La transition écologique concernera « tous les ministres », dit Borne

Trois jours après la nomination du gouvernement, des associations pour la défense de l’environnement ont rencontré lundi la Première ministre Elisabeth Borne et les deux ministres chargées de la transition, qui ont vanté une organisation « inédite » alors que la France est en retard sur ses objectifs climatiques.

« La transition écologique concernera tous les ministres, on est à un moment où on doit absolument accélérer sur les sujets de climat comme de biodiversité », a dit la cheffe du gouvernement, au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, à l’issue de la rencontre.

Elle a précisé les rôles de chacune dans la nouvelle architecture gouvernementale: Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, portera « l’ensemble de la déclinaison territoriale des politiques de transition écologique », notamment en matière de logement, transports, et biodiversité. Quant à Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, « la feuille de route est simple: sortir des énergies fossiles ».

Sans compter le nouveau poste de secrétaire général à la planification écologique, occupé par Antoine Pellion, et qui devra coordonner l’ensemble de la politique gouvernementale.

Plusieurs associations, critiques après le premier quinquennat, se sont félicitées d’être reçues aussi rapidement.

« C’est un premier acte peut-être symbolique que d’être reçu aussi vite, mais cohérent » avec le discours du président Emmanuel Macron à Marseille dans l’entre-deux-tours qui faisait de la transition écologique une priorité, a estimé Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement.

Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO (Ligue de protection des oiseaux), s’est dit lui « touché » par cette invitation rapide, après avoir été « perplexe » de la nomination des deux ministres « dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne rayonnaient pas par leur engagement environnemental ».

Ce « signal » envoyé aux ONG a été bien accueili par WWF France, qui évoque une « rencontre bienveillante réciproquement », mais regrette l’absence du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. « Mais il y a un engagement de la Première ministre pour qu’on puisse ouvrir un dialogue avec les syndicats et le ministre de l’Agriculture », a rapporté Pierre Cannet, un porte-parole de l’ONG.

Pour ces organisations, l’important est la mise en place d’un dialogue régulier.

« Il faut qu’on ait des rencontres périodiques, cela me paraît indispensable dès lors qu’on considère l’écologie comme une priorité », a estimé M. Bougrain Dubourg. Et ainsi éviter d’être « systématiquement dans le bras de fer ».

« Nous voyons que nous pouvons faire de la transition écologique un projet national, un projet de cohésion, par le dialogue, par la concertation », a déclaré Amélie de Montchalin.

Agnès Pannier-Runacher a appelé à « se mettre autour de la table » pour « trouver des méthodes pour permettre d’accélérer les projets » de déploiement des énergies renouvelables, les installations éoliennes et de parcs solaires se heurtant souvent à des oppositions locales.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Borne en bonne beniouioui fera ce que Macron lui ordonnera de faire. Je n’ai pas oublié la supposée faute de frappe d’une petite secrétaire qui aurait transformé le 6 g de co2 par KWh nucléaire en 66 par erreur et qu’il a fallu réajuster dans la base de données de L’ADEME qui avait bien reconduit les 66 g de l’étude scientifique de Sovacol !
    Ainsi 2 politicars français, de Rugy et Longuet se sont substitués à une étude scientifique et la beniouioui l’explique par une faute de frappe !
    Je n’ai pas oublié non plus la raison de l’abandon du dernier projet de reacteur à neutron rapide en 2020, un projet qui mobilise les spécialiste du nucléaire depuis 50 ans et qui pose toujours, et peut être pour toujours, problème à la communauté scientifique qui vise à résoudre la finitude de l’uranium, la matière la plus rare de la PLANETE et que l’on cherche à résoudre depuis si longtemps et dont on arrête les recherches. La réponse stupéfiante de la beniouioui de Borne à été…. Vous comprenez, l’uranium n’est pas cher EN CE MOMENT !
    Il fallait oser interrompre plus de 50 ans de recherche pour une raison aussi ponctuelle. La véritable raison c’est que le CEA demandait un budget de 5 milliards pour pour suivre la recherche avec un nouveau réacteur spécialisé et que Macron n’avait pas envie de les y mettre… Ce qui aurait été inavouable, alors autant sortir cette ânerie d’uranium pas cher…. Oui, une beniouioui à Macron.

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    • Et Notre PISSOUNOURS adoré nous refait une de ses belles envolées littéraires complèto-complaiso-complotistes !!!

