6 fois plus de subvention que le renouvelable) tout en augmentant le nombre de pays ayant adopté des mesures de déploiement du renouvelable pour la production thermique (ils ne sont que 48 à l’heure actuelle).

« Les politiques d’incitation sont nécessaires pour garantir des conditions d’exploitation efficaces pour les renouvelables dans les systèmes énergétiques et sur les marchés. Les décideurs devraient donc veiller à ce que les technologies émergentes puissent s’intégrer aux réseaux sur un pied d’égalité avec les autres solutions déjà existantes, en facilitant l’innovation, l’approvisionnement et la consommation finale d’énergie renouvelable dans tous les usages ».

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