BASF investit dans un méga projet éolien de Vattenfall aux Pays-Bas
Le géant allemand de la chimie BASF a annoncé jeudi l’achat de presque la moitié des parts d’un méga projet de parc éolien en mer, au large des Pays-Bas, géré par l’électricien Vattenfall, afin de sécuriser ses approvisionnements en énergie verte.
« BASF et Vattenfall ont signé un contrat pour la vente de 49,5% des parts du parc éolien offshore Hollandse Kust Zuid », pour « un montant de 1,6 milliard d’euros », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Ce projet, qualifié de « plus grande ferme éolienne offshore du monde », situé au large des côtes hollandaises, doit être pleinement opérationnel en 2023.
Il sera composé de « 140 turbines », pour une « capacité totale de 1,5 gigawatt »(GW).
Cette acquisition permettra à BASF de fournir ses usines européennes en énergie décarbonnée, notamment son usine chimique de Anvers (Belgique), « deuxième plus importante au monde ».
Elle s’inscrit dans une stratégie globale de transition énergétique du groupe, qui veut atteindre la neutralité carbone en 2050.
Pour y parvenir, BASF compte d’ici 2030 investir 4 milliards d’euros pour « réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 25% par rapport à 2018 », a-t-il indiqué dans un plan présenté en mars dernier.
Le chimiste s’est déjà allié avec RWE, concurrent du Suédois Vattenfall, pour la construction d’un parc éolien en mer du Nord, d’une capacité de 2 gigawatts afin d’alimenter en électricité verte son site allemand de Ludwigshafen (ouest).
Une coopération a également été annoncée en février avec Siemens Energy pour une alimentation en hydrogène vert dans ses usines.
L’ensemble de l’industrie allemande est lancée dans une course à l’approvisionnement en énergie verte, qui devrait s’accélérer, alors que Berlin a relevé ses ambitions climatiques en mai.
L’Allemagne vise désormais en 2045 la neutralité carbone de son économie, dont le secteur manufacturier est un pilier, cinq ans plus tôt que prévu.
Le constructeur automobile Volskwagen et l’industriel Thyssenkrupp ont eux aussi récemment signé des partenariats avec l’électricien RWE pour être approvisionnés en énergies vertes.
fcz/smk/abx
COMMENTAIRES
Une mega zone éolienne au service d’un géant de la chimie . On marche vers la socialisation de l’ énergie renouvelable !
On marche vers la généralisation de l’énergie verte, la moins chère de toutes les sources d’électricité.
L’argent de la BCE coule à flot (elle en fabrique à volonté à taux très très faible) donc lever des fonds sous le label vert est devenu un jeu d’enfant cela s’appelle investir. Cela permet ensuite, d’une part de se faire de juteux profits en revendant à prix d’or chaque MWh dit « vert » produit? D’autre part, vis à vis de la population et des médias, cela fait de la pub et de la bonne conscience pas chère. Plein d’autres géants de l’industrie et du capitalisme vont prendre le même chemin par altruisme !
Ce que ces »géants de l’éolien » (pas les financiers!), n’ont pas compris, c’est que dans un parc éolien ils devaient développer trois types de machines pour assurer une production plus régulée en fonctions des vents faibles, »normaux », forts.
-Par vents faibles les machines actuelles ne produisent pas alors qu’on sait fabriquer des éoliennes à axe vertical qui captent le moindre souffle… moins d’énergie, certes, mais de l’énergie tout de même!
-Par vents »normaux », ce sont tous les types actuels qui existent, mais qui doivent se mette en sécurité si les vents sont trop forts… donc plus de production à des moments ou la ressource est maximale!
-Enfin des machines spécifiques capables de produire par vents violents, on saurait le faire, mais personne ne l’a encore envisagé! faute aux financiers avec leurs calculs »primaires » sur la rentabilité »immédiate »!
Pour conclure, les parcs éoliens devraient évoluer vers cette quadruple technologie (la quatrième étant le stockage).
Vous verrez, ils y viendront… mais là encore »trop tard »!