Véhicule électrique : le marché français en plein essor
Les ventes de véhicules électriques, en juin, sont en très nette hausse avec 2.786 immatriculations, soit une augmentation de 77% par rapport au mois de juin 2014. Les immatriculations de véhicules électriques pour les particuliers ont atteint 2.336 enregistrements contre 1.067 lors du mois de mai dernier. Depuis le début de l’année 2015, les ventes ont progressé de 86% par rapport à la même période de l’année précédente.
Les aides gouvernementales sont une bonne opportunité pour faire l’acquisition d’une voiture zéro émission. En effet, l’attraction pour le superbonus continue de se faire sentir sur les immatriculations de voitures électriques au mois de juin. La Renault ZOE tire son épingle du jeu en dominant la catégorie. Avec 1.482 exemplaires vendus, la ZOE bat un nouveau record de vente sur ce même mois. Depuis le début de l’année, sa part de marché est de 61,7%. C’est le véhicule qui profite le plus du superbonus mis en place par l’Etat. La Nissan LEAF progresse également avec 295 ventes, suivie par la Tesla Model S, le haut de gamme de la classe, qui surprend : 132 exemplaires livrés en juin. La progression la plus spectaculaire provient toutefois de la Peugeot iOn, écoulée à 101 exemplaires, un chiffre jamais atteint depuis 2011 pour ce modèle. Son succès est notamment dû à l’offre promotionnelle du constructeur qui permet de l’acquérir pour 99€/mois.
La forte croissance constatée le mois dernier permet de compenser la baisse de 4% enregistrée en mai dernier qui était due aux ponts. Le mois de juin comportant deux jours ouvrés supplémentaires. La tendance à long terme semble robuste, puisque la hausse des immatriculations depuis le début de l’année s’établit à 6,1%, comme l’a souligné le Comité des constructeurs français d’automobiles, qui table sur une croissance d’environ 2% sur l’ensemble de l’année 2015.
Cependant, bien que les ventes aient connu une certaine envolée depuis le début de l’année, l’année 2014 est marquée par un net ralentissement. La baisse du pouvoir d’achat rend les particuliers sceptiques en ce qui concerne l’achat de voitures neuves. « Aujourd’hui, la répartition des ventes des constructeurs entre particuliers et professionnels frôle les 50/50 alors que dans les années 90 on était plus sur du 70/30 », indiquait ainsi au mois de décembre Flavien Neuvy, spécialiste du secteur.
Autre tendance notable : la baisse des immatriculations pour les utilitaires électriques. Les véhicules professionnels enregistrent une baisse de 14% au mois de juin comparé au même mois l’année précédente. Depuis le début de l’année, le marché est stationnaire (2.031 immatriculations contre 2.099 durant la même période en 2014), du fait notamment d’une offre restreinte par rapport aux promotions accordées aux particuliers. Le problème de l’autonomie limitée des batteries qui équipent ces véhicules peut aussi être évoqué, car certains professionnels ont de nombreux déplacements à faire au cours de leurs journées de travail.
Crédit photo : Kirill Borisenko
