toute intervention gouvernement sur prix energie susceptible generer couts faramineux ou oppositions tres fortes - Le Monde de l'Energie

« Toute intervention du gouvernement sur les prix de l’énergie est susceptible de générer des coûts faramineux ou des oppositions très fortes »

Dans un entretien au Monde de l’Énergie, Matthieu Toret, avocat spécialisé en fiscalité énergétique et environnementale, associé fondateur du cabinet Enerlex, revient sur les évolutions récentes de la fiscalité du gaz et de l’électricité en France, et leurs impacts sur les prix de l’énergie.

Le Monde de l’Énergie —Pouvez-vous nous résumer les changements sur la fiscalité du gaz et de l’électricité décidés par le gouvernement ? En quoi ces évolutions contrastent-elles avec les réponses à la crise énergétique en 2022 et 2023 ?

Matthieu Toret —En réaction à la hausse massive du prix de l’électricité constatée début 2022, le Gouvernement a pris plusieurs décisions, dont celle de baisser au maximum autorisé par le droit européen le tarif de la principale taxe pesant sur l’électricité : la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE, ex. CSPE).

Le tarif de cette taxe est donc subitement passé de 22,5 € par MWh, à 0,5 € pour les entreprises et à 1 € pour les ménages. Cette baisse n’a toutefois pas suffi à compenser la hausse des prix sur les marchés de l’énergie.

En raison du coût de cette mesure que le gouvernement a estimé à près de 9 milliards d’euros, le 1er février 2024, le Gouvernement y a mis un terme. Le tarif de la TICFE est, désormais, de 20,5 € par MW h pour les entreprises et de 21 € pour les ménages (et les très petites entreprises).

Si la hausse de la fiscalité de l’électricité peut se comprendre, car il s’agit en réalité qu’un quasi-retour à la normale, la hausse de la fiscalité du gaz est plus difficile à comprendre. Le tarif de la principale taxe sur le gaz a doublé le 1er janvier 2024 (passant de 8,37 € à 16,37 € par MWh). Cette hausse ne concerne toutefois que le gaz à usage combustible. Le gouvernement a justifié cette hausse par des considérations environnementales dont chacun pensera ce qu’il veut…

Le Monde de l’Énergie —Comment fonctionne cette taxe sur l’électricité ? Quel impact cette hausse aura-t-elle sur les factures des particuliers et des entreprises ?

Matthieu Toret —Il s’agit de ce que l’on appelle une accise, c’est-à-dire une taxe pesant une quantité (le MWh d’électricité), et non sur un montant (le prix de vente de l’électricité).

Cette taxe collectée par les fournisseurs est, bien évidemment, répercutée sur facture aux consommateurs (entreprises comme ménages). Une fois collectée, cette taxe est reversée par les fournisseurs à l’administration fiscale.

Dans la pratique, la hausse de la taxe sur l’électricité va surtout peser sur le secteur tertiaire, car le secteur industriel peut, généralement mais pas toujours, bénéficier de tarifs réduits qui sont toutefois réservés aux entreprises que l’on appelle les « électro-intensives ».

Pour les ménages, en revanche, aucune possibilité de bénéficier d’un tarif réduit…

Le Monde de l’Énergie —Quelles options ont les entreprises électro-intensives pour réduire leurs factures ?

Matthieu Toret —Elles peuvent en effet encore bénéficier d’un tarif réduit, sous réserve, bien sûr, de démontrer leur électro-intensité (c’est-à-dire que le montant de la fiscalité sur l’électricité représente au moins 0,5 % de leur valeur ajoutée).

Les entreprises électro-intensives ont pu bénéficier du remboursement partiel de leurs factures d’électricité en 2023, si elles avaient été en mesure de démontrer une hausse d’au moins 50% de leur facture énergétique. Ce dispositif avait connu des débuts balbutiants car, en un an, l’administration a modifié 5 fois la règlementation applicable. La version finale a correctement fonctionné, mais de nombreuses entreprises n’ont malheureusement pas eu connaissance de cette possibilité et ne l’ont pas sollicitée. Des guichets de régularisations sont cependant encore ouverts !

Il n’est pas impossible que le Gouvernement reconduise en 2024 un dispositif semblable mais avec des conditions d’éligibilité beaucoup plus strictes que précédemment (à confirmer).

Le Monde de l’Énergie —Quels autres leviers avait le gouvernement pour continuer à limiter le prix de l’énergie ?

Matthieu Toret —Le gouvernement aurait pu proroger le dispositif de remboursement partiel des factures d’électricité et de gaz qu’il a mis en place en 2022 et 2023 qui, sur la fin, fonctionnait bien. Ce dispositif avait pour mérite de ne cibler que les entreprises ayant subi une hausse importante de leur facture énergétique à l’inverse de la baisse de la TICFE qui a bénéficié à tout le monde.

La difficulté majeure étant que toute intervention du gouvernement sur les prix de l’énergie étant susceptible de générer des coûts faramineux pour les finances publiques ou des oppositions très fortes des producteurs et des fournisseurs d’électricité. Tout dépend de la personne à qui l’on demande de faire l’effort…

Le Monde de l’Énergie —La réforme du marché européen de l’électricité vous semble-t-elle de nature à limiter les factures pour les consommateurs français ?

