sujet politique majeur performance parc nucleaire francais question anecdotique - Le Monde de l'Energie

« De sujet politique majeur, la performance du parc nucléaire français est devenu une question technique, quasiment anecdotique »

Les soucis de disponibilité du parc nucléaire français, suite au problème de corrosion sous contrainte, fragilisent l’approvisionnement électrique, dès cet été, et plus encore pour cet hiver. Le Monde de l’Énergie a rencontré Julien Teddé, directeur général de la start-up Opéra Energie, courtier en électricité et gaz pour les professionnels, pour qu’il nous apporte son éclairage sur la situation du nucléaire en France.

Le Monde de l’Énergie —Vous estimez que la filière nucléaire paye aujourd’hui le prix d’un abandon politique de longue date. De quand date ce déclin ?

Julien Teddé —Le dernier réacteur nucléaire a été mis en service en France il y a 20 ans ! Depuis, la question de la performance de notre parc historique est passée de sujet politique majeur (François Fillon, en 2009, fixait encore des objectifs de taux de disponibilité à EDF) à question technique, quasiment anecdotique.

Plusieurs précédents ministre de l’énergie, ayant notamment en charge la tutelle d’EDF, étaient quasi-ouvertement hostiles au nucléaire. Dès lors, comment s’étonner que les choses tournent mal ?

Le Monde de l’Énergie —Dans quelle mesure ce renoncement politique constitue un facteur d’affaiblissement pour la France ?

Julien Teddé —La faible performance actuelle de notre parc est historique. Elle a un impact considérable, que nous estimons à 20 Md€, sur le pouvoir d’achat des ménages, la compétitivité des entreprises, et la balance commerciale française.

Aussi, le nucléaire était une industrie de pointe française. Il faut se souvenir que le plan Messmer de construction de notre parc nucléaire prévoyait, en 1973, “200 réacteurs pour l’an 2000” !

Sans viser un tel scénario extrême, un parc nucléaire performant, c’est l’assurance d’une sécurité d’approvisionnement, à prix compétitif, et également la possibilité de développer une industrie d’export. Force est de constater que les réussites de l’export du nucléaire français sont rares.

Le Monde de l’Énergie —Sans un parc nucléaire à son plein potentiel, le système électrique sera-t-il en mesure de passer l’hiver ?

Julien Teddé —Cela sera très compliqué. Les deux hivers précédents ont été tendus : RTE avait d’ailleurs appelé à la vigilance. Or, la situation s’est aggravée, avec en particulier le sujet de la corrosion qui a mis à l’arrêt 12 réacteurs. Plus de la moitié des réacteurs français sont actuellement arrêtés. Pour la première fois depuis plus de 20 ans, la France pourrait devenir importatrice nette d’électricité cet été. Rien n’indique que la situation pourrait s’améliorer structurellement d’ici l’hiver prochain. Pire : si on ajoute les incertitudes sur l’approvisionnement en gaz russe l’hiver prochain, la situation pourrait être catastrophique.

Emmanuel Macron rappelait que les interconnexions européennes devraient écarter tout risque de coupure d’électricité pour l’hiver prochain. Puisse-t-il avoir raison ! Un bémol toutefois, la demande de pointe en hiver dépasse usuellement les 90 GW, alors que la capacité totale d’interconnexion électrique avec nos voisins est de 13 GW.

Le Monde de l’Énergie —A l’exception de quelques pays, on assiste à un revirement concernant l’énergie nucléaire en Europe. Comment percevez-vous les débats autour de la taxonomie ?

Julien Teddé —Étant favorable au développement du nucléaire, énergie pilotable et décarbonée, je vois d’un bon œil le revirement actuel en sa faveur. Et, bien sûr, j’ai du mal à comprendre la position de certains pays, dont l’Allemagne, qui s’opposent à son développement via l’exclusion de la taxonomie.

Malheureusement, les problèmes actuels du parc historique français, ainsi que les errements de Flamanville et Hinkley Point me semblent être aussi des obstacles aux partisans du nouveau nucléaire. En ce moment, on peut se demander si le principal ennemi de la filière nucléaire ne serait pas elle-même.

Le Monde de l’Énergie —Quelles devraient être selon vous les priorités du gouvernement en matière d’énergie pour assurer la souveraineté énergétique du pays dans un contexte de réchauffement climatique et compte tenu de la guerre en Ukraine ?

