combustible nucleaire au thorium avenir ou delire 1 3 - Le Monde de l'Energie

Combustible nucléaire au thorium : avenir ou délire ? (1/3) : Quel est l’intérêt du thorium ?

Première partie d’une tribune en trois parties signée Dominique Grenêche et Michel Gay.

 

Le thorium fut considéré dès le début du développement de l’énergie nucléaire comme un combustible potentiel pouvant éventuellement compléter, voire même se substituer, à l’uranium dont on craignait à l’origine la rareté.

Cependant, le thorium-232 naturel existant sur terre (Th-232), malgré ses qualités, ne peut pas constituer une véritable alternative à l’uranium comme combustible nucléaire car, contrairement à celui-ci, il ne possède pas naturellement d’isotope « fissile » par des neutrons lents. Il permet simplement d’en générer un, l’uranium 233 (U-233) dans un réacteur nucléaire.

Mais cet élément artificiel ainsi créé est en revanche un excellent isotope fissile pour les réacteurs « à neutrons lents » appelés aussi « thermiques ». Il est même meilleur que ceux utilisés aujourd’hui, l’uranium 235 (U-235) et le plutonium 239 (Pu-239), d’où l’intérêt potentiel du Th-232 en tant que noyau « fertile », c’est-à-dire capable d’être « fertilisé » par un neutron pour donner un noyau « fissile » comme les deux précédents (U-235 et Pu-239).

C’est la raison pour laquelle, le cycle au thorium a toujours fait l’objet d’études à travers le monde.

Toutefois, l’utilisation du thorium en réacteur présente des défis technologiques importants qu’il faudrait surmonter pour une mise en œuvre industrielle du cycle du combustible nucléaire au thorium.

Motivations pour l’utilisation du thorium

Tous les réacteurs nucléaires de puissance qui produisent de l’électricité dans le monde aujourd’hui utilisent l’U-235 comme élément fissile de base dans leur combustible, mélangé éventuellement à du plutonium recyclé dans des combustibles baptisés « MOX ». Et donc aucun ne fonctionne avec du thorium.

En effet, l’U-235 est le seul isotope facilement fissile existant à l’état naturel.

De plus, l’uranium introduit dans ces réacteurs (souvent sous forme enrichie en uranium 235) contient majoritairement de l’uranium 238 qui se transforme partiellement en plutonium par capture de neutrons au cours de l’irradiation dans le cœur des réacteurs. Ce plutonium contient des isotopes également fissiles (plutonium 239 et plutonium 241) qui vont donc à leur tour pouvoir fissionner « in situ » au même titre que l’uranium 235, et ainsi produire de l’énergie. Ce processus permet de produire environ 40 % de la totalité de l’énergie nucléaire avec les réacteurs de la génération actuelle.

Une fois le combustible épuisé, il reste une partie du plutonium créé qui n’a pas pu être « brûlée » dans le réacteur. Il est alors possible de le réutiliser via un « recyclage » permettant de fabriquer des combustibles « MOX ». Un tel recyclage du plutonium, lorsqu’il est pratiqué sur la totalité du combustible usé (comme c’est le cas en France), permet de récupérer un supplément d’environ 12 % d’énergie par rapport au non recyclage.

Contrairement à l’uranium naturel, le thorium naturel ne possède qu’un seul isotope, le thorium 232 (Th-232), qui n’est pas fissile par des neutrons lents (aussi appelés « thermiques »). Tous les autres isotopes du thorium créés artificiellement ne le sont pas non plus (ou très peu) et, quand ils le sont, ils ont une période radioactive très courte.

C’est cependant un isotope fertile car, lorsqu’il absorbe un neutron, il génère un isotope fissile : l’uranium 233 (U-233), via les réactions nucléaires suivantes :

 

 

Or, l’U-233 est le meilleur des isotopes fissiles qui existent pour des neutrons lents (ou thermiques), et c’est là l’intérêt majeur du cycle au thorium.

En revanche, une réaction en chaîne ne peut évidemment pas être entretenue avec uniquement du Th-232 (contrairement à l’uranium naturel qui contient 0,71 % d’U-235 fissile). Il faut donc lui adjoindre une matière fissile (U-235, plutonium, ou U-233).

