Inauguration de la première centrale vitivoltaïque dans les Pyrénées-Orientales

La première centrale vitivoltaïque française, qui combine vignes et panneaux solaires, a été inaugurée jeudi à Tresserre (Pyrénées-Orientales) dans le cadre d’un projet expérimental, a constaté un correspondant de l’AFP.

Il s’agit du « premier démonstrateur agrivoltaïque au monde, avec des panneaux pilotés à distance » qui répondent aux besoins de la plante, a expliqué Antoine Nogier, le fondateur de la société Sun’R qui gère le projet.

Installés sur des structures métalliques à plus de 4m du sol, les nouveaux panneaux photovoltaïques couvrent 4,5 hectares de vignes du domaine familial de la Nidolères, soit 30% de la surface d’exploitation.

Les jeunes plants des différents cépages – grenache blanc, chardonnay ou marselan rouge – ne sont pas pour autant cachés du soleil, car les panneaux peuvent s’effacer en pivotant afin d’offrir la lumière nécessaire à la vigne.

Le système permet de répondre aux besoins physiologiques des plants de manière optimale grâce à un logiciel réalisé d’après des recherches sur le bénéfice de l’ombrage pour les plants et des capteurs mesurant l’ensoleillement ou l’hydrométrie du sol.

L’installation et le suivi du système pendant « 10 à 15 ans » sont entièrement pris en charge par l’opérateur Sun’R, car « cette expérimentation représente aussi un risque pour l’agriculteur » et parce qu’il faut voir « comment la vigne réagit », concède M. Nogier.

« Dès l’année prochaine, on verra l’évolution des plants », a indiqué le président de Sun’R. « Sur le plan qualitatif, pour le vin il faudra attendre quelques années, 3 ans minimum ».

En contrepartie, l’installation présente des avantages financiers, d’une part car « la centrale va ramener 5.000 euros par hectare de valeur ajoutée à l’agriculteur », soit près d' »un euro par litre de vin ».

Mais aussi car l’ombre fournie aux plants permet « d’économiser 20 à 30% d’eau selon les cultures ». Un chiffre qui pourrait encore augmenter, compte tenu du réchauffement climatique. « Si on ne les adapte pas, les vignobles vont disparaître », avance-t-il, car « le climat dans 20 ans sera radicalement différent d’aujourd’hui ».

« Ce type de centrale devrait se développer. On n’en est qu’au début », estime Sun’R, qui étudie actuellement 10 à 20 projets agrivoltaïques pour de l’arboriculture, du maraîchage et de la vigne sur le pourtour méditerranéen et le bassin rhodanien.

La centrale de Tresserre a coûté 4 millions d’euros et le projet global s’élève pour l’instant à 21 millions, en comptant les frais de recherche et développement.

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