Julien Teddé —A moyen et long terme : investir dans des moyens de production d’électricité décarbonés. Le nucléaire, bien sûr, mais attention : le nouveau nucléaire ne sera pas mis en service avant 2035. Il est donc également essentiel de continuer à développer les énergies renouvelables.

A plus court terme, et pour l’hiver prochain en particulier, la priorité me semble être la sobriété énergétique. Pour cela, il faut dire clairement que notre approvisionnement énergétique est en risque, et accepter de faire fonctionner, au moins partiellement, l’outil le plus efficace : le prix. Soit l’inverse de la politique actuelle, avec le blocage des prix généralisé pour les particuliers  !

commentaires

COMMENTAIRES

  • Notre société est devenue débile. Elle va en payer le prix.
    Les problèmes actuels sont dérisoires par rapport à ceux qui vont arriver dans 10-20 ans: « falaise du pétrole (et du gaz) » + « falaise du parc nucléaire français » + problèmes majeurs dus au réchauffement climatique (canicules, sécheresses, inondations etc).

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  • Lorsque l’on voit le temps qu’il a fallu pour mettre en service les derniers réacteurs nucléaires, ceux de Chooz et de Civaux, puis plus récemment celui d’Olkiluoto en Finlande, alors que Flamanville-3 est toujours en attente, il ne faut pas s’étonner que les politiques n’aient accordé que peu d’intérêt au nucléaire.

    Alors que l’expérience ne manquait pas puisqu’un grand nombre de réacteurs étaient encore en construction ou en phase de test lors du début de leur construction, il a fallu 12,5 ans pour que Chooz B-1 soit mis en service commercial en mai 2000 et 11,5 ans pour Chooz B-2.

    Pour Civaux-1, mis en service en janvier 2002, il a fallu plus de 9 ans et presque 9 ans pour Civaux-2.

    Pour Olkiluoto-3 en Finlande, le « prototype » EPR, commencé en août 2005 (2,5 ans avant Flamanville-3) et qui devait être construit en quatre ans, il a fallu attendre près de dix-sept ans pour qu’il soit connecté au réseau. Et il n’est pas encore en service commercial.

    Flamanville-3, commencé en décembre 2007, devait être construit en 4,5 ans et terminé en juin 2012. Ce ne sera pas avant 2023 pour la connexion et plutôt fin 2023 pour le service commercial

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  • Aucun document ne semble attester que le plan Messmer de 1973-74 ait prévu de construire « 200 réacteurs pour l’an 2000 », malgré les citations (sans source) qui peuvent exister ici ou là.

    En fait, le plan de mars 1974 a prévu de lancer la construction de seize réacteurs de 900 MW, soit 11,7 GW. Cependant, la construction de cinq de ces GW avait déjà été décidée, avant la « crise du pétrole ». Dix réacteurs supplémentaires étaient ajoutés dans le plan de 1976 et deux autres en 1979.

    La seule certitude, c’est un document d’EDF et du CEA de 1974 qui estimait la consommation d’électricité en l’an 2000 à 1.000 TWh, dont 890 TWh de nucléaire. On sait que la consommation intérieure réelle a été de 418 TWh pour une production nucléaire brute de 418 TWh et nette (envoyée sur le réseau) de 395 TWh (23 TWh consommés en interne).

    A la même époque, en 1975, l’agence mondiale du nucléaire estimait qu’il y aurait entre 3.600 GW et 5.300 GW de capacité nucléaire installée dans le monde en l’an 2000. On sait aussi qu’il n’y a eu que 351 GW cette année là (2000) et guère plus en 2021 avec 390 GW (+11,1 % en 21 ans).

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  • Je cite ce qui est écrit
    « Plus de la moitié des réacteurs français sont actuellement arrêtés. Rien n’indique que la situation pourrait s’améliorer structurellement d’ici l’hiver prochain. Pire : si on ajoute les incertitudes sur l’approvisionnement en gaz russe l’hiver prochain, la situation pourrait être catastrophique ».
    Les Suisses disent la même chose
    Les « va en embargo » de l’Europe (dont Van der Leyen en est la tyrannique cheffesse ) font l’unanimité au nom de la solidarité avec l’Ukraine
    La recherche d’appro de substruction bat son plein (d’incertitude !). Donc Toute l’Europe va être en pénurie avancée de gaz et le chacun pour soi va prendre le dessus avec une interconnexion en berne !
    Ce risque de black-out cet hiver va se poursuivre pour les 2 ou 3 hivers qui vont suivre (pour la France tant que notre parc nucléaire n’ait pas eu les réparations liées aux corrosions sous contraintes et aux Tx de maintenance (décennales) et de grands carénages.