Matthieu Toret —Avec mon équipe nous suivons les discussions européennes, mais il est franchement difficile d’y voir clair à ce stade. Il est évident que la voix de la France pèse lourd dans les négociations et que le consommateur français devrait s’y retrouver. L’objectif global de cette réforme est de limiter la volatilité des prix de l’électricité sur les marchés (actuellement largement déterminés en fonction du coût des combustibles fossiles).

La piste actuellement privilégiée est la conclusion de contrats d’écart compensatoire dit « bidirectionnels », c’est-à-dire comportant un plancher et un plafond de prix de l’électricité. Un système de régulation prendrait le relais lorsque le prix de marché de l’électricité sortira de ce tunnel de prix. En d’autres termes, lorsque le prix de l’électricité sera trop bas, les producteurs percevraient un complément de rémunération et lorsque le prix de l’électricité sera trop élevé, un pourcentage du chiffre d’affaires serait prélevé pour être redistribué aux consommateurs.

commentaires

COMMENTAIRES

  • L’énergie est devenue une vache à lait pour l’état il y a déjà longtemps, au point que c’est certainement le seul produit vendu au consommateur et dont le prix sous l’appellation de hors taxe et déjà si lourdement taxé que ce mot de hors-taxe n’a plus aucune justification, et que dans l’appellation TTC de ce produit la part revenant au produit lui même est devenue marginale !

    Répondre
  • Et comme l’état c’est nous, moi et vous, la vache à lait a bien besoin de se nourrir pour répondre à toutes les exigences de tous, moi et vous: plus de professeurs, plus de policiers et gendarmes, plus d’hopitaux et de médecins, plus de contrôleurs de tout bord …plus, plus et bien entendu avec des salaires plus élevés , des prestations sociales plus importantes ….et moins travailler, , moins d’impôt, moins de contrôles, moins d’Europe, moins de radars, moins …..
    Bref vous aurez compris l’indigence de cette rhétorique populiste permanente contre l’état, qu’envisagent bien entendu de diriger les mêmes contempteurs de cet état.
    Bien heureux ceux qui résoudront la quadrature du cercle et malheureux ceux qui croient que les promesses populistes suffiront….

    Répondre
    • à Victor:
      Bien « en phase » avec vos commentaires !
      Mais je me permets d’ajouter à la liste du « toujours plus » en matière de dépenses de l’Etat, l’incidence des investissements et des subventions, plus ou moins déguisées, destinés à la construction des éoliennes chères (dans tous les sens du terme !…) à notre indéfectible ami, Serge !…
      L’Allemagne a ainsi dépensé plusieurs centaines de milliards, en continuant, néanmoins, à empoisonner l’atmosphère avec des millions de tonnes de GES, et sans parvenir à réduire de façon drastique sa consommation de charbon (et surtout, de lignite, très polluants !…)
      Et, il m’arrive de penser que le contribuable d’outre-Rhin aurait, sans doute, plus de raisons de se plaindre que le contribuable français !…

      Répondre
  • Il y a une petite erreur dans cet article. Ce que l’auteur de l’article appelle « un contrat d’écart compensatoire dit « bidirectionnels» » , ne prévoit, dans l’accord signé entre EDF et l’état, que le prélèvement des surprofits réalisés lorsque le prix de marché est supérieur à la cible mais pas le remboursement au producteur de la différence lorsque le prix de marché est inférieur à la cible. Il n’y a donc pas de seuil à la baisse. Si les prix de gros de l’électricité chutent, comme c’est la cas aujourd’hui, EDF prend le risque de voir sa rentabilité fondre comme neige au soleil.

    Répondre
  • L’Allemagne a produit en 2023 moins d’électricité décarbonée à base d’ENR (260TWh) qu’avant 2020 et après 2014. En 2018
    ENR+nucléaire 288,39TWh ; en 2019 ENR+nucléaire 305,62TWh. La France a produit en 2014 plus de 513 TWh (444 TWh en 2023) d’électrcité décarbonée, ENR+nucléaire. La seule évolution en Allemagne est la baisse de la consommation et la subsitution du gaz au charbon. https://www.energy-charts.info/charts/energy/chart.htm?l=de&c=DE&interval=year&year=-1&legendItems=001111111111100111111111

    Répondre
  • Aux forumeurs victime de teutonite:
    l’Allemagne est revenue a en 2023, à des émissions de ges les plus faibles depuis les années 50, vous pourriez l’encourager..
    Pour cochelin:
    Au fur et à mesure que l’autoconsommation photovoltaïque progresse, vous pourrez affirmer une baisse de la consommation d’électricité.
    Est ce chiffré, chiffrable?
    C’est aussi du bas carbone

    Répondre
    • @Airsol,

      Par contre les Teutonmobiles de plus en plus grosses cela n’est pas pour faire du Bas Carbone… Mais cela doit remplir certains « bas de soie » cela va de soi…

