Sous pression, BP va dévoiler sa stratégie de lutte contre le changement climatique

Le nouveau patron du géant britannique des hydrocarbures BP va dévoiler mercredi sa stratégie de lutte contre le changement climatique et pourrait s’engager à la neutralité carbone d’ici 2050 via notamment une hausse de l’investissement dans les énergies renouvelables.

Cette présentation prévue dans l’après-midi sera la première prise de parole publique de Bernard Looney, devenu la semaine dernière directeur général du groupe au moment où la pression s’accentue sur les grands groupes pétroliers face à la crise climatique.

« Nous dévoilerons nos ambitions et le rôle que nous voulons jouer dans le monde (…) C’est quelque chose de très important. Je veux que vous sachiez que nous écoutons », a écrit M. Looney lundi en fin de journée sur son compte Instagram, un moyen de communication inédit pour un grand patron du secteur pétrolier.

BP, qui réalise l’essentiel de ses bénéfices grâce aux hydrocarbures, n’a pas donné de précisions sur la teneur de ses annonces mais, selon la presse britannique, le groupe devrait s’engager à la neutralité carbone d’ici 2050, y compris pour les émissions produites par ses clients.

Il devrait promettre en outre d’augmenter l’investissement dans les énergies renouvelables, qui n’ont pas dépassé 5% l’an dernier sur 15 milliards de dollars dépensés dans les nouveaux gisements et projets.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de BP n’a pas souhaité commenter les « spéculations » autour des annonces de mercredi.

Pour Greenpeace, il s’agit de savoir « si Bernard Looney a un plan crédible afin que BP respecte les accords de Paris (pour limiter le réchauffement climatique, ndlr) ou si ce ne sont que des aspirations ».

L’ONG estime que le meilleur moyen d’être moins polluant serait pour BP de réduire ou d’éliminer son programme d’investissement de 71 milliards de dollars dans la prochaine décennie dédié à l’exploration de pétrole et de gaz.

Mais BP pourrait vouloir atteindre la neutralité en ayant recours à la « compensation carbone ». Ce mécanisme controversé consiste à financer des projets dits « verts » (comme la reforestation) permettant de compenser les émissions carbone des activités pétrolières et gazières.

Le grand concurrent de BP, le groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, promet quant à lui de réduire peu à peu son empreinte carbone mais ne s’est pas engagé à atteindre la neutralité des émissions d’ici 2050. Il investit par ailleurs dans l’électricité, avec pour objectif ambitieux de devenir la plus grande compagnie au monde du secteur au début des années 2030.
jbo/ved/lth

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