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  • Le prix comme outil le plus efficace? Il n’y a pas plus inégalitaire. Il faudrait à mon avis faire fonctionner le rationnement. Il faudra bien dire un jour là vérité aux citoyens. On ne pourra pas continuer comme avant. Au lieu de mettre le chauffage à 20, on le met à 17 et on se couvre. Au lieu de passer 15 minutes sous la douche, on y passe 2 minutes en fermant le robinet quand on se savonne. Au lieu de laisser les lumières de bureau allumées toute la nuit, on les éteint…etc etc. Perdons un peu notre confort pour ne pas perdre notre réseau électrique.

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  • « … la demande de pointe en hiver dépasse usuellement les 90 GW ».

    Le commerce (courtage) ne fait pas bon ménage avec la compétence sur la production et la consommation d’électricité.

    A l’exception de l’année 2012, avec la vague de froid exceptionnelle de février (année bissextile) et ses 112 heures de consommation égale ou supérieure à 90 GW (en puissance) sur l’année, la consommation d’électricité n’a été égale ou supérieure à 90 GW que pendant 70 heures en neuf ans entre 2013 et 2021 (moyenne de 7,8 heures par an).

    Sur ces neuf années, la consommation n’a jamais égalé 90 GW pendant cinq années et ne l’a dépassé que pendant 7 à 38 heures au cours des quatre autres années, sur un total de 8.760 heures (ou 8.784).

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    • Le jour où un black-out (de 3 jours par exemple) arrivera en hiver avec une température en dessous de zéro (-5° par exemple), les habitations des particuliers auront leur arrivée d’eau gelée et leur T° interne avoisinera les 5°…
      Même chose pour les entreprises avec des incidences sur leur procès qui pourraient être catastrophiques voire fatales.
      Combien tout cela coutera au pays ?
      Par manque de réflexion sur ces conséquences, on peut constater que les stats de gribouilleuse sont dérisoires et frisent l’arrogance.

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      • Le black out dont vous parlez se serait produit plusieurs fois cette hiver si nos voisins, notamment l’Alleamgne, n’étaient pas venu à notre secours pour nous maintenir la tête hors de l’eau avec des puissance allant jusqu’à celle de 13 réacteurs nucléaires.alors que nous brulions du gaz à hauteurs de 7 GW plus le charbon plus l’hydro plus l’éolien quand il y avait du vents sur les hauts de France et dans le grand Est……

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  • Ce qui compte, ce n’est pas la demande en soi, mais par rapport aux moyens disponibles pour répondre à la demande.
    cette fois, je vais être « méchant » avec les ENRv.
    lundi 25 janvier 2022 8h45 pic de demande d’environ 85 GW.
    nucléaire: 49 GW
    hydraulique: 17 GW
    gaz: 9 GW
    charbon: 2 GW
    fioul: 1 GW
    biomasse + déchets: 1 GW
    solaire: 0 GW (mais 6 GW au maximum lors de la journée)
    éolien: 0 GW (mais il y avait peut-être du vent en offshore)
    imports: 6 GW

