Le pétrole dévisse, l’inquiétude sur l’économie mondiale s’intensifie

Les prix du pétrole chutaient jeudi, le WTI américain perdant plus de 4% et le Brent touchant 90 dollars, la perspective d’un ralentissement de l’économie mondiale s’ajoutant à une moindre prime de risque géopolitique liée à l’Ukraine.

Vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier reculait de 2,82% à 90,24 dollars, peu après avoir touché 90,00 dollars, son prix le plus bas depuis quatre semaines.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre dégringolait de 4,02% à 82,15 dollars.

« Les prix du pétrole continuent d’être pénalisés par les inquiétudes concernant la demande de brut » dans un contexte d’éventuelle récession mondiale, commente Edward Moya, analyste chez Oanda.

« Les deux plus grandes économies du monde sont à la peine », affirme-t-il, la Chine luttant contre un regain d’épidémie de Covid-19 et les Etats-Unis enregistrant un recul de son activité manufacturière.

La situation de la Chine, deuxième consommateur mondial de brut, préoccupe en effet les investisseurs, malgré l’annonce par le gouvernement d’un assouplissement des règles sanitaires anti-Covid.

Le ministère de la Santé a annoncé mercredi plus de 20.000 nouveaux cas positifs sur les dernières 24 heures, un chiffre au plus haut depuis avril. De quoi repousser les perspectives de retour à la normale dans le pays dans lequel confinements, quarantaines et dépistages massifs continuent d’être imposés à large échelle, notamment dans les grandes métropoles.

Et le coût de la vie reste à des niveaux records: pour l’Union européenne dans son ensemble, l’inflation a culminé à 11,5% en octobre, après 10,9% en septembre, selon Eurostat.

Au Royaume-Uni, l’inflation a encore accéléré en octobre, à 11,1% sur un an, au plus haut en plus de 40 ans.

En parallèle, « une partie du risque géopolitique qui a fait grimper le pétrole en début de semaine s’éloigne », affirme Edward Moya.

La Maison Blanche a en effet accrédité mercredi l’hypothèse selon laquelle le missile tombé en Pologne provenait de la défense antiaérienne ukrainienne, tout en estimant que la Russie était responsable dans cette affaire à cause de ses frappes contre les infrastructures civiles ukrainiennes.

De son côté, Kiev a réaffirmé mercredi que le missile était russe, contredisant Washington et l’Otan.

« Il semble qu’il n’y ait pas d’escalade immédiate (dans le conflit) venant des Russes, ce qui a provisoirement éliminé certains risques d’approvisionnement à court terme » en brut, estime M. Moya.

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