nucleaire securise hiver 2023-2024 - Le Monde de l'Energie

Le nucléaire sécurise l’hiver 2023-2024

Après un hiver 2022-2023 sous pression suite à la guerre en Ukraine et à des problèmes d’approvisionnement, l’hiver 2023-2024 s’annonce moins rude pour les foyers français. Enedis, le distributeur français d’électricité, se montre en effet très optimiste et pour cause : le parc nucléaire national a été efficacement relancé et atteint des niveaux de production normaux, après les difficultés de l’année passée.

L’hiver 2022 avait été une importante source d’angoisse pour la France et les Français : la guerre en Ukraine avait provoqué une hausse sans précédent du coût de l’énergie, tandis que le découplement de la plupart des États européens du réseau gazier russe laissait planer un doute sur la capacité d’approvisionnement tout au long de la saison. À cela se sont ajoutées les difficultés du parc nucléaire au cœur de l’hiver, qui laissaient entrevoir des coupures de courant, tandis que le gaz et les renouvelables peinaient à compenser ces difficultés. In fine, la douceur de l’hiver avait permis de traverser la période sans trop de dommages.

Enedis, EDF, Orano et RTE confiants pour l’hiver 2023

Cette année, Marianne Laigneau, à la tête du directoire d’Enedis, se veut optimiste pour l’hiver 2023 : « Nous pouvons être très confiants sur les conditions de passage de l’hiver » expliquait-elle le 5 septembre. Et pour cause : les opérations de maintenance conduite sur le réseau nucléaire par EDF lui ont permis de regagner en efficacité. Du côté du fournisseur d’énergie justement, on prévoit “pour l’hiver 2023 une disponibilité prévisionnelle équivalente à celle de 2021 et conforme à une année de “grand carénage”. Cela représentera 5 à 10 gigawatts (GW) de plus qu’en 2022 sur le début de l’hiver. Sans aléa technique majeur, par nature non prévisible, la puissance nucléaire disponible devrait atteindre 35 GW courant octobre et 50 GW en janvier 2024”. Il s’agissait de remettre en fonction plusieurs réacteurs nucléaires souffrant du souci générique de « corrosion sous contrainte » : onze sont déjà de nouveau en fonction depuis l’été 2023, et cinq de plus compléteront le tableau à la fin de l’année. Des nouvelles qui permettent ainsi à Luc Rémont, PDG d’EDF, de rassurer : “Nous abordons l’hiver prochain avec beaucoup plus de confiance que le précédent”.

Même son de cloche du côté d’Orano qui confirme que les approvisionnements en combustibles nucléaires sont sécurisés, malgré les tensions au Niger, théâtre d’un coup d’État sous fond de contexte anti-français en août 2023, et fournisseur -mineur- d’uranium de la France. Des annonces qui rejoignent les prévisions de juin 2023 de l’opérateur du réseau, RTE, qui prévoyait déjà un hiver plus performant et plus serein sur le plan énergétique du fait de “l’amélioration du niveau de disponibilité des centrales nucléaires”. Mieux : ce regain d’efficacité a permis à la France de reprendre sa place d’exportateur d’énergie en Europe, dans un contexte où la demande de gaz s’est tarie en Europe, sous le double coup de la politique volontariste de Bruxelles et des conditions météorologiques clémentes.

Pour passer l’hiver : un mix énergétique nucléaire-renouvelable efficace et décarboné

Enedis complète le tableau : en plus du nucléaire, la traversée de l’hiver devrait se faire grâce aux énergies renouvelables. Le distributeur a en effet considérablement musclé ses capacités de production éolienne et surtout solaire avec le raccordement de 3,8GW au réseau via 100.000 installations solaires en 2022. Symbole de la nouvelle ampleur des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, le parc éolien de Saint-Nazaire, premier parc éolien en mer de France, a ainsi tourné régulièrement à plein régime depuis sa mise en service fin 2022.