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    • Marc, vous avez besoin de remonter à 8h45 précise mais 5 mois en arriere pour être « méchant » avec les ENRv tout en emettant des réserves sur le vent offshore, ce en quoi vous avez bien raison puisqu’il y en avait le long de la façade atlantique entre la vendée et la frontiere Espagnole ainsi que dans la zone entre Nice et l’Italie.
      Je ne comprends pas non plus pourquoi vous vous acharnez à trouver des raisons comme les accrobaties économiques tarifaires dans la différence de prix de l’électricité entre les pays pour ne pas avoir à admettre que le nucléaire n’est pas vraiment pilotable. Souvant, alors que le nucléaire est loin de fournir ce qu’il est supposé pouvoir fournir, on importe depuis chez nos voisins, on vide les barrages et on crame du gaz. A ces moments, le prix de l’électricité française est nécessairement élevée puis qu’elle est rare, et si nos voisins nous alimentent c’est qu’abondamment pourvus, ils n’en n’ont pas besoin pour eux mêmes et donc leur électricité est d’un prix plus bas puisqu’abondante…… dans ces cas vous estimez que la raison de l’importation est la faiblesse de la production nucléaire français se trouve dans cette cause « un prix bas chez les voisins », et suffisament bas pour mettre expres les réacteurs en veilleuse (prouvant ainsi que le nucléaire est pilotable).
      C’est ce qui se passe aujourd’hui par exemple (inutile de chercher 6 mois en arriere tellement c’est quatidien ou presque) où tout ce que je viens de decrire est au rendez-vous. Et il semble vous échapper que dans le même temps où notre électricité est chere et celle des voisins (sauf Italie) est faible, on vide les barrages en période de secheresse, on crame un gaz d’un pris bien plus élevé que notre prix d’electricité, et on importe massivement depuis chez les voisins. Cette apport externe plus gaz et hydro, font tout de même à l’heure présente l’équivalent de 16 tranches nucléaires….. ce que l’on pourrait économiser si les réacteurs étaient pilotables et en état de fonctionner, et je ne parle pas du charbon et du fioul qui font ce qu’ils peuvent.
      Avec 27 réacteurs à l’arret, on ne nous parle que des 12 qui seraient victimes de corrosion et les 15 autres seraie t tous en maintenance alors qu’il n’y en n’avait jamais plus d’un ou deux en maintenance à l’époque où tout allait bien ? Le COVID-19 dont toutes les sociétés de maintenance de la planète se sont remis depuis longtemps à toujours des effets deux ans après ? Ce genre d’excuse ne tient plus la route depuis plus d’un an, mais plutôt que d’avouer que le nucléaire n’est pas pilotable et plante les réacteurs qui ne sont pas construit pour faire du yoyo EDF s’enfonce dans le mensonge qui pouvait passer quand l’hydraulique suffisait à le masquer. On n »achete pas l’électricité aux voisins parce qu’il n’est pas cher, mais parce que l’on en a besoin. On ne brule pas un couteux gaz et on ne vide pas les barrages en période de secheresse pour économiser l’uranium, mais parce qu’on en a besoin, et le reste, y compris les supposées subtiles manoeuvres financieres d’acaht à bas prix et revente au prix fort, c’est de la poesie de camouflage.

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      • Je suis « méchant » pour provoquer un peu et montrer à quel point la France est loin de faire face aux difficultés à venir.
        C’est tout notre modèle de société qui est à revoir. Mais, celle-ci préfère apparemment se « suicider ».
        J’avoue devenir de plus en plus collapsioniste.

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        • Du calme Marc, rien n’est perdu, on a des voisins solides sur qui on peut compter, même si on passe notre temps à leur taper dessus parce qu’ils n’ont pas choisi de faire comme nous. La propagnade pronucléaire ne resistera pas à l’avancée des renouvelables. Il n’y a pas lieu d’être inquiet, seulement quelques regrets tardifs animeront un jour les plus honnêtes d’entre eux, les autres continueront à dire qu’on a fermé Fessenheim et que c’est pour ça qu’on est au fond du trou et qu’on le sera encore dans 2 ans, dans 5 ans, dans 10 ans……

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          • L’Espagne passe la canicule avec des moyens importants à l’échelle du pays : 18 GW de gaz + 2 GW de charbon (20 GW de thermique fossile rarement mis en oeuvre) + 6 GW de nucléaire. Production des variables légèrement inférieure à la moyenne.
            La France importe abondamment.
            On remarque néanmoins une complémentarité entre solaire et éolien au cours de ces derniers jours de canicule, l’éolien étant très faible lorsque le solaire est fort, et inversement.

      • Donc, pour Rochain, nous aurions du conservé 60 à 70 GW de thermique (charbon et gaz) pour faire face aux imprévus. Mais la France a choisi de s’en débarrasser et d’importer en cas de besoin. C’est un calcul économique à effectuer.

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        • Non Cochelin, vous ne comprenez pas….. la France aurait du faire comme l’Allemagne, arréter son charbon et son nucléaire en le remplaçant par des renouvelables….. mais on a préféré faire la moitié des arrets soit 50%, avec seulement l’arret des fossiles, et zero % de remplacement par des renouvelables. Ca explique la situation car l’autre moitié (le nucléaire) qu’on n’a pas arrété a décidé de s’arreter tout seul, il ne nous reste plus donc que 25% de notre capacité à répondre a notre besoin hivernal…. et on peut voir que ça ne suffit même pas pour repondre à notre besoin de l’été puisque, par exemple aujourd’hui, les 56 GW nécessaire sont fournis seulement à moitié par le nucléaire et que l’ensemble de nos autres ressources charbon, péatrole, gaz, Hydro et un Soleil généreux qui fourni 9GW il aura quand même, et au même moment, fallu importer 6 GW nets, dont 4 de l’Allemagne…. attristant.
          https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere

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          • Electricitymap aujourd’hui :
            Allemagne = 414 g
            France = 90 g
            Et Rochain, Ayatollah des (mauvaises) renouvelables, s’échine à vanter le modèle allemand bourré d’ENRi qui produit une électricité 500 % plus carbonée que l’exécrable système français. Modèle allemand qui, non content d’afficher une empreinte carbone épouvantable, se retrouve Grosjean devant le potentat russe à la merci d’une coupure qui interviendra cet hiver, soyez-en assurés (on peut prendre les paris).
            Très fort, le Rochain, mais pour qui roule-t-il donc ?

