Combien de temps avant que Fukushima redevienne fréquentable pour les hommes ?

Bien sûr, le combat fait toujours rage afin d’éviter la catastrophe nucléaire. Cependant, il faut déjà penser à l’après et au devenir de la zone autour de la centrale. Des milliers de personnes ont été déplacées et d’autres pourraient suivre si le zone d’évacuation venait à être élargie. Combien de temps faudra-t-il pour que Fukushima redevienne fréquentable pour les hommes?

 

Le retour à une situation stabilisée et pérenne des installations prendra déjà des semaines, voire des mois. Il y aura ensuite besoin d’intervenir sur le site de l’installation hors des bâtiments, ce qui pourrait prendre des années.

Pour information, à la suite de l’accident de Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979, pour lequel il y avait eu fusion du cœur dans la cuve du réacteur, sans rejets significatifs à l’extérieur, l’accident est arrivé en 1979, et le cœur dégradé présent dans la cuve n’a été évacué qu’au début des années 1990.

Pour les terrains à l’extérieur de la centrale, il importe maintenant de faire des mesures précises de la contamination déposée pour évaluer les actions à réaliser. Elles peuvent être de plusieurs types. Par exemple, pour les zones les plus contaminées, éloigner les personnes qui seraient présentes ; pour d’autres zones, permettre une vie normale sans consommer les productions agricoles locales ; et pour d’autres zones encore, permettre une vie normale en contrôlant les productions locales avant de les consommer ou de les commercialiser.

L’étendue de ces zones va dépendre des conditions météorologiques lors du rejet (direction des vents, existence de pluies qui peuvent rabattre au sol la contamination) et qui ne peuvent être valablement évaluées que sur la base de mesures.

Une estimation faite par l’IRSN conduisait à estimer les rejets à environ 10 % de ceux de Tchernobyl pour les radioéléments les plus volatils (les iodes, les césiums, les tellures). Cette contamination est importante et l’objectif des Japonais maintenant, dans la phase post-accident, va être de cartographier les dépôts dans l’environnement du site sur des dizaines de kilomètres pour voir la réalité de la contamination.

Ce ne sont que ces mesures-là qui pourront permettre de prendre des mesures de protection des populations dans le temps. Dans tous les cas, les zones concernées seront plus faibles que celles de Tchernobyl, et ce pour une raison toute simple : une partie des rejets atmosphériques a été dispersée au-dessus de l’océan, et donc pas sur les terres.

 

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