Par ailleurs, dans un contexte de décarbonation de l’Europe, mais aussi de grand débat quant à la stratégie énergétique à adopter sur le continent, ce mix énergétique français présente le mérite de proposer une énergie à moindre coût pour les Français et surtout moins carbonée. Face à l’hiver qui vient, nos voisins allemands et belges ont, eux, été contraints de se tourner vers les hydrocarbures, en premier lieu le gaz, pour contrebalancer les pertes en capacités dues à la fermeture de leurs centrales, au prix d’une hausse considérable du bilan carbone dans le cas de la Belgique. En Allemagne, de plus en plus de voix se lèvent et semblent fissurer le tabou de la sortie du nucléaire, achevée en avril dernier. Fin août, lors de la présentation des résultats de l’entreprise, le PDG du très puissant groupe énergétique Eon, Leonhard Birnbaum, a demandé que « l’Allemagne (arrête) de faire la leçon à la France sur le nucléaire », alors même que Berlin dépend aujourd’hui de l’Hexagone pour ses approvisionnements en électricité.

commentaires

COMMENTAIRES

    • Des variables…… qui n’existent toujours pas ! Nous sommes à la premiere marche de l’escalier de nos engagements de la cop21. ….. Toujours zero GW d’offshore (entre autres) sur le 6 engagés en promesse pour l’échéance 2020 déjà passée depuis plus de deux ans.
      Comment pouvez vous tomber dans de tels panneaux ? Du vent il y en a eu quand rien n’était produit ! Regardez plutôt les cartes de vents pas les éoliennes qui n’existent pas

      Répondre
  • La démonstration est faite : Les écolos allemands proENR et anti-nucléaire ont réussi à mettre l’Allemagne dans les pires difficultés énergétiques et bientôt industrielles. La France a enfin fait le bon choix en relançant le nucléaire : prolongement des centrales actuelles, lancement des EPR2, des SMR.
    Nous devrions produire de l’énergie électrique à bas prix et en profiter pour relancer l’industrie. Pour le futur, il faut se relancer sur Astrid ( productions électrique et hydrogène) en attendant ITER . Notre civilisation ne peut négliger les découvertes scientifiques d’Einstein , telles que E= mc2 …
    Une production énergétique nationale , en plus de la souveraineté , diminue notre déficit de balance commerciale ( réduction de la facture pétrolière) . Le nucléaire est écologique : pas d’émission de GES et respect des objectifs de diminution du réchauffement climatique, réel souci écologique.

    Répondre
  • Le facteur de charge de la semaine 49 de 2022, du 5 au 11 décembre, a certes été faible avec 9,4%. Mais si la semaine 48 a été faible également (f.c. de 15,1%), les semaines 46 et 47 ont eu un facteur de charge beaucoup plus important (34,5% et 37,0%).

    Cela a permis de conserver de l’eau dans les réservoirs des barrages de lacs pour l’utiliser lorsque la production éolienne était plus faible (doublement de la production). La situation est la même avec le photovoltaïque en été.

    Les semaines 51 et 52, le facteur de charge éolien est devenu très important (45,1% et 50,6%), réduisant fortement le recours à l’hydraulique de lac et permettant de commencer l’année suivante avec de bonnes réserves.

    Prétendus sans importance, éolien et solaire ont pourtant produit plus d’électricité en 2022 (56,4 TWh) que l’hydraulique (43,4 TWh) hors STEP.

    Répondre
  • Comme il a securisé l’hiver précédent ? Avec l’électricité que nos voisins nous ont vendu à hauteur de 7 milliards d’euros. La Guerre en Ukraine comme les défauts d’approvisionnement c’etait aussi valable pour nos voisins qui ont eu pourtant assez de ressources pour nous venir en aide. La cause qui a nécessité un soutien c’est la défaillance de notre nucléaire et pas autre chose, mais surtout il ne faut pas le dire, ça ferait mauvaise presse au nucléaire……les mensonges continuent à inonder la France, et on pourra bientôt faire un référendum sur le sujet et le nucléaire emportera un OUI massif de la part des moutons qui croient ces bobars….. la France seule victime de la guerre en Ukraine et du manque d’approvisionnement…..(de quoi ?)
    Consternant !