Dans ce cas seulement, le thorium introduit en réacteur avec cette matière fissile peut générer de l’U-233, qui, peut « brûler » (fissionner) in situ ou bien être recyclé comme le plutonium.

C’est le cycle au thorium, qui n’est donc pas une alternative au cycle classique à l’uranium, mais un éventuel complément, tout au moins à échéance prévisible.

En effet, il faut d’abord que des quantités suffisantes de matières fissiles soient disponibles (U-235 et/ou Pu-239) pour que ce processus de génération d’U-233 à partir du thorium puisse être d’abord initié puis développé à grande échelle. Sous réserve bien entendu de recycler l’U-233 résiduel contenu dans les combustibles usés (comme cela est fait en France pour le plutonium dans le cycle uranium).

Le processus peut être cependant accéléré avec des réacteurs dits « surgénérateurs » (ce qui est techniquement possible) dans lesquels plus de matière fissile (U-233) est produite que celle consommée au cours d’un cycle d’irradiation dans le réacteur.

C’est seulement à cette condition qu’une substitution quasi totale du cycle à uranium par le cycle au thorium pourrait être imaginé à très longue échéance (au moins un siècle).

La mise en œuvre d’un cycle au thorium conduirait donc d’abord à une réduction des consommations d’uranium naturel (plus ou moins élevées selon les scénarios de développement envisagés et les technologies de réacteurs mises en œuvre).

Uranium 233 (U-233)

Pour des fissions induites par des neutrons thermiques, l’U-233 émet en moyenne plus de neutrons que l’uranium-235 ou le plutonium-239.

En effet, le nombre moyen de neutrons de fission émis par l’absorption d’un neutron thermique est de 2,27 pour l’U-233 dans un réacteur à eau pressurisée (REP) standard par rapport à 2,07 pour l’U-235 et 2,11 pour le Pu-239.

C’est là un des principaux avantages du cycle du thorium qui fait de l’U-233 le meilleur isotope fissile dans la gamme des neutrons lents parmi tous les isotopes fissiles existants.

Avec une telle valeur (2,27), il est théoriquement possible d’atteindre la surgénération dans les réacteurs thermiques actuels à l’aide d’un cycle au thorium / U-233.

En effet, sur le nombre de neutrons émis en moyenne pour un neutron absorbé dans le noyau fissile, l’un d’eux doit nécessairement pouvoir être absorbé dans un autre noyau fissile afin d’entretenir la réaction en chaîne.

Il reste donc « un peu plus » d’un neutron disponible pouvant éventuellement être absorbés dans un noyau fertile et pouvant ainsi fabriquer in situ un nouveau noyau fissile. La surgénération, c’est-à-dire la fabrication d’un excédent de noyaux fissiles par rapport à ceux qui sont consommés, n’est donc possible que s’il reste encore au moins un neutron disponible pour cela.

Or, dans les cœurs de réacteurs nucléaires, des neutrons sont inévitablement perdus dans des captures stériles diverses ou des fuites. Il faut donc « un peu plus » d’un neutron disponible.

Pour des neutrons lents (réacteurs actuels), la marge n’est pas suffisante pour l’U-235 (2,07) et pour le Pu-239 (2,11), alors qu’elle est plus confortable pour l’U-233 (2,27).

Il faut noter que la situation est différente pour des réacteurs à neutrons rapides (RNR) où le plutonium se révèle le plus apte à permettre la surgénération avec un nombre de neutrons émis de 2,33 (ce qui explique d’ailleurs que le plutonium est le combustible de choix pour les réacteurs à neutrons rapides).

L’intérêt majeur de pouvoir réaliser la surgénération dans des réacteurs à neutrons lents grâce au thorium réside dans le fait que ces réacteurs ont besoin de beaucoup moins de matière fissile que celle nécessaire pour les réacteurs à neutrons rapides.

Pour générer l’U-233 par absorption de neutrons sur le Th-232, il faut entretenir la réaction en chaîne avec des matières fissiles telles que l’U-235 ou le Pu-239. Ce n’est qu’après avoir déchargé le combustible usé du réacteur que l’U-233 résiduel formé dans le réacteur à partir du Th-232 peut être récupéré pour un recyclage, une partie ayant tout de même pu être « fissionnée » in situ (on dit parfois « brûlée », par abus de langage), à la manière du plutonium pour le cycle uranium.