      Avec plus de 300 heures de prix négatifs en 2023 les allemands sont repartis forts vers certains sommets (et les Hollandais aussi…). Et vu l’augmentation du PV chez eux ils vont inonder leurs voisins d’excédents « gratuits » —> Question : A quoi bon faire pareil qu’eux si en plus ils nous fournissent gratuitement quasi aux mêmes heures !?
      L’utilité du PV subventionné à 120 Euros/MW.h, à par faire quelques heureux, cela va être un gouffre financier collectif !!!
      Le PV en autoconsommation sans subvention OK, mais l’état doit arrêter les prix garantis vers une filière qui génère de plus en plus de Prix Négatifs !!! Cf p 59-60 – source RTE – https://assets.rte-france.com/analyse-et-donnees/2024-03/Bilan%20%C3%A9lectrique%202023%20rapport%20complet_29fev24.pdf

      Les Objectifs d’ENRi des Allemands vont juste rendre « maboule » les Prix de Marché Européens à certaines heures et de facto avoir des « prix corrigés » à d’autres heures… Donc in fine, des prix de l’électricité beaucoup plus chers…

      Répondre
      • @ APO
        « Le PV en autoconsommation sans subvention OK »
        il n’y a pas le choix, sauf a l’interdire pour « déstabilisation du nucléaire »
        Les subventions devraient aller prioritairement en soutien a l’industrie photovoltaïque avant que nous ne soyons définitivement largués.
        Les particuliers n’en ont pas besoin.
        les grosses installations, qui sont rémunérées plus que la revente autoconso d’un particulier, continuent de se developper avec l’aide des subventions, utiles a leur plans de financement.
        Encouragez les particuliers!

        Répondre
        • @Airsol,

          Je ne comprends pas entièrement votre propos !

          Oui, il aurait fallu soutenir la filière PV présente sur notre sol. Est-ce que cela a été fait par les acteurs français du secteur PV !?

          Le « dumping » chinois actuel sur le PV est dangereux à plus d’un titre car ils ont une intégration complète et verticale de cette filière (ce qui est très différent des produits assemblés en Chine avec pour partie des composants du monde entier… donc du « Made in China » sur le papier mais in fine ce n’est que de l’assemblage final et pas une complète intégration verticale complète…)

          @Airsol,
          Le PV en France a déjà absorbé des aides phénoménales venant d’organismes publics et aussi venant des consommateurs via leurs factures pour produire sans pilotage quasi aux mêmes heures que chez nos voisins Allemands et Espagnols…
          Est-ce que cela en vaut réellement la chandelle de continuer ainsi sans regarder ce que font nos voisins ? Avis perso, le PV doit être à Prix faible en France. Par ailleurs les Allemands, le Bénélux et les espagnols (et les Italiens) vont nous en biberonner sévèrement sous peu… Quel est l’intérêt de faire pareil à prix élevé ???
          Autant en cueillir les fruits, ie: de l’électricité quasi gratuite (comme les Suisses font avec l’éolien, ie : pas trop chez eux mais quand cela arrive à petits prix de chez les voisins ils sont ravis…)

          On ferait bien d’envoyer « dans les roses » Bruxelles et de déclencher au plus vite la construction de STEP (en plus cela stockera de l’eau pour les mois d’été dans certaines régions !!!). Avec celles-ci on pourra gagner sur plusieurs tableaux : pompage d’électricité peu chère et revente à des prix élevés, travaux faits en France par des entreprises françaises, possibilité de stocker de l’eau dans des quantités non nulles suivant les ouvrages pour faire face à diverses pénuries…

          Répondre
        • @Airsol
          De plus le PPV fourni quand on en a le plus besoin et de plus en plus avec la décarbonation de l’industrie, en journée !
          Que ce soit en installation industrielle ou en équipement individuel sur toiture, le PPV est le bienvenu dans tous les cas. Partout dans le monde, il finira par être la source la plus importante de l’énergie électrique.

          Répondre
    • à Airsol:
      Heureusement que l’Allemagne progresse (très peu, d’ailleurs !) en matière de rejets de GES, compte tenu des centaines de milliards d’investissements injectés dans les ENRi ces dernières années !
      Mais perso, je persiste à préférer un pays qui se maintient à moins de 40g.de CO²/Kwh, comme la France, à un pays qui « progresse », en passant de 500 à 450g Co²/kwh, comme l’Allemagne !… (et qui n’est pas encore « sorti, de l’auberge » !)
      A chacun ses « instruments de mesure !
      Par ailleurs, je vous cite:
      « Au fur et à mesure que l’autoconsommation photovoltaïque progresse, vous pourrez affirmer une baisse de la consommation d’électricité. »
      En effet ! C’est aussi évident que d’affirmer qu’une porte ouverte n’est pas fermée !…
      On a les « arguments » qu’on peut !…

      Répondre
      • @Schricke
        « En effet ! C’est aussi évident que d’affirmer qu’une porte ouverte n’est pas fermée !…
        On a les « arguments » qu’on peut !… »
        Cela signifie qu’une analyse basée sur la consommation, faute de mesurer l’autoconsommation sera de plus en plus fausse.
        si c’est une lapalissade pour vous tant mieux.
        Ce n’est pas le cas de nombreux analystes…..a commencer par RTE, car la mesure de ce qui est autoconsommé nécessite un collectage d’information qui n’est pas réalisé (réalisable) aujourd’hui

        Répondre
        • Vous avez raison Airsol
          Je suis le seul à savoir ce que je consomme de ma production personnel. RTE ne sait que le peu que je lui renvoi, quand je lui en cède (gratuitement) c’est-à-dire très peu. En revanche je vois de combien baisse mon soutirage au réseau en temps réel quand mes modestes PPV fournissent dès le lever du Soleil.