    Répondre
  • Je vois à la lecture de ces messages que ces pauvres allemands sont dans une situation catastrophique…… ce qui ne les empéchera pas de venir à notre secours l’hiver prochain comme pour le précédent car je me souviens parfaitement des messages totalement identiques à cette époque, pour alerter sur la situation désespérée de l’Allemagne qui nous a pourant évité le blackout quasi quotidien !
    J’hesite entre la consternation et la pitié.

    Répondre
    • Effectivement, il y a des grandes chances que l’Allemagne viennent a notre secours cet hiver, comme depuis 20 ans.
      A noter, si c’est dans l’autre sens c’est de la dépendance:

      Répondre
    • Mais c’est tous les jours que l’Allemagne importe, et pas qu’un peu. Plus de 10 GW il n’y a pas si longtemps alors que la France exporte largement une bonne partie de l’année. Les perspectives pour l’hiver prochain s’annoncent bien meilleures que pour l’hiver dernier. La France redevient exportatrice nette alors que l’Allemagne devient importatrice nette cette année.

      Répondre
  • Je cite ds le texte :
    « La remise en fonction des réacteurs nucléaires souffrant du souci générique de « corrosion sous contrainte » : onze sont déjà de nouveau en fonction depuis l’été 2023, et cinq de plus compléteront le tableau à la fin de l’année ».
    Avec 50 GW de nucléaire dispo ça risque de changer la donne par rapport à ce que fournissait ce même parc mi-déc 2022.
    Avec ce facteur de DISPONIBILITE de 82% du nucléaire .en période hivernale (50/61 GW installés)
    avec un hydraulique à 15 GW dispo sur 25 GW installés
    avec du gaz à 10 GW dispo sur 13 GW installés
    avec du bio à 2 GW dispo
    avec Fuel Charbon à 3 GW dispo
    Soit 80 GW d’énergies pilotables disponibles ds ce cas.
    Ce qui permet de passer une puissance de pointe demandée maxi en hiver 22/23 le 9 déc 2022 (9h 30) qui était de l’ordre de 75 GW sans avoir recours aux intermittents qui ont la « capacité » d’être aux abonnés absents surtout en périodes anticycloniques hivernales fréquentes en France et en UE
    De plus au grand dam de SR ses amis Teutons n’auront pas loisir de ns fournir leur élec à base de lignite charbon avec une intensité comprise entre 500 et 600 gCO₂eq/kWh

    Répondre
  • En hiver, les productions de l’éolien et du solaire ne sont pas négligeables aux heures de plus forte consommation.

    Au cours de l’hiver 2022-2023 au sens large, de novembre à mars (période froide), lors des 200 heures de plus forte consommation, celle ci a varié de 81,8 GWh à 73,4 GWh.

    Le facteur de charge de l’éolien a été en moyenne de 18,9%, variant de 4,1% à 49,0%.

    Le facteur de charge du photovoltaïque a été de 10,5% en moyenne, variant de 0% à 48,8%.

    La plus forte consommation n’a pas toujours lieu le soir à 19h, même en hiver.

    Pour ceux qui seraient étonnés d’un facteur de charge horaire de 48,8% pour le PV en hiver, il suffit de vérifier auprès de RTE, le 8 février 2023 entre 11h00 et 11h45. La capacité installée était alors de 16.120 MW.

    Répondre
    • OK Cochelin
      et pour aller ds votre sens, se servir de moyennes pour affirmer la pertinence des intermittents c’est juste de l’escrologie pour escrologistes. L’important c’est d’avoir des pilotables en qté suffisante au bon moment comme vs dites.
      Les Teutons l’ont bien compris avec leur 85 GW de pilotables installées à base notamment de centrales au lignite au charbon et au gaz pour combler les trous béants de leur 140 GW d’ENR intermittentes en période hivernales anticycloniques.
      Avoir des stats à disposition pour enfumer c’est bien, mais avoir du répondant en pilotables pour passer les pointes de conso élec et éviter les black out c’est beaucoup mieux et rassurant.