  • Et les Allemands (et bien d’autres pays) continuent de bruler du charbon et gaz même lorsqu’ils n’en ont pas besoin (et sont excédentaires). C’est un peu plus compliqué que cela !

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    • Oui c’est un peu plus compliqué que cela…. on a choisi d’arreter les flammes car on pouvait compter sur le nucléaire, et même sans lui on savait que si on avait un problème de corrosion qui mettrait les réacteurs hors d’usage, on savait que les Allemands, les Anglais et les Espagnols auraient suffisamment de ressources car bien équipés, notamment en éoliennes, on savait qu’ils pouraient nous fournir en quantité suffisante et tout cela nous le savions bien sur il y a des années, lorsque nous avons arrété nos centrales à fossiles….. Eh oui Rochain, on savait tout ce qui allait arriver, les corrosion, le vent, tout quoi, depuis des années à l’avance. En France on ne se trompe jamais, on savait que d’une durée de 3,5 ans la construction de l’EPR en mettrai 15, de même on savait que les EPR chinois ne tourneraient pas deux ans avant de se mettre en rideau, on savait tout ça, non mais , pour qui nous prenez vous Rochain ? Tout se passe comme prévu depuis que nous sommes passé au nucléaire il y a 60 ans, car on savait !

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  • L’Allemagne tourne actuellement avec plus de 22 GW de thermique fossile tout en étant eportateur. Ce pays n’a pas abandonné ces sources (75 GW en majorité lignite) et compte même la conserver. On ne sait jamais. La production éolienne est même près de 0 à cette heure-ci.

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    • Vous voulez nous faire croire que l’Allemagne qui nous approvisionné du matin au soir est en situation de black out tous les soirs à partir de 20heures et que ça ne ferait pas les gros titres en long et en large de la presse Allemande et surtout française ?

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  • Un point de vue intéressant sur les performances du solaire photovoltaïque, qui commence ici :
    https://www.lemondedelenergie.com/electricite-nucleaire-presque-totalement-decarbonee-enjeu-premier-humanite/2022/06/06/#comment-87688

    Les choses ont cependant évolué, en faveur d’un contenu carbone encore plus faible pour le photovoltaïque.

    Pour les appels d’offres photovoltaïques actuels (CRE), seuls les installations dont le contenu carbone est inférieur à 550 kg CO2/kWc sont éligibles.

    Pour les panneaux PV utilisés en France, Trina Solar vient d’obtenir son certificat pour les Vertex à base de cellules 210 mm dont le contenu carbone est de 400 kg CO2eq /kWc (normes ISO 14040/ISO 14044). Q-Cells avait déjà obtenu ce certificat. Le lieu de fabrication n’est pas précisé.

    Un panneau photovoltaïque « moyen » de un kWc qui produit 1.000 kWh/an, dont la perte de rendement est de 0,7 % par an (reste 81 % de la puissance initiale après 30 ans) aura produit 27.100 kWh en trente ans.

    Avec des panneaux plus performant, dont la perte se limite à 14 % à la trentième année, cette production sera de 27.800 kWh en 30 ans. Pourtant, on trouve des panneaux PV récents avec de meilleures performances et la garantie de production pendant trente ans devient courante.

    A Lille, pour une production annuelle de 1.040 kWh/kWc et une production de 28.900 kWh en 30 ans, le contenu carbone est de 19 g CO2/kWh avec des panneaux à 550 kg CO2/kWc (maxi AO CRE) et 14 g CO2/kWh pour ceux à 400 kg CO2/kWc.

    A Perpignan, pour une production annuelle de 1.480 kWh/kWc et une production de 41.100 kWh en 30 ans, on obtient respectivement des contenus carbone de 13 g et 10 g CO2/kWh.

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    • Tout de même assez remarquable que les 3 parangons défendant les ENRi sur ce forum se complaisent entre la condescendance, le mépris, la suffisance, l’inutilité et l’insulte.

