Seanergy : « Dunkerque va permettre de démontrer la compétitivité de l’éolien en mer en France »

Siemens-Gamesa, l’un des leaders mondiaux de l’éolien en mer, est en lice dans l’appel d’offres du futur parc offshore qui verra le jour au large de Dunkerque. Le groupe sera présent du 5 au 7 juin au Forum Seanergy  organisé dans la cité de Jean Bart.

On fait le point sur les attentes du groupe germano-espagnol avec Frédéric Petit, directeur Business Development chez Siemens Gamesa Renewable Energy.

Interview.

L’usine d’assemblage Siemens-Gamesa du Havre sera-t-elle bientôt construite ?

Nous sommes sur un début de construction de l’usine mi 2020 pour une mise en production fin 2021.

Nous sommes sur un plan industriel qui va générer 750 emplois.

L’usine va alimenter cinq projets éoliens offshore, dont trois projets (Saint-Brieuc, Dieppe-Le Tréport et Yeu-Noirmoutier) avec une turbine de huit mégawatts avec un rotor de 167 mètres, et deux projets qui seront avec une éolienne de 7 mégawatts, avec un rotor de 154 mètres.

Seanergy représente quoi pour vous ? Quel est l’intérêt d’un tel événement ?

C’est un événement auquel nous participons depuis plusieurs années. Seanergy est devenu le rendez-vous de l’éolien en mer.

C’est important d’y participer afin d’avoir un échange avec toutes les parties prenantes, à savoir non seulement nos clients, mais également de continuer à tisser des liens et essayer d’être attractifs et d’identifier les meilleurs fournisseurs de composants ou de services lors de rencontres d’affaires.

Nous avons une position robuste sur l’éolien en mer et en sommes le leader. Pour nous, il est également important de faire passer des messages lors de l’événement.

A travers l’attribution du parc de Dunkerque, la filière de l’éolien en mer semble devenir de plus en plus compétitive. Vous confirmez ?

Avant l’attribution du parc de Dunkerque, je peux déjà vous confirmer que l’éolien en mer, partout en Europe, est compétitif. Avec une trajectoire de réduction des prix finalement beaucoup plus rapide et importante ces dernières années, l’éolien offshore compétitif est devenu une réalité.

J’en veux pour preuve un premier projet qui vient d’être attribué sans aucun mécanisme de soutien aux Pays-Bas. Le développeur y a retenu notre éolienne de 10 mégawatts (rotor 193 mètres) (NDLR : voir photo).

Je peux vous citer un autre parc au Danemark attribué avec un prix inférieur à 50 euros du mégawat wattheure. Nous observons les mêmes tendances en Allemagne ou en Angleterre.

Une chose est sûre : nous sommes convaincus que Dunkerque va permettre de démontrer la compétitivité de l’éolien en mer en France, comme nous l’avons constaté en Europe.

Ce nouveau marché est amené à se développer dans l’Hexagone, d’autant plus que la France dispose du deuxième gisement en Europe en termes d’eau territoriale.

La France, après l’Angleterre, est en effet le deuxième gisement possible et accessible.

Elle a toutes les cartes en main pour disposer d’un outil permettant de produire une énergie très compétitive avec, de surcroît, l’appui d’industriels et des retombées en termes d’emplois sur l’ensemble du territoire.

N’est-ce pas un peu contradictoire avec la frilosité du gouvernement ? Comment expliquez-vous cette frilosité ? Qu’attendez-vous comme amélioration du coup dans la PPE ? 

C’est un projet de PPE soumis à consultation pour le moment et tout n’est pas encore inscrit dans le marbre.

Il faut mettre en avant la méthode utilisée, à savoir la définition des volumes, des zones, et un calendrier, année après année. C’est une bonne méthode que l’on retrouve dans de nombreux pays en Europe. C’est important de l’avoir à l’esprit. Maintenant, sur les volumes, aujourd’hui ce n’est pas au niveau des enjeux et du potentiel de la France.

Nous sommes sur une demande auprès du Gouvernement pour qu’il y ait un volume d’au moins 1 gigawatt par an par an pour la première période de la PPE. Et au-delà de ce gigawatt, nous demandons qu’il n’y ait pas de variation de rythme d’une année sur l’autre.

Il s’agit de quelque chose auquel les industriels sont sensibles pour pouvoir programmer leur développement. Je pense que ce gigawatt par an, au vu de la compétitivité, pourra se faire sans ou avec un impact très limité pour le contribuable. 

Vous me parlez de certaines améliorations… Le permis enveloppe en fait partie par exemple ?

Evidemment. Nous pensons que le permis enveloppe, que nous demandions depuis de nombreuses années, au vu des bénéfices constatés dans d’autres pays, est essentiel.

C’est un bon processus puisqu’en fin de compte cela va permettre aux lauréats de choisir leurs technologies au plus près de leur décision finale d’investissement.

Et du coup de bénéficier du coût des dernières innovations disponibles sur le marché… 

 

 

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