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L’énergie solaire désormais rentable

La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) s’est intéressée dans sa dernière étude aux installations photovoltaïques de moyenne (100 kWc) et de grande puissance (30 MWc), développées dans le cadre des appels d’offres menés en France.

Les résultats de cette analyse soulignent notamment le rythme particulièrement rapide de baisse des coûts de l’énergie solaire. Le photovoltaïque français serait désormais une filière compétitive. Explications.

Les coûts d’investissement en baisse de 32%

Dans son rapport publié le 7 mars, la CRE a procédé à l’analyse des coûts d’investissements et d’exploitation des projets photovoltaïques de grandes et moyennes surfaces déposés par les professionnels dans le cadre des appels d’offres français de 2017 et 2018. Et les résultats sont particulièrement enthousiasmants pour le secteur.

Il apparait en effet que les performances technologiques des équipements solaires s’accompagnent depuis quelques années d’une baisse constante des prix.

Au cours des 3 dernières années, la baisse des prix des modules photovoltaïques a permis de réduire en moyenne de 32% les investissements dans les projets solaires.

« Les coûts moyens d’investissement observés aujourd’hui se situent autour de 800€ par kWc pour les installations au sol et autour de 1.100€ par kWc pour les installations sur bâtiments et ombrières de parking. Les projets les moins chers, au sol et de grande taille, avoisinent désormais les 600€ par kWc », expliquent les auteurs du rapport.

L’électricité photovoltaïque française est désormais compétitive

Même tendance du côté des coûts d’exploitation. La filière photovoltaïque française est aujourd’hui largement mature. L’ensemble des acteurs de la profession (exploitants, installateurs, assureurs…) ont en effet atteint un degré de savoir-faire qui a permis l’émergence de solutions optimisées.

Résultat : à l’instar des coûts d’investissement, les coûts d’exploitation ont connu une forte baisse ces dernières années.

« Les frais de fonctionnement annuels moyens d’une installation photovoltaïque sont aujourd’hui passés sous la barre des 20€ par kWc sur la plupart des segments, ce qui représente une baisse d’en moyenne 27% sur les trois dernières années », annonce le rapport du CRE.

L’ensemble de ces économies a permis de ramener les coûts de l’électricité photovoltaïque entre 62 et 99€ le MWh, en fonction de la taille et de la typologie des projets.

Les grands parcs photovoltaïques au sol d’une puissance de 17 à 30 MW présentent les coûts les plus compétitifs : ils avoisinent les 48 euros le MWh (la taxe Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux, d’un montant de 6 euros le MWh, étant incluse à cette estimation).

« Ces niveaux sont comparables aux coûts complets de production observés à l’étranger. En Allemagne, les niveaux présentés dans le rapport de mars 2018 de l’institut Fraunhofer ISE se situaient entre 40 et 70 euros le MWh pour le grand photovoltaïque. Aux États-Unis, le coût complet des grandes centrales au sol se situe aujourd’hui entre 35 et 40 euros le MWh ».

Une rentabilité homogène sur l’ensemble des régions

La CRE préconise donc de favoriser le développement des parcs solaires de grande taille, c’est à dire de 30 à 100 MW, afin d’atteindre des prix encore plus compétitifs que ceux d’aujourd’hui.

L’idée est de renforcer la part du photovoltaïque dans notre mix électrique et de permettre à certains projets de ne plus avoir besoin des mécanismes de soutien public pour être rentable.

« Le productible d’une installation est un facteur déterminant dans la rentabilité d’un projet. Les régions les plus ensoleillées du sud de la France constituent à ce titre des zones préférentielles pour l’implantation d’une installation. La CRE constate ainsi que 68% du volume déposé dans le cadre des appels d’offres de la vague CRE4 au sol et sur bâtiments concernent des projets situés dans les quatre régions du sud pour lesquelles le productible moyen observé est 17 % plus élevé que sur le reste du territoire ».

Les territoires du nord de la France ne sont cependant pas en reste. En raison de la concentration de friches industrielles plus importantes, ils tirent leur épingle du jeu grâce aux critères d’attribution qui valorisent l’utilisation de terrains dégradés pour l’appel d’offres.

En d’autres termes, les taux de réussite moyens constatés par région sont plutôt homogènes pour l’ensemble de notre territoire pour les premiers appels d’offres.

« L’extension du périmètre des appels d’offres de 30 à 100 MW pour les projets portant sur ces terrains que la CRE avait appelée de ces vœux renforcera cet effet et permettra de rééquilibrer les puissances installées entre les régions ; en outre, elle permettra de développer des projets plus grands et moins coûteux en évitant tout conflit d’usage ».

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