      Attitude noyant des informations parfois intéressantes (sauf pour le robot), mais il semble que cela soit preuve de vertu chez les écolos que de déconsidérer ceux qui ne partagent pas leurs points de vue.
      Marguerite cite de nouveaux coefficients pour les PPV et les précise sur un autre post, c’est peut-être vrai, mais pourquoi devrait-on croire une personne qui annonce un excellent 10 gCO2/kWh mais qui immédiatement dénie à une entreprise « liée au nucléaire » le droit à l’impartialité et à l’honnêteté ? Que pense cet(te) internaute de la dernière étude ACV qui montre, pour la filière nucléaire française, un étourdissant 3,7 g CO2/kWh, retraitement inclus ?

      Pourquoi balayer d’un revers de main le gros défaut des ENRi qui, quoi qu’en pensent ces personnes, n’est pas anodin et impose nécessairement de suppléer les manques consubstantiels à ces sources d’énergie par des moyens pilotables, moyens qui ne peuvent pas être nucléaires puisque contraires à la religion écolo, et qui, du coup, sont de gros émetteurs de GES et annihilent les relatives bonnes performances des ENRi ? Comment peut-on se féliciter d’un modèle germanique 5 à 10 fois moins performant que le modèle français qui a démontré toute sa pertinence, malgré le couac de l’EPR ?

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      • Quand celui qui présente des comptes élaboré dans son arriere boutique est aussi partie prenante dans l’affaire il n’a simplement aucune crédibilité, surout quand il a été maintes fois pris en flagrant déli de mensonge et de manipulation dans le même domaine de litige. C’est très simple à comprendre non ?
        Quant au mépris et aucx insultes, vous venez de voir un exemple récent dans lequel je n’ai fait que répondre à un de vos complice qui m’interpelle « Hé du genou….. » je me sens en droit de lui répondre « hé Ducon …. » mais vous n’avez évidemment remarqué que le Ducon…!
        Alors votre séquence  » condescendance, le mépris, la suffisance, l’inutilité et l’insulte. » vous pouvez vous la mettre autour du cou comme une accusation mensongère, encore une fois.

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          • Et vous votre problème ce sont vos prétention a croire que vous savez quelque chose d’autre que ce que vous sussure le lobby nucléaire sans jamais avoir eu seulement l’idée de le vérifier. Et c’est u’ mode de pensée que vous appliquez sur tout, y compris sur ce que vous croyez savoir des autres, par exemple sur moi. Vous ne savez rien de moi, ni qui je suis, ni mon parcours de vie, et prétentieuse ment vous croyez avoir une juste opinion sur moi. Moi j’en ai une aussi sur vous : un ignorant prétentieux.

          • Rochain
            il est à signaler que EDF, ce n’est pas que le nucléaire. C’est aussi un leader dans les énergies renouvelables dans le monde.
            Alors, pourquoi contester à priori les données fournies par EDF et calculées par une agence indépendante.
            « Le 16 juin 2020, EDF a publié son analyse du cycle de vie du parc nucléaire français. Conclusion, le kWh nucléaire français émet moins de 4 g équivalent CO2. Cette analyse détaillée va permettre d’identifier les étapes et les flux les plus contributeurs au bilan dans une optique d’amélioration, souligne EDF. C’est également l’occasion de clarifier les différents chiffres parfois cités dans la vie démocratique de l’Hexagone. L’analyse du cycle de vie (ACV) est une méthode normalisée devant répondre aux exigences d’ISO 14040-44. Elle repose sur l’inventaire des flux de matière et d’énergie pour les différentes phases du cycle de vie du produit, de l’extraction des matières premières jusqu’à la gestion des déchets. La crédibilité de l’ACV est renforcée par la revue critique d’un comité d’experts en accord avec la norme ISO/TS 14071. » https://www.sfen.org/rgn/les-emissions-carbone-du-nucleaire-francais-37g-de-co2-le-kwh/