Cette opération dite de « traitement-recyclage » (analogue à celle qui peut être mise en œuvre pour le cycle uranium-plutonium) permet en outre de récupérer et de recycler le thorium dont la consommation en réacteur a été faible (on récupère la plus grande partie du thorium introduit au départ dans le combustible neuf).

Nota : le mot « traitement » du combustible est utilisé à la place du mot « retraitement » encore souvent usité. C’est en effet plus logique car le terme de retraitement (qui provient de la traduction directe du mot anglais « reprocessing ») laisse entendre qu’il s’agit d’un nouveau traitement du combustible usé, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Cette opération de recyclage de l’U-233 soulève toutefois des problèmes techniques délicats liés à la présence inévitable d’uranium-232 (U-232) mélangée à l’U-233.

En effet, l’U-232 est un isotope radioactif de période radioactive égale à 72 ans dont certains descendants sont des émetteurs de rayonnement gamma particulièrement puissants (et donc nocifs).

Dans certains cas, il peut exister de faibles quantités de Th-230 (encore appelé Ionium) mélangées au thorium (par exemple si le thorium était mélangé à de l’uranium naturel dans le minerai puisque le Th-230 est un descendant de l’U-238). Le Th-230 produit alors du Th-231 par capture neutronique, puis de l’U-232.

La chaîne de décroissance de l’U-232 ainsi formée comprend des émetteurs gamma très énergétiques et très pénétrants tels que le bismuth 212 et surtout le thallium 208 (TI-208).

Cette proportion d’U-232 dans l’uranium recyclé varie beaucoup selon les conditions d’irradiation mais elle est suffisante pour entraver sérieusement les manipulations de cet uranium lors des opérations de recyclage.

Ainsi, la présence d’U-232 exige que la fabrication de combustibles à base d’U-233 soit réalisée à distance derrière des blindages capables d’arrêter ces rayonnements pénétrants, ce qui peut entraîner des coûts supplémentaires importants.

Toutefois, si l’uranium est purifié chimiquement de manière à ce que ses produits de décroissance radioactive soient éliminés, et s’il est alors rapidement manipulé pour fabriquer du combustible, les opérations nécessaires à cette fabrication peuvent être réalisées dans de simples boîtes à gants légèrement blindées sans exposition excessive des travailleurs.

Pour ce qui concerne les questions liées à la criticité, il importe de noter que les caractéristiques nucléaires de l’U-233 sont sensiblement différentes de celles du plutonium de qualité militaire (« Weapon grade Plutonium », ou WgPu) ou de l’uranium hautement enrichi (UHE).

La masse critique minimale de l’U-233 dans une solution aqueuse de fluorure homogène est plus faible (0,54 kg) que celle de l’UHE ou du WgPu.

Ainsi, des installations conçues pour le WgPu ou pour l’UHE pourraient ne pas être appropriées pour le stockage ou le traitement de l’U-233 sauf à prévoir des dispositions spécifiques plus restrictives.

Il est donc probable que la fabrication et le traitement de combustible à base d’U-233/thorium devrait être réalisée dans une installation spécialisée dont la sûreté-criticité serait conçue en tenant compte des spécificités de l’U-233 à cet égard.

Les mêmes processus chimiques utilisés pour l’uranium naturel, appauvri ou enrichi sont applicables à l’U-233.

Toutefois, en raison de sa durée de vie relativement courte, l’isotope U-233 présente une radioactivité spécifique nettement plus élevée que les isotopes naturels de l’uranium (par exemple, l’U-234, U-235 et U-238).

Ainsi, certaines réactions chimiques radio-induites sont plus rapides dans l’uranium contenant des quantités significatives d’U-233. Cette caractéristique peut devenir importante dans des situations telles que l’entreposage à long terme de matières contenant de grandes quantités d’U-233. Il convient par exemple que les conteneurs de stockage de cette matière ne contiennent pas des substances organiques (plastiques, etc.) ou de l’eau qui, par radiolyse, pourraient se dégrader pour former des concentrations explosives d’hydrogène gazeux (sauf si ces gaz peuvent être évacués en permanence).