      Répondre
  • Le 9 décembre 2022, avec 74,2 GWh (énergie) à 9h du matin (de 9h00 à 9h59), la consommation était loin du maximum de l’hiver au sens large (novembre à mars) : en 167e position.

    La consommation a été de 80,0 GWh à 81,8 GWh pendant 23 heures et 75,0 GWh à 80,0 GWh pendant 126 heures.

    Au cours des 200 heures de plus forte consommation, le facteur de charge du nucléaire a été en moyenne de 68,4 %, variant de 59,8% à 74,5 %.

    Pour la production éolienne, cela concernait aussi les 200 heures de la plus forte consommation, sur un total de 3.624 heures pour novembre à mars. Pendant ces 200 heures, l’apport de l’éolien et du solaire était loin d’être négligeable.

    Si l’on veut se limiter aux DIX heures de plus forte consommation, le facteur de charge de l’éolien était en moyenne de 16,7%, variant de 8,0% à 39,0%. Pour le photovoltaïque : moyenne de 11,3%, variant de 0,7% à 22,4%.

    On voit que même en hiver, éolien et solaire sont capables d’assez bien produire lorsque la consommation est la plus forte.

    Sans l’hydraulique (énergie renouvelable), mais aussi les autres renouvelables, les fossiles et les importations, le « black-out » aurait lieu chaque jour de l’hiver avec le seul nucléaire français.

    Répondre
  • Pour ceux qui n’ont pas suivi et étaient distraits en regardant par la fenêtre …

    Le cas du 9 décembre 2022 à 9h du matin est une simple réponse à un commentateur qui prétendait que ce moment était celui de la consommation maximale au cours du dernier hiver : « … une puissance de pointe demandée maxi en hiver 22/23 le 9 déc 2022 (9h 30) qui était de l’ordre de 75 GW … ».

    Les supputations de ce commentateur, prétendant qu’il est possible de se passer des énergies renouvelables variables (dont fait partie l’essentiel de l’hydraulique) en hiver, sont démenties par la réalité, comme il a été montré.

    Pour la semaine 49 de 2022 (encore un distrait … ou un plagiat), la réponse a déjà été donnée (voir plus haut).

    Depuis plus de dix ans (vérifié notamment avec RTE lorsque l’Allemagne était citée de façon indépendante), l’Allemagne importe de la France en été et exporte vers la France en hiver.

    Répondre
  • Une remarque en rapport avec le thème de l’article :
    avec 50 GW dispo en nucléaire en hiver au lieu des 39 GW de l’époque cela changera la donne comme je le disais plus haut
    Ce ne sera pas parfait bien sûr, mais le 9 déc 2022 avec cette capacité retrouvée ns n’aurions pas eu besoin pour équilibrer le réseau de 8700 MW d’import venant de plusieurs pays dont l’Allemagne.
    Nota à cet instant (9h 30) les renouvelables intermittents apportaient royalement 3325 MW

    Répondre
  • Amusons-nous.
    Petit exercice de style ludique visant à présenter le cynisme latent de la position idéologique conjointe “réchauffiste + antinucléaire”.

    Pour l’exercice, la thèse réchauffiste courante (“l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère serait intimement, voire exclusivement, corrélée à l’augmentation des émissions anthropiques de CO2, qui en serait la cause”) sera considérée comme valide a priori. L’objectif n’est pas ici de tester cette thèse elle-même mais de montrer que le fait d’y adjoindre une idéologie antinucléaire relève d’un cynisme bourgeois aussi nauséabond qu’hypocrite.

    Admettons donc d’abord la validité de la thèse réchauffiste (et de ses notions annexes : seuil critique à “+1,5°C”, crédit carbone anthropique s’amenuisant pour les années prochaines, catastrophes climatiques conséquentes surtout dans l’hémisphère Sud, “points de basculement” divers …).