          Répondre
      • @Schricke
        « Heureusement que l’Allemagne progresse (très peu, d’ailleurs !)  »
        c’est de la mauvaise foi, ils ont dépassés leurs objectifs 2023.
        lisez l’article

        Répondre
        • @Airsol,

          Vous avez raison avec 673 millions de Tonnes de CO2 émis en 2023 (https://www.lesechos.fr/monde/europe/allemagne-les-emissions-de-co2-au-plus-bas-depuis-70-ans-2044259#:~:text=En%202023%2C%20l%27Allemagne%20a,atteint%20673%20millions%20de%20tonnes.), ils peuvent être réellement FIER de leur Production !!! (et si on ajoute le Chauffage au Gaz des particuliers et la production de Grosses Bagnoles ce sont vraiment des « Champions du Monde de la Com » !!! Avec Com pour Comédie ou Communication suivant les points de vue…)

          Emissions de la Production électrique Française en 2023 : 15.3 millions de Tonnes pour la Consommation !!! (VERSUS 673 millions Outre-Rhin au total !!!)

          Répondre
          • Pour resituer avec un peu de vue objective leur situation guère reluisante dans les Faits réels – https://allemagne-energies.com/2024/01/11/allemagne-les-chiffres-cles-de-lenergie-en-2023/

            Extrait : «  » Émissions de gaz à effet de serre
            Selon les premières estimations (Agora Energiewende 2024), les émissions de gaz à effet de serre ont diminué en 2023 d’environ 10% à 673 Mt CO2éq soit une réduction de l’ordre de 73 Mt CO2éq, cf. figure 11.

            Cependant, il ne s’agit pas d’un succès en matière de politique climatique mais plutôt du résultat de la baisse inédite de la consommation énergétique suite à l’affaiblissement de l’industrie allemande et des prix élevés de l’énergie.

            Les secteurs de l’énergie (- 46 Mt CO2éq) et de l’industrie (- 20 Mt CO2éq) ont réalisé les réductions les plus importantes.

            Les secteurs du bâtiment (- 3 Mt CO2éq) et des transports (- 3 Mt CO2éq) stagnent à un niveau élevé. La raison principale est la lenteur de l’électrification de ces secteurs : les voitures électriques représentent à peine 20% des nouvelles immatriculations, comme c’était déjà le cas en 2022. Pour atteindre l’objectif de 15 millions de voitures électriques en 2030, la part devrait passer à 90 % dans les années à venir. 2023 a été une année record pour l’installation des pompes à chaleur, mais aussi pour les chauffages au gaz : les chauffages fossiles se sont vendus environ 2,5 fois plus que les systèmes de chauffage climatiquement neutre.

            Les émissions du secteur électrique, soit les émissions de l’ensemble des installations de production d’électricité en Allemagne y compris les installations dans l’industrie, ont diminué d’environ 21% et atteignent 177 Mt CO2éq en 2023 (2022 : 224 Mt CO2éq) selon les calculs provisoires (BDEW 2023a, Agora Energiewende 2024). En cause, notamment la baisse de plus d’un quart de la production électrique du couple lignite/houille. Le recul de la production brute d’électricité de 11% et de la consommation nationale d’environ 4% (voir plus haut) a renforcé cette évolution. «  »

            En France 15.3 millions de Tonnes pour l’ELEC
            En Allemagne 177 MILLIONS de Tonnes – 11 fois plus avec une production quasi équivalente…

            Bref en France, on n’est pas vraiment bon sur les émissions et les progrès réels mais en Allemagne ils sont pires… (et le Mythe de l’hydrogène Allemand va perdurer vu les investissements nécessaires dans un pays qui est maintenant en récession !)
            La fermeture anticipée et imposée par le gouvernement Allemand des centrales Nucléaires est une grosse connerie du point de vue des émissions… Et le Prix de l’ELEC pour les particuliers va rendre la transition vers le tout Elec très compliqué… (comme en France du reste avec des Prix au particulier sur le Gaz bien trop faible…).

          • @APO. Je crois qu’il y a une confusion entre les émissions GES totales et celles concernant l’électricité. D’après ElectricityMap, en 2023 l’Allemagne à émis 185 Mt de GES (et non 673) pour produire 498 TWh et la France 21,4 Mt de GES pour 501 TWh. Si on regarde les autres sources d’émission/consommation (transport, chauffage, industrie…), les Français ne font guère mieux que les Allemands.

        • En 2023, cette performance apparente est due à la baisse de la consommation, générale en Europe, au remplacement partiel du charbon par le gaz et du développement des ENR. Avant 2020, l’Allemagne produisait alors plus d’électricité bas-carbone. Faut-il il encore le rappeler ?

          Répondre
      • @Daniel Schricke,

        Faites attention, l’électricité Allemande est descendue à 303 g/kW.h, c’est un progrès notable mais ils sont aussi devenus « importateur net » et ont bien baissé leur production globale (l’industrie allemande est un peu en chute…).