      Au lieu de prendre note de l’annonce et de voir ce qui arrivera !!!
      Parfois la surprise vient de personne dont on ne pensait pas qu’ils seraient à la Hauteur… Helmut Kohl fut nommé Chancelier la première fois, car c’était théoriquement un « Loser » et en attendant des arrangements entre les leaders des autres partis et du sien, il prit les manettes et fit un « miracle » pour l’Allemagne et passa 16 ans au pouvoir…

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    • Quoi que l’on pense de l’intérêt des RNR, la réponse était effectivement du « foutage de gueule » car le cours de l’uranium finira nécessairement par monter, comme celui de toutes les matières premières d’ailleurs.
      Il reste pour 50 à 80 ans de ressources en uranium au rythme actuel de consommation, alors pour un réacteur dont la construction est décidée aujourd’hui, qui entrera en service dans 20 ans, et qui produira pendant 60 ans (si les réserves d’uranium ne sont pas épuisées auparavant), c’est vraiment la « fin de cycle » concernant ce type de réacteur.
      La Chine explore toutes les voies dans le domaine de l’énergie et investit partout: solaire PV, solaire TD, éolien, STEP, batteries, nucléaire EP, RNR de divers types.
      Les densités de population sont telles que les ENRV ne peuvent pas suffire à l’échelle régionale. Il faudrait un nombre énorme de lignes THT avec la partie Ouest du pays pour transférer l’électricité produite d’Ouest en Est.
      C’est la Chine, par l’ampleur de ses investissements dans le nucléaire, qui va dicter l’évolution du cours de l’uranium, et elle aura bien plus les moyens que la France de s’en procurer !

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      • Pour un coût inférieur à 260 $/kg U, les valeurs précédentes deviennent 4,72 Mt U et 8,07 Mt U de réserves.

        Ce qui fait qu’en doublant encore la capacité nucléaire entre 2050 et 2080, il n’y aurait encore aucun problème d’approvisionnement en uranium en 2080.

        D’autant plus qu’il est très improbable que la capacité nucléaire mondiale soit multipliée par deux d’ici 2050 et par quatre d’ici 2080.

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    • Bonjour Serge,
      Même les plus chauds partisants du nucléaire (je ne suis pas un des plus chauds, loin de là) savent bien que le nucléaire est une solution de transition et je me garderais bien de donner une prévison de substitution ou alors une grand fourchette, disons de 20 à 50 années.
      S’agissant des ENRi , je reste réservé, sauf dans les cas suivants:
      – Eolien off-shore qui ne doit ni gêner les pêcheurs ni pourrir les paysages les plus beaux.
      – le solaire sur les toitures si possible chaleur et électricité
      – Toutes les ENRi équipées non pas de batteries de stockage (ou alors de tailles modestes) , mais d’un autre moyen de prod d’élec pilotable pour prendre le relais tres rapidement en cas de nécessité et seulement en cas de nécessité.
      Inutile de vous dire via quelle tecno je pense, mais il y a peut-être de l’hydraulique à imaginer, voire de la géothermie profonde (?) .

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      • Hélas non mon cher Claude, tous les partisans du nucléaire ne pensent pas qu’il s’agit d’une solution d’attente, ou de transition si vous préférez. Les plus chauds pensent même que c’est la seule solution et pour toujours en niant la finitude de l’uranium dont la planète serait si abondamment pourvue que nous avons là des ressources pour la quasi éternité. Ils s’appuient souvent sur un canular historique selon lequel il y a 20 ans l’idée que le pétrole touchait à sa fin alors que la preuve serait faite qu’il y en a toujours autant…. Les optimistes de l’éternité n’ont aucun sens de la mesure que ce soit des disponibilités des combustibles ou de la mesure du temps lui-même, mais ils sont certains d’être dans le vrai et ils considèrent que ce genre de fadaise pétroleuse leur donne raison. Figurez-vous qu’auprès de certains de mes amis, je passe pour un nucléocrate car je soutiens l’idée qu’il faut faire durer notre nucléaire amorti jusqu’à ce que l’implantation des outils de capture des renouvelables soient capable d’assurer la relève, avec en premier lieu les renouvelables pilotables et les moyens de stockages permettant l’écrêtement du variable excédentaire pour son emploi de façon différée.
        Pour les variables nous nous trompons (pas les spécialistes) avec les outils trop faciles que nous avons à disposition. La plupart diront, regardez, aujourd’hui sur éco2mix l’éolien ne produit même pas trois GW avec 8000 éolienne … RIDICULE ! Mais qui sait où sont les éoliennes ? Si nous avions offshore seulement la moitié du parc terrestre soit seulement 4000 éoliennes de 8 GW (donc pour de l’offshore, loin d’être les plus puissantes) au large de nos côte, nous produirions plus de 30 GW, c’est-à-dire plus que le parc nucléaire actuellement en état de marche, et ce n’est pas ponctuel, c’est vrai pour au moins les 2 jours à venir. Il faut regarder les bons indicateurs, en l’occurrence :
        https://www.meteorama.fr/vent/
        Je sais bien à quelle techno vous pensez pour le relai, c’est sûr, elle en fait au moins partie même si elle n’est pas la seule solution…… nous produisons tant de déchets de toutes natures que nous pourrions y trouver l’essentiel de notre énergie, pas seulement de quoi boucher les trous.