Abondance terrestre du thorium

Le thorium naturel est un élément relativement abondant sur terre avec une concentration moyenne de 7,2 ppm dans la croûte terrestre. Cette valeur est nettement plus élevée que pour l’uranium (2,5 à 3 ppm), ce qui résulte de la très longue période radioactive du Th-232 (14,1 milliards d’années) par rapport à 4,5 milliards d’années pour l’U-238.

Néanmoins, cela ne signifie pas pour autant que les réserves exploitables de thorium soient deux ou trois fois supérieures à celles de l’uranium.

En fait, en raison de ses usages jusqu’à présent limités à des applications spécifiques, il n’y a jamais eu de vaste prospection du thorium de sorte que des estimations fiables des réserves mondiales de thorium ne sont pas actuellement disponibles.

Sachant que seulement 60 tonnes d’uranium environ sont fissionnés par an en France pour produire près des trois-quarts de l’électricité du pays, le « livre rouge » de l’AIEA–OCDE sur l’uranium publiée en 2009 affiche une valeur de 3,6 millions de tonnes pour la ressource mondiale totale en thorium. Il s’agit de la somme des ressources dites « identifiées », dont le coût d’extraction serait inférieur à 80 US$/kg, estimées à 2,2 millions de tonnes, et des ressources dites « pronostiquées », sans précision sur le coût d’extraction, estimées à 1,4 million de tonnes.

Les principaux pays détenteurs de ressources en thorium sont l’Inde, l’Australie, les États-Unis, le Canada et, dans une moindre mesure, l’Afrique du Sud.

Toutefois, dans l’inventaire AIEA-OCDE, des pays comme la Norvège (qui étudie le cycle au thorium), l’Égypte, le Venezuela, la Russie et la Chine figurent également en bonne place, avec au moins 100.000 tonnes de ressources.

La plus grande source de thorium est la monazite minérale (phosphate), qui est par ailleurs une ressource primaire de terres rares.

On trouve aussi le thorium dans la thorianite minérale (dioxyde de thorium) et certaines quantités de thorium ont ainsi été récupérées à partir des veines et dépôts de carbonate ignées appelées carbonatites.

Nota : le thorium est également dissous dans l’eau de mer mais en quantités infinitésimales. Elle est si faible qu’elle est difficile à mesurer. Elle est environ 1 000 fois moindre que celle de l’uranium.

En résumé, les quantités de thorium qui pourraient être extraites du sol dans des conditions industrielles raisonnables, se chiffrent certainement à plusieurs millions de tonnes et sont probablement au moins du même ordre de grandeur que celles de l’uranium.

Si un cycle fermé du thorium était déployé un jour à une grande échelle industrielle, les réserves de thorium ne sont pas un problème puisque, comme l’U-238, c’est un isotope fertile qui peut être recyclé.

Ainsi, un cycle au thorium déployé avec recyclage de l’U-233 serait en mesure de soutenir le développement de l’énergie nucléaire pour des milliers d’années en mode de surgénération, uniquement avec les réserves de thorium clairement identifiées aujourd’hui, soit de l’ordre de 1 à 2 millions de tonnes.

Par conséquent, le problème n’est pas celui des réserves de thorium disponibles mais celui des quantités de matières fissiles nécessaires pour initier et maintenir un cycle avec le thorium.

Le problème est exactement le même avec l’U-238 au regard de la disponibilité de plutonium ou d’uranium 235.

 

Retrouvez la deuxième partie le 11 juin 2024.

commentaires

COMMENTAIRES

  • pourquoi on perdrais sont temps avec une energie du passé qui n’aurait jamais du exister et qui va disparaitre car plus personne n’en veux et veux payer le cout exorbitant ?

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  • Non Cochelin, c’est bien du passé car cette piste a été étudiée des le début et considérée comme une usine à gaz qui était de plus incapable de produire ce don’t on avait besoin en termes militaire, et elle a aussitôt été abandonnée. C’est un peu comme les SMR étudiés dans les années 50 pour les applications militaires, notamment la motorisation des sous marins. Aujourd’hui devant la Berezina du nucléaire comme source d’électricité au niveau mondial il faut regonfler le morale des nucleophiles à travers la planète et en particulier en France pour que les choix nucléaires de Macron se révèlent pas trop vite comme catastrophiques, il est nécessaire d’agiter le chiffon rouge de la novation pour attirer l’attention et faire croire à une résurgence du nucléaire a travers ces casseroles qui se sont révélés des bides il y a 60 ans pour une raison ou une autre, comme étant hors de prix pour le civil par exemple… Mais rien n’est changé, si pour le militaire rien n’est trop cher, dans le civil on est en concurrence avec une foule de solutions différentes sur un marché ouvert.
    Les rossignols d’autrefois N’ONT aucune chance.
    Cochelin, ce n’est pas parce que Stellantis est en train de faire divers essais pour régler ses proclamés de Pure Tech qu’on en est au prémisses du moteur thermique 😊

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    • Bonjour Monsieur,
      Vous avez bien raison, je suis un grand défenseur du nucléaire et fier de mon engagement. Le raison ? J’ai 4 enfants et 7 petits enfants. Je veux leur laisser un avenir dans lequel il vivront avec un énergie durable, propre, sans risque, totalement nationale. décarbonée, non intermittente et compétitive. Le nucléaire est une chance pour la France, et il est certain qu’il restera le socle de son approvisionnement énergétique dans le futur. Bien entendu vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais vous devriez éviter l’anathème car cela ruine votre cause. J’ajoute que si vous persistez aveuglément dans ce djihad antinucléaire, cela m’arrange, car cela montre l’impéritie de votre discours totalitaire. Alors permettez moi un conseil : cessez votre combat. Il est perdu d’avance et il peut nuire à votre santé.
      Pour moi tout va très bien.
      Cordialement.

      Répondre
      • Dominique GRENECHE dans votre aveuglement en réalite vous allez laisser à toutes les générations futures la pollution , le réchauffement climatique et tous les dechets ultimes avec la vraie facture de notre merde polluante de nucléaire qui nous fait dependre de l’etranger pour avoir un minimum d’électricité en sacahnt que le vrai probleme c’est l’énergie .. Alors permettez moi un conseil : cessez votre combat. Il est perdu d’avance et il nuit à notre santé…regardez ce qui se passe déjà dans le monde entier grace aux ENR ..

        Répondre
  • Ah, c’est vendredi, voici encore nos deux compères propagandistes du nucléaire.

    D’ici « au moins un siècle », on aura appris à se passer de toute forme d’énergie nucléaire pour la production d’électricité.

    Le nucléaire est marginal aujourd’hui avec 9,2% de la production mondiale d’électricité, et il le sera encore en 2050, date à laquelle le nucléaire ne représenterait que +/- 9% de cette production selon différentes estimations.

    Déjà, le nucléaire est dépassé par l’hydraulique (depuis toujours) et il l’est depuis 2021 par le couple éolien + solaire. En 2022, ce couple a produit 28% d’électricité en plus que le nucléaire dans le monde. En 2023, c’était probablement un écart supérieur à 40% (données provisoires) et c’est bien parti pour creuser encore plus l’écart en 2024.

    Cela dit, l’article ne fait que montrer que le cycle thorium constitue une « usine à gaz » problématique, bien plus radiotoxique que celle de l’uranium et qu’il faudrait construire toute une filière nouvelle aux nombreux écueils en tous points du cycle.

    Répondre
    • Bonjour Monsieur,
      Vous avez bien raison, je suis un grand défenseur du nucléaire et fier de mon engagement. Le raison ? J’ai 4 enfants et 7 petits enfants. Je veux leur laisser un avenir dans lequel il vivront avec un énergie durable, propre, sans risque, totalement nationale. décarbonée, non intermittente et compétitive. Le nucléaire est une chance pour la France, et il est certain qu’il restera le socle de son approvisionnement énergétique dans le futur. Bien entendu vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais vous devriez éviter l’anathème car cela ruine votre cause. J’ajoute que si vous persistez aveuglément dans ce djihad antinucléaire en proférant uniquement des invectives, cela m’arrange, car cela montre l’impéritie de votre discours totalitaire. Alors permettez moi un conseil : cessez votre combat. Il est perdu d’avance et il peut nuire à votre santé.
      Pour moi tout va très bien.
      Cordialement.

      Répondre
      • Dominique GRENECHE dans votre aveuglement en réalité vous allez laisser à toutes les générations futures la pollution , le réchauffement climatique et tous les déchets ultimes avec la vraie facture de notre merde polluante de nucléaire qui nous fait dépendre de l’étranger notamment la Russie .. pour avoir un minimum d’électricité en sachant que le vrai problème c’est l’énergie .. Alors permettez moi un conseil : cessez votre combat. Il est perdu d’avance et il nuit gravement à notre santé…regardez ce qui se passe déjà dans le monde entier grâce aux ENR …

        Répondre
      • Vous rabâchez Monsieur Grenèche….tout cela vous l’avez déjà dit dans un précédent message.
        Mais il semble que vous ignorez que la Terre n’est pas une corne d’abondance sans fond. Il en résulte que tout ce que l’on sort de la Terre à une fin. Notamment l’uranium qui, comme vous devriez le savoir, est l’atome le plus rare de l’univers, donc aussi de la Terre qui n’a jamais elle-même fusionné le moindre atome. Notre espèce est sur cette planète depuis 200 000 ans et nous avons déjà presque éclusé la plus grande partie de tout ce que l’on pouvait transformer en chaleur en moins de trois siècles ! Vous qui parlez volontiers de vos enfants et petits-enfants…. j’ai même un coup d’avance sur vous car j’en suis aux arrière-petits-enfants, quelle est à ce jour l’espérance de vie de notre propre espèce, à votre avis ? 100 ans, deux cents ? Osons…3 siècles encore ? Non bien sûr, vous espérez plus, et moi aussi. Alors nous n’avons pas le choix, il nous faudra trouver un fournisseur d’énergie plus généreux que ne l’est la croute terrestre dont nous avons déjà sérieusement entamé les ressources…pour ne parler que de l’uranium, il y a 20 ans nous fermions la dernière mine de France, nous nous détournons aujourd’hui des ressources africaines que nous savons en voie d’épuisement, et nous tournons vers des pays d’Asie centrale à la stabilité douteuse…. vous croyez vous à l’abri, même pour les 10 prochaines années avec notre stocke de 4 années à traiter avant de pouvoir l’utiliser ? Est-il besoin d’attendre d’avoir le couteau sous la gorge pour nous tourner vers le généreux Soleil? Le cas échéant, il sera trop tard, rien ne sera prêt si nos fournisseurs nous contraignent à l’abstinence. Sans aller chercher la sécurité pour vos petits-enfants, même vos enfants sont déjà aujourd’hui en péril Monsieur Grenèche.
        Je ne suis pour ma part que défenseur de notre espèce, et pas d’une technologie ou d’une autre. Et ce que j’ai compris depuis longtemps c’est qu’à l’échelle de l’espérance de vie de notre espèce, seul le Soleil est assuré.
        Serge Rochain

        Répondre
    • cochelin vous ne vous posez pas les bonnes questions en refusant d’ouvrir les yeux sur le réel : pourquoi on perdrait son temps avec une énergie du passé qui n’aurait jamais du exister et qui va disparaitre car plus personne n’en veux et veux payer le cout exorbitant ?

      Répondre
  • Y Brechet n’est pas fan du Thorium et ses interviews en témoignent. On le comprend mieux au travers de l’exposé technique de M Gay..
    Se (re) mettre)à l’ouvrage tout de suite au travers du projet ASTRID (RNR de type Superphénix), c’est assurer notre indépendance énergétique pour des siècles.
    En attendant, pour la France, faire durer notre nucléaire historique au delà de 60 ans (comme les US s’apprêtent à le faire), ce qui permettra aussi de monter des EPR2 (avec des délais optimisés) et les faire produire (comme celui de Taishan2 avec un facteur de charge de 88% en 2023).
    Comme Paris ne s’est pas bâti sur un jour, le renouveau ou le nouveau nucléaire fera de même !
    En même temps la réindustrialisation de la France passera par des compétences techniques de base ds les gros œuvres que nos avons flinguées pour du tertiaire, en faisant dormir la France assistée et docile via l’hélicoptère monnaye.
    La dette publique pharamineuse en témoigne, ce qui souligne l’appauvrissement de la France puisqu’on le produit plus rien ou presque et que notre valeur ajoutée a fondu comme neige au soleil. Pauvre macron il n’a rien compris à tout cela il est le digne héritier de la mimolette hollande !.