        Ils passeront probablement sous les 300 g en 2024, en exportant beaucoup d’ENRi (surtout du PV en journée) et en important beaucoup de Nucléaire Français la Nuit… Donc la part d’ENRi dans la « production » devrait être plus forte (si on ne soustrait pas les exports) et ils importeront de France, de Suède, de Norvège, d’Autriche et de Suisse pas mal de jus pour les heures « creuses » en ENRi…

        Jusqu’à quand ce « système » tiendra la route ??? (Ils ont dépassé les 300 heures de prix négatifs en 2023 et en 2024 ce ne serait quère étonnant que cela ne dépasse pas les 400 heures – et si on regarde les heures à moins de 40 Euros cela doit être phénoménal…)

        Je vous conseille la lecture de https://allemagne-energies.com/2024/01/11/allemagne-les-chiffres-cles-de-lenergie-en-2023/#consel – c’est édifiant notamment sur le fait que l’hydrogène ne sera pas là dans les délais annoncés et donc la dépendance allemande au Gaz (plus de 800 TW.h annuel en 2023) va rester très élevée… Leurs réseaux électriques ne sont toujours pas à niveau !!! Et en 2022 les couts « système » (écrêtement et autres) leur ont couté plus de 4 milliards !!! (les chiffres de 2023 sont incomplets à ce jour…)
        Il faudrait leur conseiller de passer aux convecteurs électriques à temps partiel (comme chez nous du reste) pour faire baisser leurs émissions de GES venant du Gaz et consommer leurs ENRi en Hiver… En été, cela va condamner les Prix de l’électricité à des niveaux aberrants aux heures de plein soleil et cela va « endommager » sous peu la filière PV à prix garanti…

        L’Europe est réellement mal partie dans la soi disant « Transition énergétique » et a mis la charrue avant les boeufs !!! Adieu veau, vache, cochon…

        Répondre
  • Cette baisse de la consommation s’observe dans de nombreux pays sans savoir quel est le rôle de l’autoconsommation.
    RTE écrit : »Tout comme en France, pour la seconde année consécutive, la consommation d’électricité en Europe a marqué un ralentissement : une baisse de 3 % entre 2022 et 2023, qui fait suite à la diminution de 4 % déjà constatée entre 2021 et 2022.
    La production électrique en Europe a également marqué un recul : elle a été 3 % plus faible en 2023 qu’en 2022, année qui avait déjà été caractérisée par une réduction de 3 % par rapport à la précédente. Celle-ci a été plus visible chez les « grands » pays producteurs. Seule la France a connu une hausse de sa production électrique, résultant de la meilleure disponibilité de ses parcs nucléaire et hydraulique. » Page 32

    Répondre
    • @Cochelin
      RTE ferait donc mieux de parler de production, la consommation relevée sera de moins en moins fiable au vu de la progression de l’autoconsommation

      Répondre
      • @Airsol,

        Produire sans équilibrer la consommation pour de l’électricité qui ne se « conserve » que peu (faible capacité de stockage) c’est juste aberrant et très couteux…

        Le Marché (et c’est dans sa logique et son ADN) va mettre les prix de Marché très bas et en négatif dès qu’il y aura surproduction… Si en plus une partie de cette surproduction est subventionnée/aidée alors les douloureuses vont devenir « très douloureuses » !!!

        Répondre
  • Sur les propos de l’auteur : «  » la hausse de la fiscalité du gaz est plus difficile à comprendre. Le tarif de la principale taxe sur le gaz a doublé le 1er janvier 2024 (passant de 8,37 € à 16,37 € par MWh). Cette hausse ne concerne toutefois que le gaz à usage combustible. Le gouvernement a justifié cette hausse par des considérations environnementales dont chacun pensera ce qu’il veut… «  » —> Personnellement je trouve que cette hausse sur le Gaz est faible, bien trop faible !

    Les prix de Marché de l’électricité se sont inversés avec une forte tendance baissière du fait des baisses de consommation généralisée en Europe et de l’augmentation des productions via les ENRi. Les Taxes au MW.h vont donc augmenter pour couvrir Les Prix garantis (surtout sur les ENRi…). Plusieurs pays européens sont à plus de 300 heures de prix négatifs sur les Marchés « Spot » et vu les tendances d’installation du PV et d’éoliennes cela ne va qu’augmenter !!! Les productions électriques se cannibalisent et in fine vont générer bien des surcouts aux consommateurs d’électricité… Comment cette électricité va concurrencer le GAZ si celui-ci est moins taxé au MW.h ???
    Je rajouterais que je pense qu’avec encore 25% de Gaz Russe dans le MIX Gazier Européen (et pas mal de GNL importé par divers pays Européens de Russie en plus de l’approvisionnement par Pipe depuis l’Ukraine !!!) on se doit de faire un effort pour baisser davantage nos consommations… (et se passer potentiellement de Gaz Russe en Europe de l’Ouest… même si ce sera pas possible dans certains pays d’Europe de l’Est !!!).
    Des Taxes progressives sur le GAZ « domestique » seraient plus que judicieuse en partant d’une base de consommation 100 antérieure et historique et en commençant à Taxer de plus en plus fort à partir de 50 pour faire un transfert partiel du Gaz vers l’Electricité (les convecteurs électriques c’est pas cher en investissement et ceux à accumulation un peu plus mais avec bien des possibilités techniques de stockage !!!). Une partie de ces Taxes sur le GAZ pouvant servir à couvrir les Frais générés par les ENRi et remettre une concurrence juste entre Elec et Gaz (car l’Elec porte de sacrés fardeaux toute seule dans ses prix in fine !!!)

    Répondre
    • Pour Rajouter une couche sur le Prix du GAZ à fortement majorer, il faut penser que si les Européens réduisent drastiquement leur imports de Gaz Russe (surtout pour chauffer des habitations durant tout l’hiver avec des périodes de prix négatifs sur l’Electricité !) alors cela affectera davantage la Russie pour être capable de mieux négocier et contraindre les Russes…

      Répondre
    • @Marc,

      Combien couterait le PN4 aujourd’hui ? Probablement moins cher mais pas tant que cela…
      Le retard et les surcouts d’ingénierie ne sont pas forcément une mauvaise chose pour l’EPR2, c’est à ce niveau que l’optimisation de la construction est faite pour de tels projets. Sinon l’inflation actuelle est forte et cela impacte les couts de construction, l’éolien est aussi fortement impacté et sous peu ce sera probablement le cas du solaire aussi (qui coute toujours très cher pour les installations <500kWc qui sont largement rétribués avec des prix "extravagants" pour quelquechose de non pilotable…).

      Par contre, la réalisation de chantier complexes semble difficile en France de nos jours…
      Le tunnel sous la Manche fut Laborieux en son temps, très largement hors budget et avec un peu de retard, mais 30 ans après on a tout oublié… et les trains roulent… Et la société du Tunnel sous la Manche est profitable… C'est le temps long que l'on oublie de nos jours…

      Répondre
    • @Marc
      Et ce n’est que le cout « previsionnel »
      Esperons que ce ne sera pas comme olkilotoo, flamanville, hinckley point….

      Répondre
      • @Airsol,

        Quel va être le cout FINAL du PV individuel à 120 Euros/MW.h pour le consommateur « lambda » ???

        Réponse partielle : Une partie de l’année avec des prix qui seront partiellement négatif ou très inférieur à 50 Euros/MW/h sur le Marché, le delta à payer aux « productions non pilotables » va couter entre 70 Euros/MW.h et plus de 120 Euros/MW.h (lorsque les prix seront négatifs ce qui va être de plus en plus fréquents – Hélas ! – ce seront des pertes colossales…).

        Une partie de l’année d’Avril à Septembre, et ce sera sous peu, les prix aux heures de « plein soleil » seront systématiquement très bas…

        –> Qui va payer ce délire !?
        Les allemands risquent de déchanter sous peu de leur délire d’ENRi sans Réseaux XXXL transeuropéens et même au delà pour équilibrer les excédents mais aussi faire venir de l’électricité « bon marché ET décarboné » d’autres lieux… Le foisonnement des ENRi et c’était explicité dans le concept DESERTEC, doit être du Nord de l’Europe jusqu’au Sud de la méditerranée (avec des productions ET des consommations qui deviennent alors réellement foisonnantes !!! donc potentiellement optimales et in fine à des couts pas aberrants…).

        Ne ferions-nous pas mieux d’investir dans des STEP et aussi des batteries stationnaires bien placées (à proximité des stations d’autoroute pour les futurs chassés-croisés des vacances, ce serait une bonne idée pour les VE !) !? Pour moi OUI !!! L’état condamne le Français moyen à des prix de l’électricité chère…
        RTE qui va investir massivement dans les renforcements de réseaux ne le fait pas que pour la France mais aussi pour le « Traffic » Transeuropéen !!! Est-ce logique que les Français payent pour cela !? Oui et Non, à moyen terme ce devrait être rentable mais le « consommateur moyen » va voir ses factures augmentées drastiquement…

        Les EPR2 couteront chers au 1er abord (comme le Tunnel sous la Manche a couté cher) mais seront rentables sur le moyen-long terme car pilotable (comme le Tunnel sous la Manche)… C’est une histoire de temps long et de Grands Travaux…

        Répondre
    • Ca vous étonne ? Au bout du compte le premier sortira vers 2045 et aura couté 20 milliards, et les autres ne sortiront jamais (peut-être un seul de plus, lancé sensiblement en même temps que le premier) et comme les renouvelables auront considérablement progressés malgrès le freinage permanent, on se sera rendu compte que ces EPR ne serviront finalement à rien et les chantiers seront abandonnés.
      Les renouvealbles surproduiront diminuant l’intéret de stocker de façon couteuse car on preférera des investissements de production moins couteux que l’on arrete en cas de surproduction, ce qui est une souplesse que ne permet pas le nucléaire. Dites moi si vous roulez toujours à la vitesse maximale avec votre voiture, et par ailleurs dites moi la part du temps où elle roule et celle ou elle est arrétée. C’est exactement pareil pour les machines inductrielles de production, tracteurs agricoles, moissonneuses batteuses, machines à goudronner les routes, dans les usines les machines-outils sont au même régime avec 35 heures de travail par semaine ne travaillent au mieux que 18% du temps dans l’année. Un ascneseur ça monte et sa descnet quelle proportion du temps ? Et je ne vous parle pas des installations de sport d’hiver …. La réalité du renouvelable est bien plus simple que ce que vous vous plaisez à imaginer, et ce ne sera pas un problème économique si on doit brider les ENR le quart du temps en exces de production, et même la moitié du temps.
      Le premier problème du nucléaire, c’est que l’on n’arrive pas à arréter un réacteur quand on a besoin de le faire sans créer de problèmes dans sa fiabilié… les réacteurs de Westinghouse (qui ne fonctionne en continu qu’en mode de base aux USA et ailleurs dans le monde) que l’on a bricolé pour leur permettre de réguler le suivi de charge (bien mal d’ailleurs et trop lentement) s’en sont très mal porté au point que nous en avons toujours 16 en caraf tout cet hiver ! Et quand c’était pire, EDF se contentait de ne plus afficher l’état des réacteurs sur Nuclear monitor durant une quinzaine de jours (le mois dernier du 13 au 20 février par exemple). Mais heureusement cet hiver a été doux et on n’a pas connu les risques de black out de l’année derniere. On a tenté d’industrialiser ce bricolage en faisant l’EPR, mais clairement, cela ne fonctionne pas, il déclanche une alarme pour un courant d’air et force un arret. On détourne l’attention avec ces SMR, voilà le progres dans le nucléaire de ces dernieres années….small is beautiful ! Et si on parlait d’aurre chose ? Consternant tout ce que je lis ici.

      Répondre
      • La surproduction n’a aucun sens économique et doit s’accompagner de l’exclusion du Marché de certains acteurs…

        Une machine qui est faite pour tourner 10 ou 20% du temps voir moins peut dans certains cas durer bien plus longtemps… Du PV installé produisant ou pas va s’user… et que dire des réseaux e raccordement…

        Sous peu le système à base d’ENRi va exploser dans certains lieux – Notamment en Allemagne ou l’ensemble des couts directs ET indirects approchera bientôt le 1.000 milliards… pour 300 g/kW.h en 2023 et pas beaucoup mieux en 2024 (et grace à beaucoup de Nucléaire nocturne) !!!
        Les Allemands vont échouer sous peu, leur système est en train de craquer et ce sera plein de charbon pour longtemps…

        Répondre
    • Il faudrait savoir combien ont couté les ENR en 2023/GW ! Et combien elles vont couter en 2024 / GW, cela risque de « piquer » les yeux (notamment sur le Solaire…).

      Sachant qu’en 24/7, les ENRi ne sont toujours pas au point… Et que le gouvernement ne fait toujours rien pour l’hydraulique et les STEP …

      Répondre
    • @Marc,

      C’est vrai que le chiffre de 60 milliards fait peur ! A l’année, cela fait 1 milliard sur 60 ans pour 10 GW de puissance pilotable avec 80% de Fc, donc cela fait moins que les « subventions-aides » actuelles au PV qui dépasse allègrement les 1 milliard par an pour une production faiblarde, non pilotée et non pilotable qui est de plus concurrencée sur le Marché par celle de nos voisins qui sont excédentaires plusieurs mois par an…
      Il faut savoir ce que l’on veut, du « piloté » ou du non pilotable (piloté au Gaz Fossile voir au Charbon…).

      Le développement du Rafale a couté 46 milliards à la France (https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Rafale) avec nombre de réévaluation des « Frais » (Surtout dans les années 90). Avec quelques déboires graves, plusieurs pilotes sont morts, mais aujourd’hui c’est une « machine à cash » pour la France et une certaine fierté… Mais que dire des « échos » peu glorieux dans les années 90 dans certains cercles/milieux sur cet avion soi-disant « trop complexe »…

      Répondre
    • Sur 30 ans (en divisant la douloureuse en 2) cela fait 3.4 Milliards /GW donc comparable à l’éolien en mer qui n’atteint pas les 40% en France comme annoncé pour le moment (Cf Rapport RTE) ni au Royaume-Uni (problème d’écrêtement !?)… https://assets.rte-france.com/analyse-et-donnees/2024-03/Bilan%20%C3%A9lectrique%202023%20rapport%20complet_29fev24.pdf
      Je vous conseille la lecture @Marc, surtout la partie sur les échanges européens, et la notion de Flux traversant dans les pays qui montre in fine que la France dépend très peu de l’Allemagne mais l’aide à écouler ses excédents, par contre la réciprocité vu leur parc d’ENRi est discutable, dans ce cas on les aide à réellement décarboner leur Mix (et que dire du Mix italien !!! et de l’aide des Exports Français massifs pour décarboner l’Italie) …

      A ce sujet, EDF devrait aller chercher des financements en Italie pour ses EPR2, comme elle l’a fait avec la Suisse dans les années 80 (des acteurs Suisses en fait) pour Cattenom et d’autres centrales…

      Répondre
        • @Marc,

          Les ordres de Grandeur suivant comment ils sont pris peuvent être effrayant ou pas…

          Les couts du Nouveau Nucléaire sont très élevés aujourd’hui mais QUID dans 20 ou 30 ans quand le pétrole sera soit régulièrement hors de prix soit « rationné » ou les 2 à la fois suivant les périodes (et ce devrait être pareil pour le Gaz…). A cet horizon de temps (où la Chine ne nous livrera peut-être plus tant que cela de PV « bon marché ») quels seront les couts des ENRi !??? (potentiellement bien plus cher qu’aujourd’hui du fait des prix du pétrole pour la construction comme pour la Chimie). Et c’est à peu près certain que les besoins en hydrocarbures ne pourront pas être ceux d’aujourd’hui… (il n’y aura plus les volumes…).

          Jancovici a tort sur les ENRi à l’échelle mondiale, celles-ci vont énormément progressé et sont parfois hyper intéressantes suivant les lieux. Pour la France, il est trop dur avec, vu le retard dans la filière Nucléaire, mais à moyen terme il a raison sur beaucoup de point…
          Le PV n’est pas trop adapté aux pays au Nord du 45ème parallèle où les consommations électriques sont très faibles en été… Et que dire avec des prix garantis à 120 Euros/MW.h sur le PV individuel (qui fait près du quart des installations actuelles) !!! Avec du PV à 30 Euros/MW.h ce serait raisonnable d’en mettre pas mal (avec une attention sur le couplage Hydro-PV et le développement de batteries de stockage !!! A 120 Euros/MW.h en prix garanti pour du PV, l’état condamne l’électricité française à être chère !!!

          Par contre au Sud du 45ème parallèle le PV « bon marché » va faire des miracles et c’est sur une bonne part de l’année en adéquation avec les besoins… (en espérant que le PV reste « bon marché » longtemps ce qui n’est pas garanti… le pétrole « bon marché » c’est un peu terminé et la composante « silice », donc des quartz « pur » ou d’autres roches très riches en silice et sans composante pénible à raffiner, pourrait devenir limitative au cout du PV un jour aussi… Raffiner du sable quelquonque pour faire du silicium pur couterait une fortune en énergie… l’Avenir le dira… ).

          Répondre
    • Mais ,pourquoi 60 ans Marc ? Lachez vous, allez, disons 120 ans ! Que risquez vous ? d’être contredit dans 30 ans ? 40 ans ?
      Moi je serai mort…. vous je ne sais pas, mais même les plus jeunes de ce forum vous auront oublié, alors, ne megottez pas, 120 ans !

      Répondre
      • @Monsieur Rochain,

        Oui, on sait que dans 30 ans vous serez mort… Et après vous le déluge !!! (mais lequel !?)

        Le modèle économique de trop d’ENRinp (np pour non pilotable) est intenable suivant les positions géographiques des pays car non adapté aux consommations… Le retour de la Suède et des Pays-Bas vers le Nucléaire n’est pas une surprise en ce sens…
        Au Nord du 45ème avec peu d’hydraulique, faire un mix 100%ENR est possible mais à des couts phénoménaux et non supportables par les populations « moyennes » avec leurs revenues actuels qui sont en cours d’érosion en plus…

        Répondre
  • Un peu de politique !
    André Chassaigne député PCF : « Il faudrait s’attaquer aux fondamentaux des politiques européennes. L’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’UE interdit 《 de fixer de façon directe ou indirecte les prix d’achat ou de vente au nom de la concurrence libre et non faussée 》. Il faudrait remettre en cause les traités européens. »
    Tous les secteurs sont touchés. L’énergie avec les tarifs administrés , l’agriculture où « le droit à la concurrence » interdit des prix planchers garantis et rémunérateurs …
    Reprenons la main sur le Traité de Maastricht qui a supprimé les monopoles publics en ouvrant à la concurrence, idem avec l’agriculture mondialisée, globalisée, financiarisée, pour soit disant favoriser le consommateur (théorie de Ricardo sur les avantages comparatifs, le maître des libéraux)….

    Répondre
    • RdN: La CE se fout de la France en voulant lui imposer des objectifs en matière d’ENR, au lieu d’énergie décarbonée.
      La CE sait pertinemment que cela n’a pas de sens car le mix électrique de la France n’a rien à voir avec celui de l’Allemagne. Ses contraintes sont totalement différentes. En gros, le nucléaire n’a pas la même structure de coûts et n’est pas aussi flexible que les centrales à gaz. La CE vient foutre délibérément la m. Et ça fait trop longtemps que cette triste comédie dure.
      https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/objectifs-renouvelables-paris-denonce-leurope-dont-nous-ne-voulons-plus/
      La France commence à se rebeller. Il faut dire que la droite nationale, à plus de 30%, pousse au c. ce gouvernement.
      Le PCF est également contre ces objectifs de l’Europe, mais son poids électoral est faible (2%).
      Mais, la commissaire européenne à l’énergie méprise toujours autant la France:  » La commissaire européenne à l’Énergie, Kadri Simson, a pourtant déclaré que l’exécutif européen était prêt à « proposer des mesures au niveau de l’UE pour y remédier », sans précisions supplémentaires.
      Tout ça ne sent pas bon.

      Répondre
      • « La droite nationale », l’extrême droite européenne, depuis quand s’oppose t-elle à l’attaque des monopoles publics, à l’ouverture à la concurrence. Elle a voté la PAC, c’est-à-dire le marché fixe les prix agricoles !
        On pourrait parler de l’avortement et de sa laïcité sélective. Nos origines gauloises, elle n’aime pas…

        Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective