Le président d’Engie regrette l’impréparation de Suez face à Veolia

Le président d’Engie, Jean-Pierre Clamadieu, a regretté mercredi l’impréparation des dirigeants de Suez face à l’offensive de son concurrent de l’eau et des déchets Veolia, qui en a racheté près de 30%.

« Malgré les appels depuis presque 18 mois maintenant à se préparer à une situation comme celle-ci, je crois qu’ils n’ont pas réalisé qu’elle pouvait se cristalliser et que les choses pouvaient avancer vite », a-t-il dit lors d’une audition au Sénat.

M. Clamadieu a ainsi assuré avoir prévenu le directeur général de Suez Bertrand Camus, dès la prise de fonction de ce dernier en mai 2019, d’une possible évolution de la participation d’Engie. Une mise en garde répétée en janvier à Philippe Varin, qui allait être désigné président de Suez.

Engie a ensuite indiqué publiquement fin juillet, lors de la présentation de sa nouvelle stratégie, que toutes les options étaient ouvertes pour sa participation de 32% dans Suez.

« Je pense qu’ils n’ont pas réagi suffisamment vite quand la question de l’avenir de notre participation s’est posée », a encore jugé M. Clamadieu.

« Ils ne se sont pas mis au travail le 1er août pour essayer de construire une offre alternative. En deux mois, on peut construire une offre alternative », a-t-il affirmé.

Veolia, qui veut créer un « champion mondial français » du secteur, a finalement acquis le 5 octobre 29,9% des parts de son concurrent auprès d’Engie. Une opération qui s’est faite malgré l’opposition de Suez – hostile à un rapprochement – et en dépit de l’opposition de l’Etat, pourtant actionnaire à près de 24% d’Engie.

« L’Etat est un actionnaire comme les autres, un actionnaire important mais pas un actionnaire qui fait la pluie et le beau temps », a expliqué Jean-Pierre Clamadieu.

« L’influence de l’Etat au sein du conseil est proportionnelle au nombre d’administrateurs dont il dispose, il n’y a pas de mystère », a-t-il ajouté, en référence aux trois administrateurs de l’Etat sur les 13 du conseil.

M. Clamadieu a aussi rejeté comme « manifestement très exagéré » le chiffre de 4.000 emplois qui seraient menacés en France chez Suez en cas de rapprochement, avancé par la direction de l’entreprise et repris par les syndicats et une partie de l’opposition.

« Veolia dit aujourd’hui qu’il garantit l’emploi jusqu’en 2023 » et « ces métiers de services ne se prêtent pas à des réductions massives d’effectifs », juge-t-il.

« Je trouve un peu dommage d’avoir inquiété le corps social de Suez de cette manière-là », a-t-il aussi critiqué.
jmi/ak/dlm

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