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  • Quels sont donc ces pays « qui ont déjà dépassé les 60 voire 75 % d’ENR dans leur mix » ? Quelqu’un prétendant être bien informé, qui a « un minimum de personnalité » et ne « se vautre (pas) avec la vieille désinformation », devrait pouvoir répondre facilement.

    Vite, des noms et pas le sempiternel « tous les faits que je poste depuis des mois » qui ne repose que sur du vide.

    Dans cette liste que chacun attend depuis des mois, il faut évidemment préciser la part de l’hydraulique dans ce « mix ».

    Et puisque l’électricité n’est qu’une partie de l’énergie produite et consommée dans le monde, il nous faut une autre liste, celle de ces pays « qui ont dépassé …  » dans leur énergie totale (primaire ou finale ? )

    Mais au fait, à voir son langage, le tourne-disque débile serait-il un héros méconnu, à l’égal d’Héraclès qui avait nettoyé les écuries d’Augias ?

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  • Le réacteur EPR Taishan-1 a été connecté au réseau en juin 2018 et Taishan-2 en juin 2019.

    Pour des années entières leur facteur de charge respectif a été de :

    Année : Taishan-1 / Taishan-2
    2019 : 82,2% / –
    2020 : 62,9% / 85,4%
    2021 : 52,4% / 74,8%
    2022 : 28,3% / 57,1%
    2023 : 14,2% / 88,6%

    La moyenne pour les années entières est donc loin du record mis en avant : 48% pour l’un, 76% pour l’autre, avec une dégringolade pour Taishan-1.

    Dans le monde, le facteur de charge du nucléaire à varié de 75,6% à 82,1% selon les années, pour une moyenne de 78,4% sur dix ans.

    En 17 ans (2007 à 2023), la plus grande centrale nucléaire du monde, celle de Kashiwazaki Kariwa au Japon, n’a produit que 95.640 TWh, avec un facteur de charge de 8,1%.

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  • Le tourne-disque débile mental certifié (cas psychiatrique) ferait bien d’éviter de prendre comme supposée caution de ses insanités les données sérieuses et précises apportées par Canado dans le débat.

    Que fait la « modération » ?

    Répondre ne suffit pas, il lui faut agir et éliminer le perturbateur. La liberté d’expression a des limites, comme toute bonne chose.

    Répondre
    • 😂 😂 canado qui continue de prendre son cas pour une généralité et qui ne trouve que les insultes pour de ridiculiser en public avec les autres trolls : Que fait la « modération » ?

      Répondre ne suffit pas, il lui faut agir et éliminer les perturbateurs qui insultent sans rien apporter au sujet .. . La liberté d’expression a des limites, comme toute bonne chose.

      Répondre
      • Pauvre Régis !… Votre « cas » est vraiment incurable !…
        Heureusement, cette « maladie » reste rare, et ne touche, en fait, qu’une petite minorité !…
        Mais, les minorités sont indispensables, ne serait-ce que pour faire ressortir la majorité ? non ?
        Alors… on supporte !

        Répondre
        • Michel Stricke qui ne s’est pas encore aperçu que ce sont les minorités qui font bouger les choses dans le bon sens face aux moutons qui subissent toute la désinformation depuis plus de 60 ans sans meme arriver à ouvrir les yeux sur ce qui se passe en réel sur le terrain faute d’avoir un minimum de personnalité pour vérifier tous les faits postés .. les écrits restent et sont confirmés par l’évolution et les stats année après année avec le développement des ENR sur le terrain qui s’accélère sur à la dernière crise et à l’urgence climatique .. et ce partout dans le monde … il n’y a que la France qui une fois de plus voudrait s’enfoncer toujours plus dans la pollution et la production de déchets ultimes en refusant de se tourner enfin vers l’Avenir ..

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  • Je regarde l’expérience sociale de ce forum…
    Un débile (avec une dose de sociopathie) se répand inlassablement en répondant les mêmes débilités à tous les messages, ce qui n’a rien à voir avec de la liberté d’expression, bien au contraire.
    Certains se lamentent de cela, d’autres ne disent rien, d’autres enfin en rigolent.
    Mais combien écrivent à la modération pour demander la suppression de ce profil ??

    Répondre
    • Marc vous parlez de vous : Un débile (avec une dose de sociopathie) .. ou des autres gogos .. ? si on commençait pas supprimer toujours les mêmes fakes il n’ y aurait plus toujours les mêmes retour de terrain vérifiables par tous postés .. posez vous enfin les bonnes questions ..

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      • Mais que sont ces retours de terrain et que prouvent-ils ? Et de quels « fakes » s’agit- il ? Un tel commentaire portant sur des généralités abstraites sans aucune précision ni cohérence n’apporte rien de positif dans un débat.

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        • Cochelin qui n’a toujours pas compris les bases du sujet et qui continue avec ses faKes .. alors que le nucléaire on l’a depuis plus de 60 ans et que nous sommes vice champion de la pollution en Europe . champion de la production de déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures avec le vrai cout de notre merde polluante et du réchauffement climatique ..voila la réalité du terrain que vous refusez de voir Cochelin .. pour les chiffres qui confirment bien tous mes écrits depuis des mois voir les posts de Canado car lui il croit encore qu’il y a des gens qui veulent savoir et se sortir enfin de la désinformation et même vos liens que vous ne lisez et ne comprenez même pas … C’est pourtant très simple à comprendre et à vérifier : Tout ceci est indispensable et Urgent au niveau de la dépollution de l’énergie mondiale par les ENR … . pour les sources ça fait très longtemps que vous les avez dans tous les posts et vous n’en êtes toujours que plus lamentable et pathétique de les nier stupidement alors que tous les faits sont avérés et vérifiables par tous …

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          • Isambert, toujours égal à lui-même avec les mêmes absurdes commentaires depuis des années. C’est un cas !

          • et cochelin qui nie encore stupidement tous les faits publics vérifiables par tous prouvant son manque flagrant de personnalité pour se sortir enfin des vieux fakes périmes pour gogos .. et toujours égal à lui-même avec les mêmes absurdes commentaires depuis des années. C’est malheureusement pas un cas isolé ! …

  • Nouvel essai : la réponse à l’auteur, son message du 26.

    On remarque deux choses :
    – la répétition du même message pour deux interlocuteurs aux propos très différents,
    – l’hypocrisie du « cordialement » alors que l’auteur pense tout le contraire.

    Le nucléaire n’a jamais fait l’indépendance énergétique de la France, malgré la propagande officielle.

    Pendant deux décennies, la production d’uranium sur le sol national a pu permettre une partie de la production d’électricité nucléaire, petite partie de l’énergie finale réellement utile. Le mirage a cessé avec la fermeture de Jouac en 2001. Tout l’uranium est importé depuis, comme le pétrole, le gaz naturel et même des agrocarburants.

    Contrairement à la fiction officielle, l’indépendance énergétique de la France s’est limitée à 14,3% en 2022, en augmentation avec celle des énergies renouvelables et la baisse du nucléaire si l’on compare avec 2019 (12,0%).

    Sur un total de 2.480 TWh de consommation primaire, la production de pétrole brut a été de 10 TWh, celle des énergies renouvelables électriques de 105 TWh et celle des renouvelables thermiques de 240 TWh, soit 355 TWh en tout.

    Ce qui fait une indépendance énergétique réelle de 14,3%.

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  • Encore à débattre de « nos merdes polluantes qui font des ravages sur la faune, la flore et l’être humain » ?
    Vous avez bien raison, c’est très amusant.
    Demain, thorium ou pas thorium ? surgénérateurs U-Pu ou pas ? Les discours affectifs ne servent absolument à rien ; c’est toujours le principe de réalité qui finit par l’emporter.

    Répondre
    • Sarcastelle justement ouvrez enfin les yeux sur le réel du terrain et vérifier que le fissible et le fossile sont déjà condamnés économiquement .. . le nucléaire ne représente que 4% de l’énergie dans le monde et baisse inexorablement.. Les discours affectifs ne servent absolument à rien ; c’est toujours le principe de réalité qui finit par l’emporter…

      Répondre
        • Sarcastelle vous avez vérifie les faits postés au moins ? RE : justement ouvrez enfin les yeux sur le réel du terrain et vérifier que le fissible et le fossile sont déjà condamnés économiquement .. . le nucléaire ne représente que 4% de l’énergie dans le monde et baisse inexorablement.. Les discours affectifs ne servent absolument à rien ; c’est toujours le principe de réalité qui finit par l’emporter…

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