          • Rochain
            Les données fournies pas la SFEN sont le résultat d’une étude conjouinte menée par ORANO, CEA, EDF, ANDRA : « Cette étude, qui fait suite à plusieurs autres consacrées au cycle électronucléaire français a permis de
            décrire de façon très complète les deux scénarios demandés par l’article 9 du PNGMDR 2016-2018
            (cycle actuel et cycle fermé), et de les comparer en terme de bilan environnemental global, en prenant en
            compte toutes les étapes du cycle du combustible nucléaire, y compris les entreposages intermédiaires
            pour les matières valorisables et les déchets, et sur la base de données de fonctionnement recueillies
            pour chaque usine du cycle considéré. Cet inventaire a été complété sur la base de données issues de
            référence de la littérature, ou sur la base d’évaluations du CEA. Les déchets de démantèlement ont fait
            l’objet d’une évaluation sur la base de l’étude réalisée pour l’article 51 du même PNGMDR [Saturnin 2018). » https://www.edf.fr/sites/groupe/files/2022-06/edfgroup_acv-4_presentation_20220616.pdf

          • Il y manque surtout les émissions de CO2 produites au Kazakhstan quand on arraché deux tonnes de minerai avec une excavatrices à pétrole que l’on réduit ensuite en une poudre dans les broyeurs à pétrole également avant le séparation aux acides dont on ne parlera même pas, pour obtenir in fine 500g de yellow cake….. En fait les plus gros postes de production de co2 de la chaîne ACV POUR L’URANIUM…. Mais c’est chez les autres.

          • Ah, j’oubliais, Cochelin, votre liste à l’origine de « l’étude » ORANO, CEA, EDF, ANDRA, avec la SFEN ça nous fait le lobby nucléaire au grand complet qui a du se réunir pour décider combien de g de CO2 par KWh il fallait publier à partir de maintenant dans toutes leurs publications.
            Vous vous laissez avoir encore par ce genre de manœuvre Cochelin, alors que dès qu’un organisme veut au moins apparaitre blanc comme neige et a besoin d’une étude pour le prouver elle s’adresse à une organisation au moins indépendante d’elle-même. Le nucléaire français aurait pu commander, ou simplement référer à des études universitaires qui ne manquent pas sur le sujet, mais sans doute qu’après les avoir toutes examiné, aucune ne donnait un résultat qui satisfasse aux ambitions marketing d’EDF ? On n’est jamais mieux servi que par soi-même…..

          • Ces données sont aussi confirmées par l’Allemagne et d’autres pays. Les chiffres avancées sont d’ailleurs compatibles avec les données du GIEC, dans la fourchette basse : https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/ipcc_wg3_ar5_annex-iii.pdf#page=7 Cela ne vous arrange pas, j’en conviens, vous qui avez tout misé exclusivement sur les renouvelables. N’y -a-t-il pas un puissant lobby des ENR ? Et le puissant S.E.R. présent partout dans les organes décisionnels du pays !

      • tout à fait d’accord avec vs ! Les robots endoctrinés et ligotés en permanences à leur clavier n’y feront rien à terme !

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      • @ denis Margot
        tout à fait d’accord avec vs ! Les robots endoctrinés et ligotés en permanences à leur clavier n’y feront rien à terme !

        Répondre
  • Pour ceux qui n’y croit pas
    Un exemple de restriction et de black-out potentiel venant d’ailleurs et qui a de grandes chances de ns arriver (France et UE toute entière) et dont les intervenants n’en ont rien à faire (semble-t-il)
    je cite
    « L’Australie est un des trois premiers producteurs de gaz et de charbon du monde, mais près d’un quart des centrales thermiques de la côte Est sont actuellement à l’arrêt pour cause de pannes ou de travaux de maintenance.

    La guerre en Ukraine a aussi fait grimper en flèche la demande d’exportation de gaz australien, absorbant ainsi TOUT EXEDENT qui pourrait atténuer la pénurie sur le marché intérieur.

    Les problèmes d’approvisionnement ont été exacerbés PAR UNE VAGUE DE FROID sur la côte Est, ce qui a incité les fournisseurs d’électricité à demander aux ménages de restreindre leur consommation d’énergie.

    La plupart des habitants de la côte Est, notamment les 10 millions d’habitants de Sydney et Mebourne, ont été avertis que des coupures de courant pourraient se produire ».