    Dans ce cadre théorique, considérons ensuite la succession des points suivants …

    1) En Europe, deux options énergétiques majeures.
    A. Transition énergétique sans nucléaire (Allemagne 2023) => fortes émissions de CO2 à court terme … avec “espoir” de baisse à long terme.
    B. Transition avec nucléaire (France) => faibles émissions CO2 à court et long termes.
    Constat pratique actuel sur la production d’électricité : au premier trimestre 2023, celle de l’Allemagne a émis 8 fois plus de CO2 que celle de la France.

    2) Dans les Pays du Sud.
    Au quotidien, depuis des années, les “conséquences” du dérèglement climatique s’aggravent, en termes de pauvreté, d’insécurité et de mortalité.

    3) L’objectif du “+1,5 °C” s’éloigne (le “crédit” d’émissions CO2 associé aurait été récemment divisé par 2).
    Mais ce n’est pas le seul hic …
    Les prospectives envisagent des “points de basculement” dans les phénomènes climatiques eux-mêmes, ainsi que dans l’évolution des sources et des puits carbone.
    Ces points de basculement restent encore mal cernés et difficilement situables dans le temps.
    Mais l’on s’en rapproche(rait) inéluctablement, tant que nos émissions globales suivent la courbe actuelle.

    4) Une dénucléarisation précoce en Europe fait ainsi courir un double risque aux populations des pays du Sud.
    D’abord à court terme, en continuant à participer à l’augmentation du taux carbone global et “par suite” aux dérèglements actuels du climat.
    Mais aussi en se rapprochant inéluctablement des “périodes” (encore imprévisibles) des divers points de basculement.

    5) Conclusion.
    L’option de dénucléarisation à court terme de l’Europe (option allemande) consiste en réalité à
    délocaliser le risque écologique et sanitaire lié initialement au nucléaire des pays riches (Europe)
    vers le “risque” écologique et sanitaire lié au climat dans les pays pauvres du Sud du globe.
    Pour les pays pauvres du Sud, il ne s’agit pas d’un “risque” mais d’une réalité actuelle, face à laquelle les phobies antinucléaires paranoïdes et peu crédibles des bobos européens semblent futiles.

    6) “Moralité”.
    Dans le cadre du “réchauffement climatique”, l’option antinucléaire en Europe se présente en 2023 comme une idéologie nombriliste et égoïste de petits bourgeois européens, encore empreints d’atavismes colonialistes européocentriques,
    lesquels sacrifient les conditions de vie (et de mort) des populations du Sud du globe
    pour leur propre petit confort “sécuritaire” …
    lui-même aléatoire car un monde sans nucléaire présente en parallèle d’autres risques systémiques.

    7) Face au “réchauffement climatique”, l’idéologie antinucléaire en Europe, en 2023, c’est petit bourgeois, égoïste, cynique et idiot. (En plus concis, c’est “bobo”).

    8) La transition énergétique nucléarisée de l’Europe, avec ses risques locaux assumés, se concevrait ainsi comme
    un devoir humanitaire des habitants des pays riches de l’hémisphère Nord
    envers ceux des pays pauvres de l’hémisphère Sud,
    lesquels restent les principales victimes des dérèglements climatiques.

    9) Historiquement, ce devoir humanitaire participe de la réponse à la “dette” contractée depuis des siècles par les populations colonisatrices du Nord envers celles du Sud.

    Fin de l’exercice théorique.

    Quel que soit le degré de validité de la thèse réchauffiste, la “petite morale bourgeoise, nombriliste, myope et à géométrie variable” de la mentalité écolo-bobo ordinaire dévoile ici ses ressorts cyniques latents.

    Espérons que ce petit exercice théorique puisse aider à décrédibiliser idéologiquement un pan non négligeable de l’écologisme dogmatique et irrationnel : les écolos-bobos qui se présentent conjointement comme “réchauffistes et antinucléaires” (activistes Green Peace, lobbies antinucléaires pro-gaziers et autres néo-inquisiteurs omniscients).
    Le ressort de cette mouvance étant plus religieux que rationnel, faire tomber son masque “pseudo-moral” pourrait participer à terme à son désamorçage.

