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Une indépendance énergétique à portée de main ?

Si le futur se construit aujourd’hui, alors il faut changer la donne, changer les comportements et les manières de consommer. Consommer durablement et localement fait partie des objectifs que la société française veut atteindre.

Le concept de villes autonomes émerge et devient de plus en plus une évidence pour les nouvelles constructions : chauffage, électricité, gaz…

Les territoires français veulent retrouver une indépendance énergétique et une consommation responsable pour leurs villes et les habitants.

L’un des exemples le plus connu: Le Mené, en Bretagne. La commune allie depuis plusieurs années : économies d’énergie, production éolienne et biogaz, et vise l’autonomie énergétique à l’horizon 2030.

Une idéologie énergétique nouvelle

Plusieurs parties du territoire français s’organisent pour accéder à des démarches 100% énergies renouvelables ! Introduits en 2015 dans la loi de transition énergétique, les territoires à énergie positive ont fait du chemin depuis.

Ils désignent des territoires à initiatives du même nom lancées par le ministère de l’Environnement et de l’Énergie le 4 septembre 2014 sous l’impulsion de Ségolène Royal. Ces territoires ont pour but de produire autant qu’ils ne consomment mais n’ont pas non plus pour but de s’affranchir du réseau national.

Le terme territoire semble très général, prenons donc l’exemple des îles. Certaines d’entre elles, ne sont pas connectées aux réseaux électriques de la métropole. Elles ont alors besoin d’une certaine autonomie.

A la Réunion, par exemple, en 2015, 36% de l’électricité produite sur l’île a été créé à partir d’énergies nouvelles. On estime que l’île pourrait accéder à une autonomie énergétique d’ici 2030.

Dans un rapport publié à l’automne 2016, l’association européenne des villes en transition énergétique citent de nombreux exemples de villes comme Bordeaux qui vise 100 % d’énergies renouvelables et l’autonomie à l’horizon 2050.

La capitale girondine, qui dispose de la plus grande centrale solaire d’Europe, prévoit de revendre l’électricité produite à EDF. La revente de son électricité permet d’étendre l’impact de la centrale à toute la métropole.

Paris, quant à elle, vise la neutralité carbone d’ici 2050. La capitale française, pour y parvenir, devra couvrir 20% de ses toits de panneaux solaires et recourir à des solutions de stockage. Elle devra également contribuer au financement et à l’exploitation d’au moins 20 GW de photovoltaïque et 15 GW d’éolien.

Il faudrait 50.000 km2 de forêts aujourd’hui pour compenser les 25,6 millions de tonnes de CO2 que la ville à produit en 2014 par exemple. Depuis, Paris a réduit ses émissions de carbones de 9% environ.

Des perspectives d’avenir innovantes

→ L’Energy Observer: Le premier navire autonome fonctionnant grâce aux énergies renouvelables a quitté le port de Seyne, en Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, en mars 2018. Il fonctionne via un mix énergétique inédit : des panneaux photovoltaïques et des éoliennes.  il peut aussi faire tourner ses moteurs électriques grâce à l’hydrogène prélevé dans l’eau de mer et transformé en énergie via une pile à combustible. Ce navire s’inscrit dans l’envie qu’ont les territoires français de créer leur propre énergie durable par tous les moyens !

→ Hikari, le quartier autonome de Lyon : Récemment inauguré à Lyon, un petit quartier rassemblant logements, commerces, bureaux et parkings devrait produire davantage d’énergie qu’il n’en consomme.

Ce principe de l’énergie positive est pour la première fois, assuré par des promoteurs en France ! Hikari (lumière en japonais) est composé de trois bâtiments portant chacun le nom japonais de points cardinaux : des bureaux, 32 logements et un troisième édifice dédié à des usages tertiaires.

Au total, 12 800 m2, dont 7 500 m2 de bureaux, 4 000 m2 de logements, 1 000 m2 de commerces et un parking de 88 places. L’ensemble est conçu pour consommer 1.500 MWh d’énergie non transformée, soit 50 % de moins que la réglementation thermique actuelle.

Pour y parvenir, une architecture bioclimatique a été mise en œuvre, faisant place à la lumière et à la ventilation naturelle. Les toits des bâtiments sont faits de cellules photovoltaïques. L’éclairage est assuré par des diodes électroluminescentes (LED) de nouvelle génération.

Les bâtiments disposent de plusieurs capteurs et autres gadgets, qui permettent par exemple aux stores de se lever automatiquement lorsque l’on entre dans le bureau. Le tout est géré de manière centralisée pour calculer en temps réel la production d’énergie nécessaire.

Une partie des besoins est couverte par une petite centrale à cogénération (production simultanée de deux formes d’énergie différentes dans la même centrale) fonctionnant à l’huile de colza. Une chaudière à gaz est également prévue en cas d’urgence.

Higashi (est), Minami (sud) et Nishi (ouest) se dressent dans le paysage urbain du quartier de Lyon Confluence. Ces bâtiments sont capables de produire leur propre énergie et d’en redistribuer à d’autres infrastructures.

Plusieurs capteurs, raccordés au réseau énergétique, prennent en charge le chauffage, la ventilation et adaptent la luminosité des intérieurs en fonction du nombre de personnes présentes dans les bâtiments.

Nedo (japonais), l’équivalent en France de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), a investi près de 50 millions d’euros pour réaliser ce quartier intelligent. ERDF, le réseau de distribution électrique français, a misé uniquement 1,2 million d’euros dans le projet. Ces constructions innovantes permettent à Lyon d’être la ville du pays où se développent le plus de projets dits intelligents.

Suite à la multitude d’exemples présentés ci-dessus, il devient évident que les villes françaises se sentent de plus en plus concernées par l’avenir de leurs dépenses énergétiques et de leur environnement. Vivre dans une ville durable et “smart” devient la directive future à suivre !

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