        Répondre
  • L’Agence internationale de l’énergie estime que les énergies renouvelables pourraient représenter de 52 % à 84 % de l’électricité mondiale en 2040 – et de 60 % à 88 % en 2050. Aux deux dates et dans tous les cas étudiés, éolien et solaire représenteraient la grande majorité de la production renouvelable.

    En 2050, le nucléaire ne représenterait que 8 % de la production d’électricité, non pas par manque d’uranium mais par manque de compétitivité économique (sans compter tous les autres défauts).

    Voir : https://www.lemondedelenergie.com/energies-renouvelables-nouveau-record-installation-attendu-2022/2022/05/11/

    On peut aussi y lire que, au niveau mondial et selon plusieurs sources, la production d’électricité solaire + éolienne a dépassé celle du nucléaire en 2021.

    Répondre
  • Le besoin en uranium naturel étant en moyenne de 160 tonnes pour un réacteur de un gigawatt et la capacité mondiale actuelle étant de 390 GW, la consommation tourne autour de 62.400 tonnes par an.

    La ressource provient à la fois des mines et de diverses sources secondaires.

    https://www.lemondedelenergie.com/debat-entre-deux-tours-sans-transition/2022/04/25/

    Selon les estimations de l’Agence du nucléaire, la capacité nucléaire dans le monde serait de 390 à 790 GW en 2050, ce qui entraînerait un besoin en uranium de 62.400 et 126.400 tonnes par an à cette date.

    Cela entraînerait une consommation cumulée de 1,82 et 2,71 millions de tonnes d’uranium naturel entre 2021 et 2050.

    Avec 3,79 Mt U de réserves raisonnablement assurée et le total des réserves identifiées et 6,15 Mt U de réserves identifiées, à un coût inférieur à 130 $/kg, aucun problème de disponibilité.

    Pour un coût inférieur à 260 $/kg U, les valeurs précédentes deviennent 4,72 Mt U et 8,07 Mt U de réserves.

    Ce qui fait qu’en doublant encore la capacité nucléaire entre 2050 et 2080, il n’y aurait encore aucun problème d’approvisionnement en uranium en 2080.

    D’autant plus qu’il est très improbable que la capacité nucléaire mondiale soit multipliée par deux d’ici 2050 et par quatre d’ici 2080.

    Répondre
    • @Marguerite,

      Je prends les paris sur le quasi doublement du Nucléaire !

      Les chinois auront un parc colossal en 2050 (200 centrales ne seraient guère étonnant), mais ils ont des façons de procéder suivant des méthodes et ne veulent dépendre de personne à terme…
      Les coréens (et probablement les Japonais bientôt) s’y remettent… Et l’Inde va accélérer fort sur ce sujet… En Europe de l’Est, espérons que 10 GW à minima de centrales seront mises en route sinon le charbon continuera et le Gaz Russe va être réellement mal vu (tout le monde ne vit pas sur les bords de la Méditerranée…) …

      Les pays de l’OCDE vont devenir une part très moyenne de l’économie mondiale…

      Répondre
      • Les Chinois ont prévu d’accélérer sur le nucléaire, mais ils sont partis plutôt calmement (pour rappel: 1 réacteur en France équivaut à 20 réacteurs en Chine à population égale) afin de développer progressivement des compétences, dans un domaine dans lequel un accident grave aurait un coût économique énorme avec de telles densités de population à proximité des réacteurs…

        Répondre
  • @Marc,
    C’est certain qu’ils vont à leur rythme.
    Pour les plus anciens, que pensions des Chinois il y a 30 ans ??? Quel parcours depuis !!!

    Je pense sérieusement qu’ils vont avoir le même genre de parcours dans le nucléaire, sachant que leur industrie de la construction a énormément progressé tout en construisant massivement des logements (trop par endroit d’ailleurs) donc ils vont avoir tout sous la main… Et personne ne remettra en cause leur capacité de développement d’usines qui ne sont pas toujours simples en terme de process… Ils vont accélérer à leur rythme (10, 15 ou 20% voir plus annuel) donc des doublement régulier (tous les 5 à 10 ans) de capacités d’installation (ce dont nous ne sommes plus capables en occident…).

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