    Répondre
  • Ce baragouinage confus ne cachera pas la réalité bien misérable du nucléaire dans ses prétentions à « sauver le monde ».

    D’une part, la production d’électricité seule n’est la cause que de 20% des émissions de gaz à effets de serre dans le monde, GES dont le CO2 n’est qu’une partie.

    La situation ne se limite ni à la France, ni à l’Europe mais se situe au niveau global. Le nucléaire y est bien incapable de réduire l’usage des fossiles pour la production d’électricité, sa production en 2022 étant peu différente (2.680 TWh) de ce qu’elle était en 2001 (2.655 MWh) et moins encore qu’en 2006 (2.804 TWh).

    La part du nucléaire dans la production mondiale d’électricité est tombée de 16,8% en 2001 à 9,2 % en 2022. En proportion, les fossiles sont passés de 64,8% à 60,6% entre 2001 et 2022, tandis que les renouvelables progressaient de 17,8% à 29,3%.

    Si l’on considère l’évolution en TWh depuis dix ans, entre 2012 et 2022, le nucléaire a augmenté sa production de 210 TWh, les fossiles de 2.160 TWh et les renouvelables de 3.556 TWh. Cette évolution est encore plus marquée pour les cinq dernières années (2017 à 2022) avec +42 TWh pour le nucléaire, +1.090 TWh pour les fossiles et +2.290 TWh pour les renouvelables.

    En Allemagne, comparées à 2010, les émissions de CO2 pour la production d’électricité ont été plus faibles en 2022, en même temps que la production d’électricité à base de nucléaire et de fossiles a baissé.

    En Europe à 27, la situation est la même (et aussi en G.B.).

    Dans « le Sud », c’est la démographie galopante qui cause la misère et les guerres. En Afrique, la population a été multipliée par 5,9 en 70 ans.

    Dans certains pays, c’est bien davantage : Côte d’Ivoire x 10,0 / Niger x 9,5 / Uganda et Kenya x 8,9 / Tanzanie x 7,8 / Congo x 7,4 / Maldives x 7,3 / Angola x 7,2 / Mauritanie x 7,1 / Iraq et Somalie x 7,0 / Sénégal x 6,7 / Philippine et Pakistan x 5,9 / Nigeria x 5,4 / Egypte x 5,0 / Mayotte x 18,0 (on comprend mieux le manque d’eau)

    Cette surpopulation a entraîné des déforestations massives qui modifient la circulation atmosphérique (climat) et la destruction des mangroves (qui protégeaient les côtes de l’érosion).

    Les énergies renouvelables ont produit 2,8 fois plus d’électricité que le nucléaire mondial en 2021 et 3,2 fois plus en 2022, avec l’éolien et solaire qui ont dépassé le nucléaire en 2021 et produit 28% de plus que lui en 2022.

    Moralité : l’idéologie nucléaire entraîne des dépenses inefficaces pour réduire les fossiles, alors que l’argent dépensé pour le nucléaire serait bien plus utile pour un développement encore plus rapide des énergies renouvelables.

    Répondre
  • Non, c’est la clémence de la nature qui sécurise l’iver 23/24…. le nucléaire a toujours 20% de son parc le ventre en l’air…..dans les meilleurs moments car les incidents conduisant à l’arret sont permanent sur différents réacteurs qui sont remis en marche au bout de quelques jours alors que d’autre tmbent en rade…. OUI, je sais , maitenance et rechargement de combustible….mais vous m’aveze pourtant expliqué que ces opérations prenaient plusieurs mois….vous avez fait de sacrés progrès en les réduisant à quelques jours… mais pour certains réacteurs vous faites mêmes des rechargments de combustibles et des maintenances à fréquences de quelques semaines ? Ce n’est pas non plus ce que j’avais compris ….?

    Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective