Veolia remporte son pari et est déterminée pour 2018

Malgré un début d’année incertain, le leader mondial de la gestion de l’eau et des déchets Veolia a réussi son pari et terminé 2017 avec une croissance conforme à ses attentes, permettant au groupe d’afficher sa confiance pour l’année en cours.

« Nous rentrons dans 2018 à pleine vitesse » et « avec de l’élan », s’est félicité jeudi le PDG du groupe, Antoine Frérot, lors d’une conférence téléphonique.
Un ton très différent de celui d’il y a un an, lorsqu’il annonçait des « vents contraires », en partie à cause d’une faible inflation en Europe qui limitait les prix de ses services et restreignait ses marges, notamment dans le secteur de l’eau.

En 2017, Veolia a finalement enregistré un bénéfice net de 401,6 millions d’euros, en hausse de 4,8%, et un chiffre d’affaire légèrement supérieur au consensus des analystes Factset avec des ventes qui ont totalisé 25,125 milliards d’euros (+3,9% en données publiées et +3,5% en organique).

L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’affiche lui à 3,28 milliards d’euros sur la période, en hausse de 2%.

Selon le PDG, Antoine Frérot, ces résultats « particulièrement satisfaisants » ont été rendu possibles notamment par le « renfort des moyens commerciaux » (+40 millions d’euros sur l’année 2017) et la poursuite de la stratégie de réduction des coûts.

En 2017, Veolia a ainsi économisé 255 millions d’euros, après 245 millions en 2016.

Le groupe vise pour les années futures « une croissance organique, sans accroître notre endettement, et une discipline ferme en termes de coûts et d’efficacité », a rappelé M. Frérot.

Veolia a confirmé ses objectifs pour 2018, c’est-à-dire la « poursuite d’une croissance soutenue du chiffre d’affaires » à changes constants, une croissance de l’ebitda supérieure à celle de 2017 et une réduction des coûts supérieure à 300 millions d’euros.

– « Déconvenue » au Gabon –
Après des années difficiles, en particulier entre 2008 et 2011, le leader mondial de la gestion de l’eau et des déchets a mis l’accent sur le rétablissement de sa situation financière. Depuis, le groupe s’est réorganisé géographiquement et a recentré ses activités sur trois métiers (gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie).

En 2017, les ventes ont été particulièrement dynamiques à l’international avec une croissance hors Europe de 9,8% (+6,7% en organique). L’Amérique latine (+22,4% à change constant) et l’Asie (+21,2%) ont particulièrement contribué à ces résultats.

Le groupe a néanmoins subi une « déconvenue » la semaine dernière au Gabon avec la rupture d’un contrat entre l’État et l’une de ses filiales.

Présente depuis 1997 au Gabon dans le cadre d’un partenariat public-privé, celle-ci avait le monopole de la distribution de l’eau et l’électricité dans le pays et était détenue à 51% par Veolia. Elle avait vu son bail reconduit pour cinq ans en mars 2017.

Parlant d’expropriation, M. Frérot a cherché à temporiser, qualifiant les conséquences financières de « modérées » et en rappelant que la filiale au Gabon représentait seulement 1% du chiffre d’affaires du groupe et 0,5% de son bénéfice.

En Europe (hors France), la croissance de Veolia a été de 5,2% (+3,9% en organique).

– Contrats et restructuration –
En France, l’activité a très légèrement reculé avec une baisse de 0,1% (mais une hausse de 1,8% en organique).

« Le groupe a renouvelé, mais également gagné, de nombreux contrats dans l’eau avec par exemple les stations d’épuration du Mans, d’Angers ou de Marquette », a défendu M. Frérot.

Ces contrats n’ont pas empêché Veolia d’annoncer en juin une restructuration dans sa branche Eau en France, avec 572 postes supprimés et 987 personnes redéployées.

Par métiers, l’activité déchets est « en forte progression (+8,1% à changes constants), notamment grâce à l’acquisition de la division produits sulfurés de Chemours aux Etats-Unis et grâce à un « impact favorable de la hausse du prix des matières recyclés », selon le communiqué.

L’activité énergie est en hausse de 7,1% à changes constants et celle dans l’eau de 1,8%. Veolia proposera un dividende à 0,84 euro, soit une hausse de 5% par rapport à l’année précédente.
ktr/fka/pid

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