    Répondre
    • Sur RFI.ASIE.PACIFIQUE les information relatives à cette affaire sont assez contradictoires car dans le même article à deux paragraphes d’écart on peut lire que le blocage du prix du MWh à 200€ (après convertion du $ australien) par le régulateur dissuade les producteurs depousser la production et qu’ils preferent garder l’énergie sous forme de gaz et de charbon plutôt que le convertir en électricité, et quelques lignes plus bas la cause du risque de black out serait le nombre extrémement élevé de centrales à flammes en panne ! Tout ça n’est pas très claire, d’un côté c’est une affaire de mercantilisme et de l’autre une affaire de fiabilité de l’outil de production….? Ce risque a toujours existé partout sur la planète depuis que l’énergie est une affaire commerciale d’entreprises privées comme n’importe quel autre produit, et où l’entente entre producteurs peut conduire au crash dans la clientèle et à la faillite des plus faibles producteurs qui ne peuvent pas faire face à un dumping des plus forts. Cela n’est donc pas nouveau et dans tous les domaines. On se sensibilise à cette affaire parce que c’est le sujet qui nous mobilise sur ce forum, mais on ne remarque même pas les manoeuvres de grands céréaliers qui font chanter la moitié de la planète en bloquant les céréales dans les silos quand les prix ne sont pas assez haut à leur gout et affame les populations des pays les plus pauvres car les plus riches cèdent au chantage et offrent des prix plus élevés ce qui permet de débloquer la situation mais a un tarif inabordable pour les plus pauvres. En ce moment tout y passe, le chantage est partout et pour tout, nous vivons en ce moment un putch commerciale mondial sur tous les produits où les prétextes déclancheurs sont montés en épingle (covid, Ukraine, modification du climat,…) et servent d’alibi à ceux qui veulent maximiser leur profit, et ils sont nombreux dans tous les domaines.de production.

      Répondre
  • Arrête de minimiser ,ton attitude de crétin est abjecte vis à vis des réalités qui attendent l’UE et la France l’hiver prochain et +.

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    • Magnifique démonstration d’insulte qui vient toujours de la art d’un nucleophile et qui ne répond pas à une insulte quelconque mais qui démontrait seulement ce qu’il met ici en évidence.

      Répondre
  • Qui faut-il croire chez EDF ? Une nouvelle étude pour faire croire aux vertus supposées du nucléaire ou ce que l’entreprise dit partout depuis longtemps ?

    « 12g CO2/kWh émis sur tout le cycle de vie de la centrale »
    https://www.edf.fr/centrale-nucleaire-golfech

    On trouve le même propos pour d’autres centrales nucléaires françaises.
    Mais quelles sont les limites de cet ACV ?

    Cependant, face à l’acharnement de certains à utiliser cet argument sur le CO2, qui serait à lui seul le responsable du « dérèglement » climatique, il faut se rendre à deux évidence :

    – la production mondiale d’électricité (seule) ne représente que 20,4 % des émissions de gaz à effet de serre (données IEA et EDGAR).

    – la capacité nucléaire mondiale n’a augmenté que de 10,4 % en vingt ans, entre 2001 et 2021, de 353,3 GW à 390,1 GW, et la production mondiale d’électricité nucléaire est toujours inférieure en 2019, 2020 et 2021 à ce qu’elle était en 2006.

    Répondre
    • @Marguerite,

      Vous n’aimez pas EDF, soit ! Et vous avez raison de pointer des contradictions ! Que le Nucléaire soit à 12 g.CO2/KW.h ou 4g ou 40 g, cela ne change pas grand chose… Par contre d’avoir un Miw annuel autour de 70 g.CO2/KW.h ou 500 g.CO2/kW.h cela change pas mal de choses… Surtout si on accentue nos besoins énergétiques à travers le vecteur électrique !

      Par contre, vous citez l’INRAE dans des Posts ! Peut-on croire l’INRAE sur leurs études ???
      D’un centre de recherche à un autre, leurs études se contredisent en fonction des spécificités locales de chaque région (critiquer l’élevage n’est pas conseillé pour quelqu’un en poste en Bretagne pour sa carrière… Idem pour le Labour pour la région parisienne…) !!!

      Au fait que pense l’INRAE des poussières de combustion du Charbon !? Il y a eu des études semi-étouffées sur des résidus de combustion du Charbon à forte tendance radioactives, bien sur dépendant des sites d’extraction originels (sans compter la radioactivité issus de certaines mines de phosphate et donc propagé par les engrais à petite dose certes, mais largement répandues) !!! Mais Question radioactivité et saloperies, il n’y a que le Nucléaire… Et EDF ne peut être digne de confiance, mais l’INRAE oui !? (Personnellement j’ai plus confiance en EDF qu’en l’INRAE, au moins EDF a assuré sa mission depuis la guerre, et depuis 40 ans on est un des pays sans coupure, l’INRAE (ex-INRA) a causé des désastres écologiques majeurs et divers dans de nombreuses régions de France après avoir certes « donné » à manger à tout le monde…, Merci à l’aide de l’INRA pour les nappes polluées aux substances toxiques dans des régions entières ! ).

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